• Lundi 4 novembre, 10h15-11h45, salle D304 (1h environ + 30mn questions)
Qu’est ce que le code-switching et pourquoi s’y intéresser ?
• Mardi 5 novembre, 17h30-19h00, salle C311 (1h environ + 30mn questions)
Peut-on dire ‘wesh’ a l’école?
• Mercredi 13 novembre, 17h15-18h30, salle C311 (45mn environ + 30mn questions)
L’analyse du discours mixte bilingue peut-elle s’appliquer aux arts plastiques ?
• Lundi 4 novembre
Qu’est ce que le code-switching et pourquoi s’y intéresser ?
Le code-switching (ou ‘alternance linguistique’) est l’une des manifestations les plus fréquentes du contact linguistique. On le retrouve dans les situations bilingues autochtones (Afrique, Inde), auprès des minorités régionales (Alsace, Pays Basque), dans les contextes post-coloniaux (Maroc, Antilles), et dans les communautes immigrées (Arabes ou Portugais en France).
Cette intervention consistera en un tour d’horizon de quelques questions – d’ordre très différent – concernant la genèse et la signification de ce phénomène : 1. Peut-on parler couramment en employant deux – ou plusieurs – langues (niveau psycholinguistique) ? 2. Les différents types de contact donnent-ils lieu à un code-switching different ? Quelle typologie du code-switching proposer ? 3. Quel avantage à employer deux variétés dans une même conversation (niveau conversationnel) ? 4. Quelles conséquences le code-switching a-t-il pour le changement / le développement des langues ?
Lecture : Gardner-Chloros, P. (2009) Code-switching. Cambridge University Press• mardi 5 novembre
Peut-on dire ‘wesh’ a l’école ?
Cette intervention posera la question – controversée au Royaume Uni, sans doute moins en France – du rôle de la langue standard dans l’éducation scolaire, et, surtout, du rôle de la langue non-standard et des innovations. On commencera par une activité et une discussion concernant l’idéologie du standard ou de la norme à l’école. Je présenterai ensuite des activités scolaires élaborées à partir d’une recherche sur le ‘Multicultural London English’ par une équipe de chercheurs à Londres. Enfin je poserai la question : ‘Peut-on transférer de telles activités dans le contexte scolaire français ?’ Quels seraient les avantages et désavantages d’une telle initiative ?
Quelques sites pertinents à l’enseignement de l’anglais :
http://www.mle-mpf.bbk.ac.uk/Home.html
http://linguistics.sllf.qmul.ac.uk/english-language-teaching
http://www.english.heacademy.ac.uk/archive/publications/reports/alevel_report.pdf
• Mercredi 13 novembre
L’analyse du discours mixte bilingue peut-il s’appliquer aux arts plastiques ?
Barthes soutenait que le système de signes que représente la langue est à la base de tout autre système sémiologique. Ceci impliquerait que certaines méthodes d’analyse employées par les linguistes pourraient être exportées à d’autres disciplines, même si ceci est plutôt rare dans la pratique. En meme temps, les divisions entre les différentes branches de la linguistique sont devenues plus fluides, la linguistique théorique et la sociolinguistique étant plus intégrées maintenant qu’à aucun autre moment de leur histoire.
Ceci peut nous enhardir à appliquer un cadre analytique – ou du moins des concepts – issus des études du bilinguisme et du contact des langues à un autre domaine, celui des arts plastiques. Des notions tells que le cadrage (Goffman), les signaux de contextualisation (Gumperz) et l’alternance (code-switching) peuvent-elles contribuer a une interprétation plus pointue de certaines œuvres d’art où le contact culturel se manifeste ? Nous en discuterons à partir d’exemples spécifiques.
Lecture : Gardner-Chloros, P. (2010) Code-switching in Art: from Semiotics to Sociolinguistics. In P. Gardner-Chloros (ed.), Special Issue, Sociolinguistic Studies, vol. 4/3, December. Second strings & linguistic connections: bilingual and bilinguistic explorations, 635-663.