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« Publier la littérature : le texte et ses médias (édition, exposition, performance) » Itinéraires. LTC n°2022-2 |2023

« Publier la littérature : le texte et ses médias (édition, exposition, performance) » Itinéraires. LTC n°2022-2 |2023

Sous la direction de Romain Bionda, François Demont et Mathilde Zbaeren

Éditeur : Pléiade – Université Paris 13 Sorbonne Paris Nord

Contributeur·trice·s : Dylan Bovet, Margaux Prugnier, Marine Lépinard, Pauline Guillier, Alice Bottarelli, Gaëlle Théval, Marie Kondrat, René Audet, Marion Lata, Marion Brun, Christophe Imperiali, Christophe Brochier, Marc Arabyan

Résumé :

Ce dossier s’intéresse à la « vie » des œuvres littéraires, en ouvrant la notion de « publication » à son acception la plus large, comme la rencontre d’une (partie d’une) œuvre avec un public, par l’édition, l’exposition ou la performance. Il examine les manières dont ces « publications » configurent ou reconfigurent les œuvres littéraires et dont elles fonctionnent auprès de divers publics. En conjuguant diverses approches et méthodes, il entend participer au rapprochement des disciplines concernées par la transmédialité, la plurimédialité et l’intermédialité de la « littérature ».

Sommaire :

  • Romain Bionda, François Demont et Mathilde Zbaeren
  • L’œuvre littéraire et ses publications : édition, exposition, performance. Présentation du numéro
  • Monumentalisation
  • Dylan Bovet
  • « Faire littérature autrement. Modalités de publication et de lecture des carmina epigraphica latins »
  • Margaux Prugnier
  • « Publier la poésie : vers manuscrits copiés, lus et compilés comme stratégies sociales pour le littérateur des Lumières »
  • Marine Lépinard
  • « Alfred de Musset à l’Hôtel des haricots. Réflexion sur les traces d’une publication »
  • Pauline Guillier
  • « Objets instables dans un champ en mouvement, ou comment publier la littérature théâtrale dans les années 2020 »
  • Diversification
  • Alice Bottarelli
  • « Jean Villard-Gilles, auteur hors du livre ? »
  • Gaëlle Théval
  • « Publier la poésie action ? » Sur les publications de Bernard Heidsieck
  • Marie Kondrat
  • « Écriture en contrechamp : la production littéraire face aux média visuels »
  • René Audet
  • « Nommer, et faire advenir, les arts littéraires : attestation des pratiques vivantes de la littérature »
  • Dérivation
  • Marion Lata
  • « Vous avez là du papier sous la main » : publication et réception de la page blanche de Tristram Shandy, des exemplaires imprimés aux exemplaires
  • Marion Brun
  • « Publier L’Étranger sur disques : une interprétation éditoriale de Camus »
  • Christophe Imperiali
  • « Poésie amphibie : le double état du poème »
  • Varia
  • Christophe Brochier
  • « Michel Houellebecq expérimentateur existentiel : une approche pascalienne de l’œuvre romanesque »
  • Marc Arabyan
  • « L’atmosphère comme “régime d’écriture ” chez Georges Simenon »

Lien vers le site de l’éditeur :

https://journals.openedition.org/itineraires/12485

Les derniers numéros

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Appel à contribution pour la revue Itinéraires : dossier “Publier la littérature”

Appel à contribution pour la revue Itinéraires : dossier “Publier la littérature”

Date limite de dépôt : 15 septembre 2021


Argumentaire 

Ce que plusieurs chercheurs et chercheuses ont appelé « la littérature hors du livre » (Rosenthal et Ruffel 2010 et 2018) occasionne aujourd’hui des changements profonds à l’idée même de « littérature », dans la mesure où l’on considère que celle-ci peut très bien être produite, publiée et reçue dans des contextes qui lui confèrent des parentés troublantes avec les arts de la performance. Outre qu’elle demande de nouvelles collaborations entre certaines disciplines (en particulier les études littéraires et théâtrales), la situation contemporaine permet peut-être de voir que ces liens existaient déjà par le passé, et invite par là à réévaluer la dimension performative de la littérature des siècles précédents. C’est ce double regard sur le présent et le passé, même très ancien, que ce dossier entend engager, dans une ouverture sur toutes les littératures. 

Les formes d’« écritures » contemporaines débordent largement le périmètre de ce qu’on appelle la « littérature ». Celle-ci excède parfois les limites posées en son temps par Nelson Goodman ([1968] 2011) : art à une phase (celle de son écriture), de régime allographique (qu’on ne peut pas contrefaire), dont l’« exécution » (l’écriture) précède toujours l’« implémentation » (sa publication et sa lecture). Autrement dit, la manière dont les textes « entre[nt] dans la culture » (Goodman [1984] 2009) gagne à être réinterrogée. De fait, l’« œuvre » de l’écrivain·e peut être « manifestée » – diversement – par des « objets » (Genette [1994] 2010) autres que le livre. La question de la publication gagne ainsi à être abordée dans son acception la plus large possible, comme la rencontre potentielle ou actualisée d’une œuvre (ou d’une partie de l’œuvre) avec un public. Celle-ci n’est pas nécessairement livresque, mais peut aussi intervenir via l’enregistrement, l’exposition ou la performance, par exemple. 

En ce qui concerne le contemporain, cette diversification des manières de publier – collages numériques, performances, podcasts, tags, etc. – est sans doute moins le signe d’une rupture avec le livre que celui d’une prise en considération de ses limites. Elle témoigne peut-être aussi d’une remise en question de la compréhension de l’activité littéraire comme système clos sur lui-même. Elle se comprend enfin, pour partie, à l’aune de la situation économique des divers auteurs et autrices, en concurrence ou en accompagnement des stratégies médiatiques et publicitaires des entreprises et des institutions. Même si ces pratiques de publication peuvent sembler nouvelles dans leur ampleur, il s’agit de prêter attention aux très nombreux précédents que l’histoire recèle : affiches, chansons, inscriptions urbaines, tracts, etc. On songera en outre aux nombreux espaces de socialisation dont la littérature a disposé par le passé, des salons aux clubs de lecture, en passant par la radio. Idéalement, la considération des pratiques littéraires contemporaines permettrait de faire retour sur des pratiques littéraires plus anciennes et réciproquement sur des pratiques « non littéraires ». 

On pourra se demander dans quelle mesure ces autres manières de publier les textes ressortissent, aujourd’hui et hier, à ce qu’on pourrait appeler le « faire littérature » (Abrecht et alii, 2019). Mais notre attention se portera en priorité sur les manières dont les diverses publications de l’œuvre fonctionnent auprès du public (y compris auprès du lectorat classique). Les reconfigurations de l’œuvre en tant qu’elle n’est plus nécessairement produite en amont et reçue en aval de la publication pourraient ainsi faire l’objet d’un commentaire, de la même manière que les figures d’auteur, d’éditeur et de public qui, selon les modalités, ne sont pas nécessairement distinctes. Quels dispositifs une telle publication agence-t-elle ? Comment les productions littéraires étudiées anticipent-elles des prolongements possibles et leurs réceptions effectives ? 

Cette investigation pourra donc se déployer sur trois plans indépendants, mais qu’il serait bienvenu de conjoindre. Il s’agira d’abord d’envisager la publication en lien avec des pratiques expérimentales ou exploratoires, notamment, qui invitent parfois à reconsidérer la popularisation des productions littéraires et leurs fonctions sociales. Une ouverture sur les héritages contemporains et les précédents historiques des pratiques étudiées rencontrera ensuite l’ambition transhistorique du numéro. L’analyse de ces pratiques de publication « hors du livre » devrait enfin permettre de réévaluer les raisons matérielles (économiques, stratégiques) qui poussent parfois des auteurs et autrices (ou des entreprises et institutions) à renoncer au livre, mais à s’en réapproprier aussi les codes sur un autre support (comme le numérique), ou à s’engager dans la voie de l’autoédition. 

Ainsi les axes privilégiés seront les suivants : 

  • Formes expérimentales de la publication 
  • Perspective transhistorique sur des pratiques contemporaines et anciennes 
  • Réflexions autour du support de publication et des stratégies auxquelles il répond 
  • Réception des formes de publication non livresques 
  • Nouveaux rapports entre auteur, éditeur et lecteur 

D’autres directions ne sont toutefois pas exclues a priori : dans ce cas, merci de prendre contact avec les directeurs·rices du numéro. 

Une première version complètement rédigée des articles est attendue pour le 15 septembre 2021. Il ne faut pas hésiter à prendre contact avec les directeurs·rices du numéro au préalable pour s’assurer de la pertinence de la proposition ou pour discuter de son orientation. Les articles définitifs seront à rendre pour la mi-janvier 2022 et seront évalués en double aveugle, selon les modalités habituellement suivies par la revue. Merci de faire parvenir la première version des articles aux trois co-directeur·ice·s du numéro : francois.demont@unil.chromain.bionda@fabula.org ; mathilde.zbaeren@unil.ch 

Calendrier 

Date limite de soumission des articles (version 1) : 15 septembre 2021 

Date de retour des articles finalisés : 15 janvier 2022 

Orientations bibliographiques 

Abrecht Delphine, Bionda Romain, Demont François, Sermier Émilien et Zbaeren Mathilde, « Faire littérature », dans id. et aliiFaire littérature. Usages et pratiques du littéraire (xixexxie siècles), Lausanne, Archipel, 2019, p. 517. 

Aron Paul et Viala Alain, L’Enseignement littéraire, Paris, PUF, 2005. 

Barras Ambroise et Eigenmann Éric (dir.), Textes en performance, Genève, MetisPresses, 2006. 

Bionda Romain, « Théâtre ou littérature ? Sur le fonctionnement artistique et opéral des textes de théâtre », dans Atelier de théorie littéraire, en ligne sur Fabula, 2018 : http://www.fabula.org/atelier.php?Theatre_ou_litterature

Bricco Elisa (dir.), Le Bal des arts. Le sujet et l’image : écrire avec l’art, Macerata, Quodlibet, 2015. Disponible en ligne : https://books.openedition.org/quodlibet/443

Butor Michel, « La littérature, l’oreille et l’œil » (1968), Répertoire III, Paris, Minuit, 1968, p. 391-403. 

Calderone Amélie, Entre la scène et le livre. Formes dramatiques publiées dans la presse à l’époque romantique (1829-1851), thèse sous la direction d’Olivier Bara, U. Lumière Lyon II, 2015. 

Chartier Roger (dir.), Pratiques de lecture (1985), Paris, Payot & Rivages, 2003. 

Id. et Cavallo Guglielmo (dir.), Histoire de la lecture dans le monde occidental (1995), Paris, Seuil, 2001. 

Dewey John, L’Art comme expérience (1934), trad. Jean-Pierre Cometti (dir.) et alii, Paris, Gallimard, 2005. Titre original : Art as Experience

Dubois Jacques, L’Institution de la littérature, introduction à une sociologie, Bruxelles, Labor, 1978. 

Dupont Florence, L’Invention de la littérature. De l’ivresse grecque au texte latin, Paris, La Découverte, 1994. 

Ducas Sylvie, La Littérature, à quel(s) prix ? Histoire des prix littéraires, Paris, La Découverte, 2013. 

Ferry Ariane et Naugrette Florence (dir.), Le Texte de théâtre et ses PublicsRevue d’histoire du théâtre, n° 245-246, 2010. 

Gefen Alexandre, L’Idée de littérature. De l’art pour l’art aux écritures d’intervention, Paris, José Corti, 2021.  

Genette Gérard, L’Œuvre de l’artImmanence et transcendance (1994). La Relation esthétique (1997), 2nde éd., Paris, Seuil, 2010. 

Goodman Nelson, Langages de l’art. Une approche de la théorie des symboles (1968, 1976), trad. Jacques Morizot (1990), Paris, Arthème Fayard, 2011. Titre original : Languages of Art. An Approach to a Theory of Symbols. 

Id.L’Art en théorie et en action (1984), trad. JeanPierre Cometti et Roger Pouivet (1996), Paris, Gallimard, 2009. Il s’agit des deux premiers chapitres d’Of Mind and Other Matters

Goulet Alain (dir.), Le Littéraire, qu’est-ce que c’est ?, Caen, PUC, 2001. 

Hanna Christophe, Nos dispositifs poétiques, Paris, Questions théoriques, 2010. 

Hirshi Stéphane, Legoy Corinne, Linarès Serge, Saemmer Alexandra et Vaillant Alain (dir.), La Poésie délivrée, Paris, PU de Paris Nanterre, 2017. 

Houdart-Merot Violaine et Petitjean Anne-Marie (dir.), Écritures créatives et Processus de créationLes Cahiers d’Agora, n° 1, s.d. [2018] : https://www.u-cergy.fr/fr/laboratoires/agora/cahiers-d-agora/numero-1.html 

Jey Martine et Perret Laetitia (dir.), L’Idée de littérature dans l’enseignement, Paris, Classiques Garnier, 2019. 

Joinnault Brigitte, Antoine Vitez : la mise en scène des textes non dramatiques. Théâtre-document, théâtre-récit, théâtre-musique, Paris, Max Milo et l’Entretemps, 2018. 

Laisney Vincent, En lisant en écoutant, Bruxelles, Les Impressions nouvelles, 2017. 

Maingueneau Dominique, Contre Saint Proust ou la Fin de la littérature, Paris, Belin, 2006. 

McKenzie Donald Francis, La Bibliographie et la Sociologie des textes (1986), trad. Marc Amfreville, Paris, Cercle de la Librairie, 1991. Titre original : Bibliography and the Sociology of Texts. 

Meizoz Jérôme, Faire l’auteur en régime néo-libéral. Rudiments de marketing littéraire, Genève, Slatkine, 2020. 

Id., « Extensions du domaine de la littérature », dans AOC. Analyse, opinion, critique, en ligne, 2018 : https://aoc.media/critique/2018/03/16/extensions-domaine-de-litterature/

Id.La Littérature « en personne ». Scène médiatique et formes d’incarnation, Genève, Slatkine, 2016. 

Nachtergael Magali, « Le devenir-image de la littérature. Peut-on parler de “néo-littérature” ? », dans Pascal Mougin (dir.), La Tentation littéraire de l’art contemporain, Paris, Presses du réel, 2017. 

Naudier Delphine, « Orchestrer la visibilité des écrivaines et des écrivains en France. Le “capital réputationnel” des attachées de presse », dans Recherches féministes, vol. 24, n° 1, Sans livres mais pas sans lettres : renouveler l’histoire des pratiques d’écriture des femmes, dir. Chantal Savoie et Marie-José des Rivières, 2011, p. 175-191. Disponible en ligne : https://www.erudit.org/fr/revues/rf/2011-v24-n1-rf5003448/1006085ar/

Plana Muriel, Roman, théâtre, cinéma au xxe siècle. Adaptation, hybridation et dialogue des arts, Paris, Bréal, 2014. 

Reinelt Janelle, « La politique du discours : performativité et théâtralité » (2002), trad. Virginie Magnat et Marc Boucher, dans Théâtre/Public, n° 205, Entre deux. Du théâtral et du performatif, dir. Josette Féral, 2012, p. 12-21. 

Rosenthal Olivia et Ruffel Lionel (dir.), La littérature exposée 2Littérature, n° 192, 2018 ; également en ligne : https://www.cairn.info/revue-litterature-2018-4.htm

Id. (dir.), La Littérature exposée. Les écritures contemporaines hors du livreLittérature, n° 160, 2010 ; également en ligne : https://www.cairn.info/revue-litterature-2010-4-page-3.htm

Sermon Julie et Chapuis Yvane (dir.), Partition(s). Objets et concept des pratiques scéniques (20e et 21e siècles), Paris, Les Presses du réel, 2016. 

Souriau Étienne-Émile, Les Différents Modes d’existence (1943), éd. Isabelle Stengers et Bruno Latour (2009), Paris, PUF, 2018. 

Stone Peters Julie, Theatre of the Book: 1480-1880. Print, Text, and Performance in Europe, New York, Oxford UP, 2000.  

Tackels Bruno, Les Écritures de plateau. État des lieux, Paris, Les Solitaires intempestifs, 2015. 

Théval Gaëlle, « Non-littérature ? », dans Itinéraires. Littérature, textes, cultures, n° 2017-3, Littératures expérimentales. Écrire, performer, créer à l’ère numérique, dir. Magali Nachtergael, en ligne, 2018 : https://journals.openedition.org/itineraires/3900

Id.Poésies ready-made, xxexxie siècles, Paris, L’Harmattan, coll. « Arts & Médias », 2015. 

Todorov Tzvetan, La Notion de littérature. Et autres essais, Paris, Seuil, 1987. 

Viard Bruno, « Restaurer la transitivité de la littérature », dans Claude Pérez et Jean-Raymond Fanlo (dir.), Enseigner la littérature à l’université aujourd’hui, Fabula, Colloques en ligne, 2011 : https://www.fabula.org:443/colloques/document1496.php  

Vouilloux Bernard, « Du dispositif », dans Philippe Ortel (dir.), Discours, image, dispositif. Penser la représentation II, Paris, L’Harmattan, 2008, p. 15-31. 

Id.Langages de l’art et Relations transesthétiques, Paris, L’éclat, 1997. 

Zenetti Marie-Jeanne, Factographies. L’enregistrement littéraire à l’époque contemporaine, Paris, Classiques Garnier, « Littérature, histoire, politique », 2014. 

Zumthor Paul, Performance, réception, lecture, Longueuil, Le Préambule, 1990. 

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Appel à contribution pour le Colloque « Censurer les arts – Encadrer les corps »

Appel à contribution pour pour le Colloque « Censurer les arts – Encadrer les corps »

Date limite de dépôt : 4 juillet 2021

Nous avons le plaisir de vous informer de l’ouverture de l’appel à communications pour le colloque transdisciplinaire « Censurer les arts – Encadrer les corps », qui se tiendra les 27, 28 et 29 janvier 2022 à Paris.

Ce premier argumentaire propose de réfléchir à l’opération de censure dirigée envers le corps sur la longue durée. Il est question d’y interroger les récurrences et les particularismes qui se jouent dans le domaine des arts et des représentations en France depuis la fin du Moyen-Âge. Entre les processus de dissimulation et de surexposition, quels corps sont effacés ou déformés ? Quelle place, quels lieux peuvent-ils se réapproprier grâce à leur agentivité ?

L’appel court jusqu’au 4 juillet 2021 et est ouvert à tout·e chercheur·se, quel que soit son statut ou sa discipline. Vous pouvez retrouver toutes les informations nécessaires à l’adresse : https://ateliercga.hypotheses.org/578

Pour toute question, vous pouvez écrire à censure2021@gmail.com

Organisateur/trice(s) et institution d’affiliation :
Atelier Corps, genre, arts d’EFiGiES
Association Queerinal de l’Ecole de Chartes

Télécharger l’annonce de l’appel à contribution

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Appel à contribution pour l’ouvrage collectif « Les esthétiques du désordre. Pour une autre généalogie de l’utopie »

Appel à contribution pour l’ouvrage collectif « Les esthétiques du désordre. Pour une autre généalogie de l’utopie »

Date limite de dépôt : 4 juillet 2021

Nous avons le plaisir de vous informer de l’ouverture de l’appel à contribution pour l’ouvrage collectif et transdisciplinaire « Les esthétique du désordre. Pour une autre généalogie de l’utopie », dont la publication est prévue en 2022 aux Éditions du Cavalier bleu.

L’ouvrage vise à proposer une relecture du genre de l’utopie sous l’angle du désordre, de l’anarchie, de la déconstruction et de la destruction. Il est question de rompre avec la tradition méditative du genre et de retrouver, notamment à travers les productions artistiques, une esthétique de l’instabilité dans l’utopie.

L’appel court jusqu’au 4 juillet 2021 et est ouvert à tou·te chercheur·se, quel que soit son statut ou sa discipline. Vous pouvez retrouver l’appel et toutes les informations nécessaires à : https://esthetiquesdudesordre.wordpress.com/ Pour toute question, vous pouvez écrire à itineraires2022@gmail.com

Organisateur/trice(s) et institution d’affiliation :
Judith Cohen, doctorante à l’Université Sorbonne Paris Nord
Samy Lagrange, doctorant à l’Université Sorbonne Paris Nord
Aurore Turbiau, doctorante à Sorbonne Université

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Journée « Théâtre(s) et passage(s) » du séminaire de l’axe 4

Théâtres Passages

Séminaire de l’axe 4 « Plurimédialité »

Le vendredi 8 octobre aura lieu la journée « Théâtre(e)s et passage(s) » du séminaire de l’axe 4 de Pléiade consacré à l’étude de la plurimédialité. Une triple conférence en matinée donnée par Sandra Barberie, Dunlaith Bird et Judith Cohen traitera des questions spécifiques à l’adaptation (du texte à la performance, d’un dispositif générique à un autre) et aux rapports entre usages et conceptualisation. Elle sera suivie l’après-midi d’une conférence-spectacle animée par l’artiste et chercheur Julien Daillère, présenté par Agathe Torti.

Matinée : 9h30-12h00

Conférence à trois voix de Sandra Barberie, Dunlaith Bird et Judith Cohen

Dunlaith Bird, « dernier état dernière version” : adaptation et performance dans Comment c’est de Samuel Beckett »

Cette intervention étudiera la mise en scène des trois parties du texte en prose Comment c’est par la compagnie Gare Saint Lazare Ireland comme des exemples hors pair d’adaptation intermédiale de l’œuvre de Samuel Beckett. Ces cas de figure serviront pour explorer les défis qui accompagnent toute adaptation des textes en prose de Beckett pour le théâtre. Enfin, on verra s’il est possible ou même souhaitable d’aboutir à une “dernière version” dans les adaptations.

Sandra Barberie, « Cinco horas con Mario de Miguel Delibes : du roman au théâtre. Deux textes, deux médias, une même histoire ? »

Cette communication a pour dessein de confronter tout d’abord deux textes de l’auteur espagnol Miguel Delibes : celui du roman Cinco horas con Mario, publié en 1966 et sa version théâtrale dont le texte de l’adaptation fut publié en 1981.

La trame narrative et dramatique de Cinco horas con Mario est semblable, même s’il existe des phénomènes de réductions, d’ajouts, de condensations et de modifications inhérents au passage d’une œuvre romanesque à une œuvre théâtrale : le personnage du titre, Mario, vient de décéder. Sa veuve Carmen, après s’être remémorée tous les événements de la journée depuis la découverte de son mari mort, se retrouve seule face à la dépouille de Mario et lui adresse, durant les cinq heures que dure sa veillée funèbre, un long monologue où elle divague parmi ses souvenirs et règle ses comptes avec lui.

Dans un second temps, il s’agira de comparer la dernière représentation théâtrale de Cinco horas con Mario (2021) à ses antécédents textuels. On y verra comment le changement de média, à travers les choix de mise en scène et la performance de l’actrice, modifie la réception de l’œuvre littéraire de Delibes.

Judith Cohen, « De la scène au texte, passages de Roland Barthes »

Le but de cette intervention est de présenter mon travail de thèse en cours au prisme de la notion de passage. Il s’agira dès lors de montrer comment l’expérience initiale que fait Barthes du théâtre dans les années 1930 puis dans les années 1950 est un point d’ancrage de sa pensée, à partir de laquelle s’élaborent un certain nombre de passages de la scène vers le texte. On distinguera en effet deux rapports au théâtre dans l’œuvre barthésienne, une lecture par tendance du théâtre qui s’attache à faire du théâtre une référence (la plupart du temps politique) et une lecture par tendance, où le théâtre fait retour non plus nommément, mais d’un point de vue structurel pour informer le texte. Nous distinguerons donc deux types principaux de passages, des passages évidents, tracés, identifiables et des passages souterrains davantage soumis au régime plus indiscernable de la métaphore.

C’est autour de cette approche métaphorique du passage que l’utopie intervient. L’hypothèse principale de notre travail étant que le théâtre comme expérience originelle permet ensuite dans l’œuvre du critique de construire un théâtre textuel utopique. Le théâtre apparaît donc comme ce qui fait tourner et informe l’utopie textuelle qui est donc une utopie théâtrale.

Notre intervention se développera en trois points, le premier portera sur l’expérience du théâtre des années 1930 et 1950 : entre ancrage et passage, le second s’intéressera à la lecture par occurrence que fait Barthes du théâtre dans son œuvre et notre dernier point portera sur la lecture par tendance qu’il propose du théâtre et qui constitue un autre mode de passage d’une notion dans le texte.

Après-midi : 14h-15h30

Intervention et spectacle de Julien Daillère, présenté par Agathe Torti

Sur le spectacle :

C’est bon. E ok. Rendben. This is just a story est un solo coopératif principalement bilingue F/RO, présenté en tournée binationale lors de la Saison France-Roumanie 2019. C’est le passage permanent d’une langue à une autre pour dire aussi le passage d’un corps à un autre, entre masculin et féminin, animal et humain, et vice et versa jusqu’à troubler l’un, l’une et l’autre. Ce fut pour Julien Daillère un moment charnière, un peu avant son retour en France après trois ans d’études doctorales en Roumanie, un retour à la scène autrement, en marge des plateaux équipés et passant par une forte implication du public à ses côtés.

Sur l’invité :

Julien Daillère, artiste-chercheur, est titulaire de la thèse en arts du spectacle et en littérature comparée « Étude des processus de création et de réception de l’œuvre scénique à travers la métaphore du système digestif », obtenue en 2018 en cotutelle entre l’Université des Arts de Târgu-Mureș (UAT, Roumanie) et Cy Cergy Paris Université (France). Pendant la crise sanitaire, il initie le programme de recherche “Avoir Lieu” 2021/22 de La Marge Heureuse (présentiel covid-compatible et formes hybrides présentiel/distanciel en multicanal). Responsable artistique de La TraverScène, il développe notamment des « solos coopératifs ». www.julien-daillere.com

Organisateurs

Christèle Couleau, Université Sorbonne Paris Nord / Pléiade

Valérie Stiénon, Université Sorbonne Paris Nord / Pléiade

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Littératures expérimentales. Écrire, performer, créer à l’ère numérique. Itinéraires. Littérature, textes, cultures N° 2017-3. 2018

Littératures expérimentales. Écrire, performer, créer à l’ère numérique. Itinéraires. Littérature, textes, cultures N° 2017-3. 2018 Lire la suite »