Barthes en revues : effets de série, contexte et réception (1942-1980), nº3. 2017

de Jaqueline Guittard & Magali Nachtergael (dir.)

À passer Barthes en revues, nous nous sommes donné comme projet de restituer une parole dans son actualité, qu’il s’agisse du contexte de sa production comme des modalités de sa réception. On a cherché à mesurer l’effet de sérialité dans le progrès d’une pensée et d’une écriture, de mettre au jour la façon dont les articles, les critiques et les chroniques peuvent donner naissance à un ouvrage (Mythologies et Essais critiques, par exemple). S’il est arrivé que Barthes publie dans des magazines, il en lisait aussi et y puisait un matériau abondant : Match et Elle ont alimenté de façon notoire les Mythologies tandis que Rolling StonePhoto et les hors-séries du Nouvel Observateur ont fourni les photographies autour desquelles La Chambre claire a été élaborée. Le présent volume « Roland Barthes en revues » s’attaque donc en forme de clin d’œil tautologique à la production de Barthes dans les revues qui ont constitué les soubassements de sa pensée critique. Plusieurs contributions sont le fait de jeunes chercheurs, d’autres celles de chercheurs confirmés, chacun apportant un point de vue sur la figure d’un intellectuel au parcours en apparence morcelé et qui pourtant trace de puissants sillons théoriques rendus visibles et cohérents par la chronologie des parutions. Ces lignes de force ont plusieurs assises, le théâtre d’abord, la littérature et le discours de la presse ensuite, jusqu’à s’élargir à une sociologie du quotidien et l’esthétique.

Sommaire

  • Jaqueline GUITTARD & Magali NACHTERGAEL, « Avant-propos »
  • Khalid LYAMLAHY, « Le premier Barthes en revue : sur les traces des années Existences. »
  • Andy STAFFORD, « Roland Barthes, journaliste de gauche. Les Lettres nouvelles et Théâtre Populaire, 1953-1956. »
  • Jaqueline GUITTARD, « Roland Barthes, lecteur de la presse populaire illustrée. »
  • Hessam NOGHREHCHI, «  Roland Barthes et les Annales. »
  • Fanny LORENT & Thomas FRANCK, « Le projet sémiologique de Barthes dans la revue Communications. »
  • Magali NACHTERGAEL, « Roland Barthes et les petites revues. De la publication à l’exposition. »
  • Simon BOUDVIN, Louise HERVÉ & Chloé MAILLET, « Existences »
  • Suk-Hee JOO, « La parole de Roland Barthes dans la presse masculine : de la figure subjective au “mythe contemporain”. »
  • Guido Mattia GALLERANI, « “Je ne suis pas…” : les entretiens de Barthes dans la presse petite-bourgeoise. »

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Sociologie du style littéraire. 2016

N°18 de la revue COnTEXTES

Cette publication représente l’aboutissement de réflexions menées lors d’un colloque international consacré à la « Sociologie du style littéraire », à l’initiative du groupe COnTEXTES à l’Université libre de Bruxelles, du 9 au 11 avril 2014. Les travaux de ces journées s’étaient fixé comme objectif d’interroger ce que les approches sociales du littéraire sont en mesure d’apporter à la compréhension du style, objet majeur mais souvent fuyant des études littéraires et, plus globalement, enjeu crucial mais peu défini des pratiques culturelles. Ce numéro de COnTEXTES entend expliciter et délimiter les différents questionnements que peut formuler une sociologie du style littéraire. Les contributions qui le composent se fédèrent donc moins par leur appartenance à une discipline donnée qu’au travers du regard convergent qu’elles portent sur l’inscription sociale des œuvres. Ce dossier entreprend de remettre en cause une idée reçue persistante selon laquelle la notion de style ne pourrait constituer un objet appropriable par la sociologie, parce qu’elle serait essentiellement liée à une certaine idée de la singularité, celle de l’individu écrivant. Plusieurs des contributions de ce numéro analysent en effet des exemples liés à des pratiques strictement individuelles. Il importe cependant ici de ne pas réduire les manifestations du style à ces seules pratiques. La singularité, qui n’est pas l’individualité, peut aussi bien concerner une entité collective. Les études rassemblées étayent cette perspective et identifient plusieurs questionnements d’ordre méthodologique, qui suggèrent autant d’orientations à la recherche.

Sommaire

Introduction

Clément Dessy, Laurence van Nuijs et Valérie Stiénon : Qui a peur du style en sociologie de la littérature ?

Nelly Wolf : Proses du Monde

Laetitia Gonon : Le style pour blâmer le style (1870-1920)

Gilles Philippe : Quelques réflexions sur les imaginaires stylistiques : Le Criterion et la question du style français

Stéphanie Smadja : Le style simple dans les années 1920 : le mode majeur de la prose française

Stéphanie Bertrand : L’ aphoriste dans le roman, une figure d’autorité ?

Paul Aron : La variété des genres et des styles dans Les Voyageurs de l’Impériale d’Aragon : esquisse d’analyse sociologique

Ewa Tartakowsky : Stratégies stylistiques chez les auteurs d’origine judéo-maghrébine en France

Bérengère Moricheau-Airaud : P ropriétés stylistiques de l’auto-sociobiographie : l’exemplification par l’écriture d’Annie Ernaux

Éric Bordas : Que serait une sociostylistique ?

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Queenship in Medieval France 1300-1500, Palgrave MacMillan. 2016

de Murielle Gaude-Ferragu

About this book

This book examines the power held by the French medieval queens during the fourteenth and fifteenth centuries and their larger roles within the kingdom at a time when women were excluded from succession to the throne. Well before Catherine and Marie de’ Medici, the last medieval French queens played an essential role in the monarchy, not only because they bore the weight of their dynasty’s destiny but also because they embodied royal majesty alongside their husbands. Since women were excluded from the French crown in 1316, they were only deemed as “queen consorts.” Far from being confined solely to the private sphere, however, these queens participated in the communication of power and contributed to the proper functioning of “court society.” From Isabeau of Bavaria and her political influence during her husband’s intermittent absences to Anne of Brittany’s reign, this book sheds light on the meaning and complexity of the office of queen and ultimately the female history of power.

About the authors

Murielle Gaude-Ferragu is University Professor of History at the Université Paris-13, Sorbonne-Paris-Cité, France.

Angela Krieger, PhD, is a translator and editor based in Paris, France.

Reviews

“This translation of Murielle Gaude-Ferragu’s book on the queen of France in the Middle Ages will be welcomed by specialists and general readers alike. Awarded the prestigious Prix de la dame à la Licorne given by the Friends of the Musée de Cluny, the book has garnered praise as a work of innovative historiography which, eschewing simple biography, demonstrates the political consequences of  the development of the office and function of the queen as Virgin Mary-like mediator.”  (Elisabeth A.R. Brown, Professor of History, The City University of New York, USA)

“The theme of this book is not only of great historical significance but also full of human interest. It is hard to think of anyone so well equipped to do it justice as Murielle Gaude-Ferragu.” (David d’Avray, Professor of History, University College London, UK)

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Cassius Dion : nouvelles lectures, Bordeaux, Ausonius Éditions. 2016 (2 vol.)

Édité par Valérie Fromentin, Estelle Bertrand, Michèle Costelloni-Trannoy Michèle, Michel Molin et Gianpaolo Urso

L’Histoire romaine écrite en grec par Cassius Dion (c. 160-235 p.C.), qui compte quatre-vingts livres et couvre dix siècles, est une source d’importance capitale pour les spécialistes du monde gréco-romain. Elle demeure toutefois mal connue et incomplètement étudiée car les aléas de la transmission du texte, parvenu à nous en partie sous forme fragmentaire, ont longtemps freiné la réalisation d’enquêtes transversales menées à l’échelle de l’œuvre entière.
La présente monographie répond à un double objectif : dresser un bilan des recherches consacrées à Dion depuis cinquante ans et ouvrir des pistes d’investigation sur des aspects jusque-là négligés. Les quarante-six contributions ici rassemblées sont le fruit d’un travail d’équipe associant historiens et philologues et combinant analyses de détail et études d’ensemble. Organisée en trois grands chapitres (I. Tradition et réception du texte, II. Écrire l’histoire de Rome sous les Sévères, III. Cassius Dion, historien du pouvoir), cette synthèse à plusieurs voix propose une vision actualisée et renouvelée d’un historien majeur qu’il est urgent de redécouvrir.

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Ivan Jablonka, Prix littéraire le Monde 2016 et Prix Médicis 2016

Ivan Jablonka, déjà récompensé par le prix littéraire du Monde le 7 septembre 2016, reçoit le Prix Médicis du roman français pour Laëtitia ou la fin des hommes publié aux éditions du Seuil.

jablonka : laetitia ou la fin des honnes

Entretiens avec Ivan Jablonka

> Université Paris 13
> Le Monde
> Le Figaro

À propos de Laëtitia ou la fin des hommes

Dans la nuit du 18 au 19 janvier 2011, Laëtitia Perrais a été enlevée à 50 mètres de chez elle, avant d’être poignardée et étranglée. Il a fallu des semaines pour retrouver son corps. Elle avait 18 ans. Ivan Jablonka a rencontré les proches de la jeune fille et les acteurs de l’enquête, avant d’assister au procès du meurtrier en 2015. Il a étudié le fait divers comme un objet d’histoire, et la vie de Laëtitia comme un fait social.

Se procurer le livre aux éditions Seuil

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Cidade conectada / Ville connectée. 2016

Coordonné par Cris Dias & Marie-Anne Paveau

Revista RUA, Labeurb, Unicamp, Ediçao especial 2016

Revue de l’équipe Labeurb de l’université de Campinas, Brésil, accessible en open access gratuit

Le numéro reflète partiellement les travaux du colloque “Cidade Conectada: discurso, interação e mobilidade / La ville connectée : discours, interaction et mobilité” à l’Unicamp, les 17 et 18 Novembre 2015, soutenu par Pléiade

Accès : http://www.labeurb.unicamp.br/rua/web/index.php?r=publicacao/revista&revistaid=6

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Técnica e ética dos discursos on-line / Technique et éthique des discours en ligne. 2016

Coordonné par Cris Dias et Marie-Anne Paveau

Eduardo Guimarães e Eni P. Orlandi (dir./ed.), Revista Linguas e Instrumentos Lingüisticos, Projeto História das Idéias Lingüísticas no Brasil, editora RG,

Accès : http://www.revistalinguas.com/edicao37/edicao37.html
Présentation de la revue : http://www.revistalinguas.com/index.html

Ce numéro reflète le travail du réseau A2DI (Analyse du Discours DIgital – Análise do Discurso DIGital) associant des membres de Pléiade et du Labeurb de l’Unicamp.

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La santé des dirigeants français, de François Ier à nos jours, Éditions du Nouveau Monde. 2016

Stanis Perez

« Je ne vais pas mal. Mais, rassurez-vous, un jour, je ne manquerai pas de mourir ! » C’est ainsi que le général de Gaulle répondit, en 1965, à la question d’un journaliste qui l’interrogeait un an après son opération de la prostate. Toutefois, ce trait d’humour resté célèbre ne doit pas faire illusion : l’exercice du pouvoir génère des fatigues en tout genre et des indispositions plus ou moins graves qu’il vaut mieux dissimuler. Quel que soit le régime politique, il n’est guère d’informations plus sensibles que celles qui touchent à la santé du Prince. Il en va de sa longévité, de son autorité.

De la Renaissance à la Ve République, la dimension sanitaire de l’art de gouverner s’est-elle réellement métamorphosée ? Qu’il soit roi, empereur ou président élu au suffrage universel, ce malade pas comme les autres vit sur une scène de théâtre aux contours indéfinis. Une « grippe » mal soignée, une « fièvre » tenace ou un « lumbago » récalcitrant peuvent devenir une affaire d’État quand la rumeur enfle… et dit la vérité. Le palais déclare pourtant que l’état du malade est « tout à fait satisfaisant ». Mais peut-on faire confiance aux médecins de cour, qu’ils exercent à Versailles, aux Tuileries ou à l’Élysée ?

De la fausse mort de François Ier au « grand secret » de François Mitterrand en passant par l’épisode édifiant de la fistule anale du Roi-Soleil, cet ouvrage explore, du point de vue biohistorique, les arcanes de la gestion politique de ces grands moments de faiblesse qui sont devenus, après coup, de grands moments de vérité. À partir d’exemples célèbres, d’archives et d’une critique de l’impact du pathologique sur le politique, cette enquête consacrée aux fatigues du pouvoir permet de revisiter une partie de l’histoire vivante de l’État.

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La Ronde. Dix dialogues, Éditions Gallimard, coll. “Folio Théâtre”. 2016

Arthur Schnitzler

Texte présenté, traduit et annoté par Anne Longuet Marx

« De tout l’hiver, je n’ai écrit qu’une suite de scènes qui est parfaitement impubliable et sans grande portée littéraire, mais qui, si on l’exhume dans quelques centaines d’années, jettera sans doute un jour singulier sur certains aspects de notre civilisation »
(lettre d’Arthur Schnitzler à Olga Waissnix du 24 février 1897)
Depuis lors, et après maintes péripéties éditoriales et scéniques, ce « jour singulier » n’a plus cessé de nous réjouir, qui éclaire non seulement une époque mais l’essence même du désir et ce qui fait le charme et le mystère de la rencontre entre deux êtres. Freud ne s’y est pas trompé qui voyait en Schnitzler son frère par l’intuition et la subtile auto-observation des profondeurs psychologiques.
De ce sentiment aigu de la confusion entre vie et comédie est née une machine théâtrale dont les rouages nous invitent à entrer sans plus tarder dans la danse spectaculaire et inépuisable du désir humain que constitue cette Ronde.
En dix scènes, dont la dernière recouvre la première, dix couples ont une brève liaison, chaque personnage apparaissant deux fois. Les milieux sociaux, les âges, les aventures diffèrent à chaque fois. L’audace de la peinture physique n’a permis de mettre en scène la pièce qu’en 1920 à Berlin pour la première fois.

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Rencontre autour de La Ronde de Schnitzler : invitation

La Ronde. Dix dialogues, Éditions Gallimard, coll. “Folio Théâtre”. 2016 Lire la suite »