“les Capétiens au contact des corps saint” Article du monde à propos de l’ouvrage de Murielle Gaude-Ferragu

“les Capétiens au contact des corps saint” Article du monde à propos de l’ouvrage de Murielle Gaude-Ferragu

Article du journal Le Monde des livres (Vendredi 24 juin 2022)

“La monarchie de droit divin à la française, telle qu’incarnée par le Roi-Soleil, est l’acmé d’un long processus de sacralisation de la personne royale entamé au Moyen-Âge. C’est ce que montrent, chacun à sa manière, Sean Field, dans Sainteté de cour, et Murielle Gaude-Ferragu, dans Le Trésor des rois.

« Sacré », le roi de France l’est bien sûr après son sacre où, devenu « l’oint de Dieu », il gagne le pouvoir de guerir les écrouelles, comme l’a si bien mis en lumière Marc Bloch dans Les Rois thaumaturges (Istra, 1924) Jacques Le Goff a montré quant à lui dans son Saint Louis (Gallimard, 1996) comment les rois capétiens voulurent franchir un nouveau cap symbolique en devenant « saints »”…

Voir la suite de l’article sur https://www.lemonde.fr/livres/article/2022/06/23/saintete-de-cour-de-sean-l-field-et-le-tresor-des-rois-de-murielle-gaude-ferragu-les-capetiens-au-contact-des-corps-saints_6131766_3260.html

Pour le personnel de l’USPN, l’article complet est disponible par Europress accessible depuis l’ENT

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Le trésor des rois. Sacré et royauté (des rois maudits aux princes de la Renaissance)

Le trésor des rois. Sacré et royauté (des rois maudits aux princes de la Renaissance), Murielle Gaude-Ferragu Édition : Perrin

Présentation

« L’aiguille creuse »…. C’est le lieu emblématique au sein duquel Arsène Lupin cache son butin et où se trouve le Trésor des rois de France. Au-delà de la fiction, ce fameux « Trésor royal » s’est constitué progressivement, participant de la construction de l’État monarchique. Amoncellement d’objets d’or, d’argent doré, ornés de pierres précieuses et de perles, il offre une assise à la majesté du Prince. Il l’entoure aussi d’une aura sacrée : une partie du trésor est constituée de reliques, ces fragments de corps saints que le souverain accumule au sein de son palais, au premier desquelles figurent les reliques de la Passion du Christ, conservées dans la Sainte-Chapelle de Paris.

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« Écoféminismes : récits, pratiques militantes, savoirs situés »

Itinéraires

« Écoféminismes : récits, pratiques militantes, savoirs situés » Itinéraires. Littérature, textes, cultures n° 2021-1

Itinéraires. Littérature, textes, cultures, n° 2021-1

Sous la direction de Magali Nachtergael et Claire Paulian

Itinéraires
Tapis Dim : 2m x 2.85m

Avril 2022, en ligne et en accès ouvert : https://journals.openedition.org/itineraires/9505

Présentation du dossier

Connaissant un regain à la fois théorique, militant et narratif, l’écoféminisme n’est pas à la mode, il est de retour. Lorsque Françoise d’Eaubonne forge le terme dans Le Féminisme ou la mort en 1974, elle saisit ce qui désigne à la fois une urgence politique et de possibles modes de vie alternatifs qui surgissent de façon convergente au sein des mouvements féministes et écologistes. Aux États-Unis, dans les années 80, c’est à travers la figure de Starhawk ou de celle de la wicca, qui incarnent une conception plus spiritualiste, que le mouvement se pluralise tout en ouvrant à des frictions avec le féminisme matérialiste ou avec des imaginaires apocalyptiques. En croisant pratiques, récits et discours militants, le présent volume propose une ouverture sur des aspects divers, mais non exhaustifs, de l’écoféminisme aujourd’hui.

Sommaire :

  • Magali Nachtergael et Claire Paulian
  • Introduction : Prise et reprises de l’écoféminisme en France
  • Fictions spéculatives
  • Laura Aristizabal Arango
  • « Appren-tissages avec des papillons Monarques (Danaus plexippus). Une lecture d’« Histoires de Camille » de Donna Haraway »
  • Anne Isabelle François
  • « Tant qu’il y aura des forêts. Écriture, parentés et résistances écoféministes »
  • Manon Berthier
  • « Retour à Avalon : les affinités littéraires de la Déesse »
  • Garance Abdat
  • « “We call ourselves lords of the creation” : hubris masculin et apocalypse féminine dans The Last Man de Mary Shelley »
  • Poétiques écoféministes
  • Marion Coste
  • « Le jeu de la parodie dans Woman and Nature: The Roaring Inside Her de Susan Griffin
  • Laurence Perron
  • « Après le monde : Antoinette Rychner et la fin de la métaphore cynégétique »
  • Performer, installer, occuper
  • Valentina Morales Valdés
  • « Danser et se (con)fondre avec la terre : L’expérience de femmes du Sacre du printemps de Pina Bausch »
  • Chiharu Chujo
  • « Chanter l’écologisme dans le Japon de l’après-Fukushima : l’ambivalence de la musique écoféministe chez UA »
  • Mylène Ferrand
  • « Rachel Rosenthal, une artiste écoféministe de la performance »
  • Bénédicte Meillon
  • « Avez-vous dit ‘sœurcière’ ? »
  • Pratiques
  • Zoé Carle
  • « Men versus Wild : masculinités survivalistes »
  • Lorraine Gehl et Fanny Hugues
  • « Marcher, prendre soin, transmettre : mise en écho de pratiques écologistes et féministes »
  • Émeline Chauvet
  • « Déploiements artistiques : objet-livre et écoféminisme »
  • Varia
  • Aline Fernandes de Azevedo Bocchi
  • « Militantisme féministe sur le web : le fonctionnement de l’argumentation dans les discours sur les violences obstétricales »

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L’Empire romain. Histoire et modèles. Scripta varia III

L’Empire romain. Histoire et modèles. Scripta varia III, Patrick Le Roux
édition Y. Maligorne avec la participation de S. Armani et N. Mathieu

Présentation

Troisième volume des Scripta Varia de Patrick Le Roux, Professeur émérite d’Histoire romaine de l’USPN, après La Toge et les armes (2011) et Espagnes romaines (2014), également publiés aux PUR. Cet ouvrage, qui a la particularité de regrouper des études récentes dont une inédite, est consacré à un thème qui parcourt l’œuvre de l’auteur, l’historiographie du monde romain.

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« Nature et paysages dans la bande dessinée polar » Journée d’étude en distanciel

Nature et paysages dans la bande dessinée polar

Journée d’étude en distanciel

On a coutume d’étudier dans le polar – tant dans le film que dans le roman – l’espace urbain, afin d’en souligner ses caractéristiques, qu’il soit adjuvant ou opposant. Le roman noir, lui, accorde une importance considérable à la ville. Selon Chandler, c’est Dashiell Hammett qui a inauguré véritablement le genre quand « il a sorti le crime de son vase vénitien et l’a flanqué dans le ruisseau ». La ville devient ainsi un élément essentiel du roman policier où, à l’origine simple cadre de l’histoire, elle occupe une place croissante. Georges Simenon, suivant en cela Honoré de Balzac, fut l’un des premiers à faire de la ville un élément essentiel et même constitutif du roman policier. On comprend dès lors que si les publications portant sur l’espace urbain dans la bande dessinée sont assez disparates, il n’en reste pas moins qu’elles sont assez nombreuses. Effectivement, les nombreuses études sur la dialectique entre bande dessinée et espace interrogent l’espace urbain au sens architectural. Comme l’espace architectural – particulièrement urbain – a déjà fait l’objet d’études chez les bédéistes ainsi que chez les théoriciens, nous souhaitons engager une réflexion nouvelle, sur l’articulation entre la nature – et ses paysages -, et la bande dessinée polar. Cette nécessité s’impose dans la mesure où les études qui se sont intéressées à la nature dans tous états sont peu orientées sur le genre de la bande dessinée polar.

Les axes de réflexion proposés portent sur les questions suivantes. La bande dessinée polar a souvent été fascinée par l’espace urbain mais qu’en est-il de l’espace naturel ou du paysage ? Comment cet espace et ces paysages sont-ils mis en valeur ? Comment interfèrent-t-ils dans le récit graphique polar ? Comment cette double jonction, entre nature et récit graphique polar, fonctionne-t-elle ? Quelles sont les fonctions de la nature dans la narration graphique ? Comment fait-elle évoluer la fiction ? Quelle est la place de cet espace dans la narrativisation graphique ? Concret, métaphorisé, fantasmé, l’espace naturel joue son rôle dans le récit fictionnel graphique de genre policier. Au même titre que l’espace urbain qui fait partie du dispositif graphico-narratif, la nature avec paysages constitue un élément essentiel dans l’élaboration de l’intrigue fictionnelle. Ainsi, peut-on se demander comment la nature et ses paysages opèrent dans l’évolution de l’enquête. Enfin du point de vue moins narratif mais plus plastique, comment cet espace naturel est-il dessiné dans la planche ou dans la case ?

Plus largement, si l’espace naturel fait vivre ou rebondir l’enquête, il peut aussi apporter une valeur ajoutée et renouvelée, et en ce sens introduire une part poétique, une dimension qui orienterait la bande dessinée vers le genre éco-thriller graphique qui pourrait être une autre piste d’étude possible.

Nous attendons de cette journée d’étude des communications portant sur ces questionnements, en particulier, celles qui relèveraient de la bande dessinée polar ou éco-thriller des XXe et XXIe siècles.

Calendrier

30 avril 2022 : Date limite d’envoi des propositions de communication

15 mai 2022 : Notification d’acceptation


Programme définitif fin mai 2022

Conditions de soumission

Résumé de 500 à 1000 mots (avec titre de la communication et axes d’orientation de la réflexion, corpus)
Coordonnées de l’auteur ( Nom, prénom, adresse électronique, statut, institution de rattachement du communicant /des communicants) à envoyer conjointement à mireille.raynal-zougari@univ-tlse2.fr, pascale.hellegouarch@gmail.com, seddaouifatima@yahoo.fr

Durée d’intervention 30 à 35 minutes

La journée d’étude se tiendra en distanciel. Une possibilité de publication des actes de la journée d’étude pourra être envisagée.

Organisateur/trice(s) et institution d’affiliation :

– Mireille Reynal-Zougari (Université Toulouse Jean-Jaurès, laboratoire LLA-CREATIS )

– Pascale Hellégouarc’h (Université Sorbonne Paris Nord, laboratoire Pléiade)

– Fatima Seddaoui  (Université Toulouse Jean-Jaurès, laboratoire LLA-CREATIS )

Liens partenaires :

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Lignes et pouvoir à l’âge classique

Lignes et pouvoir à l’âge classique, Stanis Perez, Editions Jérôme Millon, 2022

Présentation

« À partir de la Renaissance, l’Occident a commencé à penser le monde et les choses à partir de lignes droites, d’effets de symétrie et de plans organisés en toile d’araignée. Les savoirs et les pouvoirs se sont progressivement structurés autour d’un discours obéissant à la géométrie et à ses nombreux avatars. Un nouveau culte de l’optique et du regard s’est alors étendu à des domaines aussi divers que les arts graphiques, l’architecture ou l’urbanisme. Un Grand alignement s’est fait jour et, d’une façon insoupçonnée, il a concerné autant l’ornementation que la diplomatie, autant la morale que la pensée politique. De l’Hercule gaulois enchaînant ses sujets grâce à son éloquence jusqu’à l’invraisemblable camisole de l’agresseur de Louis XV, en passant par la cartographie et l’art des jardins, on a assisté à une nouvelle appréhension des individus, des objets et, finalement, des espaces. De ce labyrinthe de lignes directrices a résulté une multitude de rapports de force, immobilisant l’individu au centre d’un univers rendu excessivement rationnel grâce aux principes de la géométrie euclidienne. À la marge de cette vaste toile virtuelle mais réelle, le Maître veille, silencieux et observateur, attendant que son artifice piège tous ceux qui chemineraient en liberté. Un fil d’Ariane est donc nécessaire. 

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Regards critiques sur le développement

Présentation des journées et des équipes organisatrices

Les journées doctorales (JD) « Regards critiques sur le développement » visent à promouvoir les synergies entre les jeunes chercheur·euse·s (jeunes docteur·e·s, doctorant·e·s et masterant·e·s) en sciences sociales contribuant à la recherche critique sur le développement, à l’étude des politiques et des institutions qui prétendent l’incarner et le mettre en pratique, ainsi que leurs fondements idéologiques, dans les Nords comme dans les Suds. Elles visent à faire dialoguer les travaux venant des différentes disciplines des sciences sociales, dans la mesure où le développement est un objet aussi bien anthropologique, économique, géographique, politique, psychologique et social.

Cette initiative s’inscrit dans une dynamique doctorale en pleine effervescence au sein du GEMDEV depuis l’inauguration du Campus Condorcet. En juin 2021, un comité d’organisation de séminaires doctoraux s’est formé, avec l’objectif de fonder un espace de rencontres régulières. La programmation de journées doctorales en 2022 et 2023 s’inscrit dans la volonté de renforcer et de pérenniser ces liens. Ces deux journées seront par ailleurs l’occasion d’ouvrir la discussion et de favoriser les échanges entre membres de diverses unités présentes sur le site Condorcet. Les jeunes chercheur·euse·s travaillant sur ces thématiques peuvent soumettre leur proposition de communication au comité d’organisation. Nous proposons d’orienter les réflexions autour des cinq axes décrits ci-après.

Des enseignant·e·s chercheur·euse·s plus aguerri·e·s seront sollicité·e·s en tant que membres du comité scientifique, à la fois pour évaluer les propositions reçues et pour animer les tables rondes. Le vaste réseau du GEMDEV et du comité d’organisation permettra de mobiliser des collègues en fonction des thématiques et disciplines. De cette manière, les journées doctorales seront de riches moments didactiques pour les jeunes chercheur·euse·s, quel que soit l’état d’avancement de leurs travaux.

Des possibilités de valorisation par publication sont en cours de négociation. Des (pré-)actes pourraient être publiés en archives ouvertes (communications écrites), et pour les travaux les plus avancés, il pourra être envisagé de proposer un numéro thématique dans une revue à comité de lecture (en soumettant les travaux au processus d’évaluation).

Modalités de proposition et de sélection

Les projets de communication, en français, anglais ou espagnol, devront contenir entre 4 000 et 8 000 signes espaces non compris, bibliographie incluse. Elles préciseront titre, l’axe choisi ainsi que trois mots clés, sujet, problématique et éventuelles hypothèses, terrain(s) et/ou corpus, méthode d’enquête et résultats de recherche. Elles seront accompagnées d’une brève présentation de l’auteur·e. La date limite d’envoi est fixée au 15 mai 2022.

Les propositions reçues seront lues en double aveugle et évaluées par les membres du comité scientifique. Les notifications d’acceptation ainsi que le programme des sessions seront envoyés début août 2022. Une fois le projet de communication accepté, il sera demandé de soumettre une communication écrite complète qui sera transmise aux discutant.es, entre 20 000 et 40 000 signes (espaces compris), hors bibliographie. Les journées auront lieu les 20 et 21 octobre 2022, en personne sur le site du Campus.

Les propositions de communication sont à déposer en un seul fichier PDF nommé de la façon suivante: 2022_NOMdel’auteur·e (ex : 2022_DUPONT.pdf) via le site (ici).

En cas de besoin, vous pouvez contacter le comité d’organisation à l’adresse e-mail suivante : regardscritiquesdeveloppement@gmail.com

Comité d’organisation :

Géraldine BRAY (EA 4403 UTRPP),

Annélie DELESCLUSE (UMR 201 Développement & Sociétés),

Moctar DIOUF (EA 7338 Pléiade),

Khadidja MEDANI (UMR 8586 PRODIG),

Diana PRELORENZO (UMR 7227 CREDA),

Kelly REDOUTE (UMR 8504 Géographie-cités),

Emma TYROU (UMR 7234 SPI-CEPN).

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Journée d’étude “Le matériau historique dans les productions grand public (Espagne et Amérique)”. 13 septembre 2019

Appel pour une journée d’étude qui aura lieue le 13 septembre 2019 à la MSH Paris Nord à Saint-Denis

Organisation

Cette Journée d’Études est co-organisée par les laboratoires  LISAA-EMHIS – UPEM et PLEIADE – PARIS 13

Texte de l’appel à communication

Cette journée d’étude part du constat que de plus en plus de productions grand public sont consacrées à l’histoire de l’Espagne et/ou de l’Amérique Latine, qu’il s’agisse de revues, de bandes dessinées, de jeux vidéos, de fresques historiques, de biopics ou, plus récemment, de séries télévisées. La multiplication de ces productions participe, semble-t-il, d’un regain d’intérêt pour l’histoire, lié aux questions mémorielles, et procèdent d’un phénomène de « dédisciplinarisation » (Lyon-Caen et Ribard : 2010). Leur succès, à commencer par celui des séries, est passé, en quelques années seulement, du simple phénomène de mode à celui de société, comme l’ont mis en lumière les sociologues et les juristes qui ont entrepris d’examiner ce que les séries nous disent des évolutions de nos sociétés et de nos mentalités (collection « La série des séries » dirigée par Jean-Baptiste Jeangère Vilmer aux Presses Universitaires de France).

Si les sociologues se sont emparés de ces productions comme d’un nouvel objet d’étude, les historiens se montrent encore très frileux, en partie à cause du contentieux épistémologique qui oppose depuis longtemps histoire et fiction. Or, le succès de ces productions constitue un véritable enjeu, car elles questionnent à la fois la conception et la façon d’écrire l’histoire, mais aussi, plus largement le statut du discours de l’historien et sa réception dans la société. De plus, les historiens s’avouent parfois décontenancés face à de telles productions et tendent à se réfugier dans une analyse de leur rigueur historique, ce qui, paradoxalement, contribue à affaiblir d’autant plus l’analyse du spécialiste. Dès lors, comment les historiens doivent-ils envisager ces productions ? Quelle analyse doivent-ils faire de leur usage et de leur traitement du matériau historique ? Comment leurs connaissances sont-elles réinvesties par les réalisateurs et par les producteurs ? Comment les historiens doivent-ils se positionner face au traitement médiatique de la discipline historique ?

Le champ des problématiques qui se posent est immense, en partie du fait de l’ampleur et de la diversité du corpus. Aussi cette journée d’étude a-t-elle vocation à engager une réflexion sur la question de l’usage et de la divulgation du matériau historique dans les productions grand public en Espagne et en Amérique Latine. Elle prendra la forme d’un atelier, dont le but sera de faire émerger les enjeux d’une réflexion plus large à entreprendre sur la dialectique entre le discours médiatique et le discours académique.

Les communications porteront prioritairement sur la façon dont le matériau historique et les connaissances historiques sont réinvestis dans l’élaboration d’un discours articulé autour d’un régime, d’un État ou d’un ordre social et sociétal. Elles pourront être axées sur l’un ou plusieurs des points suivants, bien que cette liste ne soit pas exhaustive :

  • la nature et le traitement du matériau historique utilisé : quel(s) type(s) de matériau historique la fiction contemporaine choisit-elle d’intégrer dans son projet narratif et selon quelle(s) modalité(s) : dans quel but (visée didactique, sélection s’appuyant sur des pré-requis ou recréation fictionnelle du passé à partir d’images d’archives…) ? en quoi ces productions questionnent-elles les discours académiques, en quoi les forcent-elles à se renouveler, à se réorienter sur certains objets ?
  • comment le matériau historique est-il utilisé et traité pour être rendu convaincant et pertinent ? ;
  • quelle(s) analyse(s) du pouvoir et du contre-pouvoir ces productions proposent-elles ? qu’est-ce que ces analyses ont à nous dire de l’idéologie qui les sous-tend ? Et, de façon corollaire, quelle(s) idéologie(s) produisent-elles ? On questionnera ici, au besoin, la dialectique entre esthétique de la réception et création du sens.
  • en quoi ces productions orientent-elles ou modifient-elles notre regard sur ces faits passés et que cherchent-elles à nous dire sur le présent ? Sur cette question, on laissera, pour l’instant, de côté toutes les interrogations liées aux questions mémorielles ou à celle du statut de témoin dans la construction du discours historique. Non pas qu’elles ne soient pas en lien, mais parce qu’elles constituent déjà en soi un prolongement qui nécessitera un traitement à part.

On prendra soin de ne pas faire porter les efforts sur la rigueur, le justesse, la minutie ou encore la pertinence de l’utilisation du matériau historique ou de la reconstitution du passé. On s’attachera, au contraire, à créditer les productions grand public d’une capacité à produire, par l’intermédiaire des codes et des formes qui leur sont propres (film, documentaire, bande-dessinée, série, jeu vidéo, roman, théâtre, etc.), un ensemble de connaissances scientifiques (sociologiques, politiques, historiques, etc.) en se fondant sur le matériau historique.

Plus qu’une vision d’ensemble, c’est une série de cas révélateurs que la journée d’études envisage de réunir, de comparer et de contraster, afin de parvenir à engager une réflexion sur les usages de l’histoire dans le domaine public, mais aussi plus largement sur la question du rôle politique, social et sociétal de l’herméneutique de l’histoire. En d’autres termes : qu’apprend-on de l’histoire et que cherche-t-on à lui faire dire de notre société ?

La journée d’études se tiendra à l’Université Paris-Est Marne-la-Vallée le 15/11/2019.

Les communications ne devront pas excéder 30 minutes.

Un titre et un résumé, même provisoires, de vos communications sont à envoyer avant le 27/05/2019 aux organisateurs.

Les versions écrites seront publiées dans L’Âge d’Or (ISSN 2104-3353), revue électronique du LISAA/EMHIS.

Organisateurs :

  • Sarah Pech-Pelletier (Paris 13) : sarah.pelletier@univ-paris13.fr
  • Mathias Ledroit (UPEM) : mathias.ledroit@u-pem.fr

Documents

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