Axe 1 : Marges, inégalités, vulnérabilités (MIV)

Responsables : Marie-Anne Paveau, Marie Redon

L’axe 1 est consacré aux formes de mises à l’écart des êtres et des choses dans les sociétés. Construit autour des notions de marge, d’inégalité et de vulnérabilité, il rassemble géographes, linguistes, littéraires, anglicistes autour de projets qui articulent toujours études de terrains, de cas ou de corpus et réflexion épistémologique, théorique et méthodologique. Les travaux s’organisent en trois ensembles thématiques.

Les marges : formes et représentations

Cet ensemble fédère des recherches sur l’épistémologie de la marge/des marges, notion plurielle, polysémique et dynamique qui doit être située dans ses différents contextes. Les membres de l’axe entretiennent une réflexion de fond sur la notion, sur l’usage du terme, sur ses différentes acceptions et évolutions, tant en ce qui concerne leurs objets de recherche (des espaces dérogatoires urbains aux lieux de la maladie en passant par l’informal numérique) que leurs pratiques scientifiques.

2. Dynamiques inégalitaires

Comme les marges, les inégalités n’ont pas d’existence objective mais constituent des construits car leur évidence et leur histoire doivent être questionnées. Les chercheur.e.s de l’axe étudient donc les inégalités en étant attentif.ve.s à leur mode d’existence et leur formulation, sous des aspects variés : inégalités économiques, de genre et d’âge, d’espèces.

3. Vulnérabilités : facettes et processus

Sous l’angle de la parole, on étudie une figure de locuteur.trice vulnérable destitué.e. de sa parole ou de sa capacité interprétative : le.a locuteur.trice dit.e « sans-voix » que l’on dote d’un.e porte-parole ou rendu.e incapable de formuler des expériences taboues. Mais la question des vulnérabilités possède évidemment une dimension spatiale qui renvoie à la traditionnelle question des risques augmentée d’une dimension sociale : face aux crises, toutes les personnes ne sont pas semblablement exposées. La vulnérabilité des sociétés et des hommes s’inscrit aussi dans des flux migratoires analysables à la source, dans des territoires sensibles aux risques sociaux environnementaux, et peut être aussi investiguée via de concepts comme la justice environnementale ou la justice alimentaire.