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AAC – De quelles peurs le genre est-il le nom ?

De quelles peurs le genre est-il le nom ?

DATE LIMITE DE SOUMISSION : 7 JANVIER 2026

RÉSUMÉ

Nous interrogeons les peurs et résistances suscitées par les études de genre et les mouvements anti-genre, qualifiés de «  panique morale  ». Il valorise les apports critiques des études de genre à l’émancipation, à la justice sociale et au care, tout en analysant les logiques de délégitimation, les effets institutionnels et politiques, ainsi que les fragilisations psychiques et matérielles. L’événement accueille des contributions variées (sciences sociales, arts, architecture, santé, etc.) pour explorer les discours, imaginaires, conséquences et formes de résistances aux politiques d’égalité, en France et dans le monde, et promouvoir une réflexion sur les dynamiques d’émancipation contemporaines.

Communications classiques, posters, performances, vidéos, lectures, témoignages : toutes les formes de réflexion et de restitution sont envisageables. 

Pour cela il convient d’envoyer une proposition (peu importe le format) à l’adresse suivante colloquegenre2026@gmail.com avant le 7 janvier.

Le comité d’organisation adressera ses réponses le 15 janvier.

Ces propositions doivent comprendre :

  • Votre / vos nom(s) et affiliations universitaires, professionnelles ou associatives
  • Un titre et un résumé de votre proposition (2500 signes, espaces comprises)
  • Une courte biographie (500 signes, espaces comprises) et bibliographie

A la suite de ces deux journées, nous envisageons rapidement la possibilité d’une publication : à cette fin, les textes issus des communications seront à rendre pour le 15 juin. D’autres informations à ce sujet seront transmises ultérieurement. 

Le colloque aura lieu à Paris, Campus Condorcet les 5-6 mai 2026.

La proposition doit comporter un résumé (10-15 lignes maximum), un titre provisoire et une brève bio-bibliographie.

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Trouble dans la cartographie Contre-cartographie et changements de paradigme

Trouble dans la cartographie Contre-cartographie et changements de paradigmes

DATE LIMITE DE SOUMISSION : 1ER DÉCEMBRE 2025

RÉSUMÉ

La cartographie est intimement liée à l’exercice du pouvoir. Adoptée par les empires, les Églises, les grandes compagnies commerciales ou les États, elle a été une modalité de la mainmise sur les territoires et les espaces. À grande échelle, les cartographes devaient recenser les terres agricoles, à petite échelle, les routes, les villes et les côtes et la sémiologie était déterminée en fonction de ce qui avait de l’importance pour la spéculation ou l’extractivisme. Aujourd’hui, sous les multiples couches des cartes techniques que produit la géomatique, se révèlent les préoccupations prioritaires des administrations : les réseaux, les droits de propriété, ce qui peut être aménagé, ce qui doit être protégé.

Dans l’univers académique, la cartographie a fait l’objet d’une codification et d’une standardisation de plus en plus pointilleuses, aboutissant à une sémiologie de plus en plus étroite. Des classes primaires jusqu’aux formations des ingénieur·es, un protocole d’apprentissage inculque le sens de ce qui est important et mérite d’être cartographié selon des ordres hiérarchiques convenus. Au xxie siècle, les processus de digitalisation et l’économie de plateformes ont fait entrer l’humanité connectée dans de multiples cartes où les individus produisent en continu des informations qui permettent non seulement de qualifier mais aussi de donner de la valeur aux lieux. Désormais se pose la question du sens de cette nouvelle cartographie géolocalisée, permanente et standardisée au point d’accompagner chaque action au profit de nouveaux opérateurs privés qui marchandisent tout aussi bien les déplacements que les goûts et les envies. Ces nouvelles cartes ne sont plus de simples outils de la prise de décision ; elles assistent, guident, voire contrôlent, les usagères et usagers via des algorithmes de plus en plus sophistiqués.

Les cartes soutiennent les opérations de la grande transformation du monde au mépris des effets des projets d’infrastructures sur ce qui existe déjà, autant sur le vivant, humain et non-humain, que sur l’environnement. Cette violence cartographique se lit, a contrario, également dans le déni de ce qui n’est pas représenté sur les cartes officielles et qui pose la question profonde de la « reconnaissance » cartographique.

La déconstruction des cartes a mis au jour les enjeux de pouvoir qui sous-tendent la cartographie et le milieu académique interroge aujourd’hui la production et le recours aux cartes avec une prudence critique. Or, avec les Systèmes d’Information Géographique (SIG) et la dématérialisation numérique, la géovisualisation a pris le pas sur la cartographie et ce sont désormais les « data » qui sont au cœur du processus de création et d’analyse. La maintenance des banques de données occupe l’essentiel du temps des géomaticien·nes et le traitement graphique de leur travail se fait via des logiciels simplifiés qui appauvrissent largement la sémiologie cartographique au nom d’un processus continu de rationalisation et de fonctionnalisation. Les professionnel·les subissent à la fois une embolie des données cartographiques et un émiettement des connaissances géographiques qui impactent jusqu’à la validation des décisions politiques des administrations territoriales.

Le besoin d’une nouvelle cartographie se fait sentir et pose alors la question de l’intérêt général. Dans de nombreux domaines la représentation du territoire et de problèmes et enjeux à travers la cartographie se doit en effet d’impliquer toutes les actrices et acteurs de la cité afin de contribuer à une intelligibilité et à une décision motivée et partagée.. La démocratisation des techniques cartographiques et l’ouverture des données autour des nouveaux géocommuns numériques doivent ainsi contribuer à des pratiques partagées, qui concernent tout autant la recherche en sciences humaines et sociales que la société civile.

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Colloque « Des liens aux réseaux du sang : controverses scientifiques et réactions sociétales. Europe occidentale, XVIe-XXe siècles » (12-13 novembre 2026)

[Appel à communication] Colloque « Des liens aux réseaux du sang : controverses scientifiques et réactions sociétales. Europe occidentale, XVIe-XXe siècles »

DATE LIMITE DE SOUMISSION : 15 JANVIER 2026

Colloque organisé par l’Université Sorbonne Paris Nord / UR PLEIADE et l’Institut de l’histoire des sciences de l’Académie polonaise à Varsovie les 12 et 13 novembre 2026

RÉSUMÉ

Le sang est un objet d’étude qui a traversé les siècles en raison de ses enjeux scientifiques et sociétaux. Ce fluide vital est vecteur de croyances et, dans certains cas, utilisé comme marqueur social indélébile. Il crée des tensions, des ostracismes, souvent avec le concours complice des instances de savoir ou de pouvoir.

La question est de déterminer en quoi le discours savant, traditionnel ou innovant, et les représentations populaires ont pu se mélanger ou, au contraire, se distinguer radicalement. Dans certains cas, les découvertes et les ruptures en termes de réception et de vision autour du sang et des liens qu’il génère ont pu conduire à des controverses intenses, parce qu’à l’encontre de conceptions traditionnelles jugées incontestables. Des discours savants se sont opposés, des réseaux se sont mobilisés. Changer la perception du sang des femmes, des étrangers ou des malades n’était pas sans conséquence. Mais, en l’état, ces turbulences autour d’un sang dont les qualités sont à reconsidérer sont encore mal connues.

Objectif du colloque

Nous souhaitons ouvrir cette réflexion à une large communauté de chercheur/ses : historiens et historiennes de la médecine et de la santé, spécialistes en hématologie, en génétique, mais aussi philosophes, ethnologues et sociologues. Cette diversité disciplinaire est indispensable pour comprendre la richesse des polémiques nées autour des « réseaux du sang » et la manière dont elles ont fait évoluer à la fois les savoirs, les pratiques, les gestes et les sensibilités. 

Nous aborderons, du point de vue des sciences humaines et sociales, les réseaux qui ont pu jouer un rôle autour des controverses relatives aux liens du sang dans leurs dimensions sociales, politiques et scientifiques. La diversité des normes, des espaces, des discours et des acteurs concernés ne sera pas éludée, bien au contraire. Nous nous interrogerons aussi sur la manière dont la compréhension des liens biologiques et familiaux, rendue possible par la génétique, a transformé, depuis plus d’un siècle, la définition normée et genrée de la « santé » (prise en charge des maladies héréditaires, anticipations thérapeutiques, nouvelles stratégies de soin). Cela nous permettra de mieux comprendre comment ces connaissances, plus ou moins bien acceptées, plus ou moins bien diffusées, ont contribué à transformer le rôle du sang et de ce qu’il contient dans le maintien de la cohésion familiale (l’ancien modèle aristocratique lié au fantasme de la pureté du sang résistait mal à la réalité des naissances « monstrueuses ») face à la maladie.

Zone géographique concernée : Europe méditerranéenne, occidentale et orientale.

Temporalité : XVIe-XXe siècles (période allant des premières théories sur la circulation sanguine aux premières percées scientifiques sur la génétique).

Thèmes abordés

  • Liens du sang, théories hématologiques et communautés savantes en opposition
  • Savoirs hématologiques et normes religieuses : une confrontation sous-estimée ? 
  • Expressions des sensibilités populaires au fil des progrès et des connaissances scientifiques sur le sang
  • Représentations des liens du sang comme sujet polémique dans les textes et les arts

Les objectifs que nous nous sommes fixés sont les suivants :

  • Comprendre l’impact des réseaux scientifiques européens dans les recherches sur les questions du sang et le développement des pratiques de santé qui s’y réfèrent
  • Comprendre l’incidence des découvertes scientifiques sur le sang sur les inégalités sociales et la perception des pauvres, de certains malades ou des étrangers
  • Observer la diversité des acteurs mobilisés pour améliorer la recherche sur le sang
  • Repenser l’être et la santé au fil des découvertes scientifiques sur le sang (préjugés et divisions des sociétés)
  • Redéfinition des liens sociaux et des rapports entre les sexes en fonction des évolutions des connaissances sur le sang (sang menstruel, ménopause)
  • Comprendre comment fut instrumentalisée la question du sang durant les crises sanitaires et sociales par les autorités publiques

Nous proposons d’articuler notre approche à travers quatre axes :

  • Les notions de liens et de réseaux du sang : théories et pratiques
  • La circulation des idées et des connaissances scientifiques sur le sang
  • La projection de représentations sur le sang et leurs évolutions
  • Les tensions scientifiques, politiques et sociétales au sujet du sang et des réseaux qu’il crée

Mots-clés thématiques

Sang, savoirs, normes, controverses, représentations.

Date limite de soumission

Les propositions de communication (300-400 mots) en français, en anglais ou en polonais, accompagnées d’une courte notice biographique, sont à envoyer d’ici le 15 janvier 2026 à 

sabrina.juillet-garzon@sorbonne-paris-nord.fr, renata.paliga@ihnpan.pl, sarah.pelletier@univ-paris13.fr, stanis.perez@univ-paris13.fr

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Sous les verrous. Une histoire sociale de la prison (France, premier XXe siècle)

Sous les verrous. Une histoire sociale de la prison (France, premier XXe siècle)
Elsa Génard

Avoir froid, être sanctionné pour bavardage, n’envoyer des lettres qu’à des membres reconnus de sa famille, voir son pécule fondre quand la santé fait défaut, être incité à signer un engagement volontaire pour rejoindre le front en pleine Première Guerre mondiale… Les « papiers de prison » – registres, dossiers, bulletins, rapports, correspondances – donnent accès, pour qui prend le temps de les décortiquer, aux rapports de pouvoir et à la texture des vies enfermées. La prison républicaine y apparaît alors dans toute son historicité : un monde clos, ancré dans ses routines, mais traversé par les dynamiques sociales de son époque.

Historienne du quotidien, Elsa Génard jongle avec les sources pénitentiaires du premier XXe siècle, faisant feu de tout bois : elle compte, compare, recoupe les informations, identifie des récurrences, perce les formulations administratives, recompose les trajectoires biographiques. En s’emparant de cet univers en marge de la société pour en faire un modèle historiographique, elle propose ainsi à la fois une leçon de méthode et une réflexion sur le rôle et la place de la prison dans le monde contemporain.

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América latina desigual. Ocho casos emblemáticos para entender las desigualdades

América latina desigual. Ocho casos emblemáticos para entender las desigualdades

Ce livre aborde la question des inégalités en Amérique latine, depuis différents champs disciplinaires (géographie, histoire, sociologie, économie, anthropologie). Il propose plusieurs études de cas sur le Mexique, le Nicaragua, le Costa Rica, la République dominicaine, le Brésil, la Bolivie et le Chili.
Lien vers le site de l’éditeur :
 
https://ediciones.uahurtado.cl/producto/america-latina-desigual/
 
https://www.editions.ird.fr/produit/745/9782709930994/america-latina-desigual

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 Revue Langage & Société. Dossier « L’analyse du discours francophone en Afrique de l’Ouest »

 Revue Langage & Société. Dossier « L’analyse du discours francophone en Afrique de l’Ouest »

La contextualisation historique et épistémologique des disciplines est une préoccupation qui revient à intervalles réguliers dans les Suds, en Afrique notamment, sous la forme d’un appel pressant à la décolonisation des savoirs. Ce numéro, inscrit dans ce cadre politico-scientifique, vise à décrire l’histoire, la généalogie et les perspectives de l’analyse du discours dans la sous-région Ouest, tout en examinant ses enjeux épistémologiques. Ce faisant, il répond à une actualité en Afrique, marquée par la création du réseau R2AD en 2019 (Réseau africain d’analyse du discours), qui a stimulé l’intérêt pour structurer le champ de l’analyse du discours francophone, alors peu développé. La problématique centrale de ce dossier est l’urgence de la valorisation des savoirs endogènes, souvent minorés au profit de la « bibliothèque coloniale » témoignant de la domination de la recherche africaine par des institutions et chercheurs et chercheuses de l’Occident.
Les auteurs et autrices y élaborent une cartographie de l’analyse du discours en Afrique de l’Ouest en examinant ses trajectoires théoriques (Aimée-Danielle LEZOU KOFFI), ses terrains et projets ouverts par la jeune recherche (Amadou Ouattara ADOU, Mian Gérard AYEMIEN, Nanourougo COULIBALY), et ses liens avec la sociolinguistique (Dorgelès HOUESSOU). Le numéro propose enfin une bibliographie raisonnée et commentée (Donald DJILÉ et Mireille Denise KISSI).

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Maraîchage et arbres fruitiers en milieu urbain et péri-urbain : enjeux socio-environnementaux et problématiques d’aménagement

Maraîchage et arbres fruitiers en milieu urbain et péri-urbain : enjeux socio-environnementaux et problématiques d’aménagement

Appel à communication – Date limite : 8 novembre 2025

Nous sommes heureux de vous transmettre l’appel à communication de notre prochain colloque international intitulé « Maraîchage et arbres fruitiers en milieu urbain et péri-urbain : enjeux socio-environnementaux et problématiques d’aménagement » qui se tiendra les 23 et 24 février 2026 en hybride au Centre des colloques du Campus Condorcet à Paris-Aubervilliers. Le colloque est organisé dans le cadre des activités scientifiques de l’axe 1 « Marges, inégalités et vulnérabilités » de l’UR Pléiade, de la plateforme AGRITAKKH et des entités suivantes : Université Amadou Mahtar MBOW (Sénégal), INSS-CNRST (Burkina Faso), PBZ Tsimbazaza (Madagascar), Macoter (Mali), Africa Mandela Ranche (Sénégal) et UAO (côte d’ivoire).

Trois axes thématiques sont proposées (voir l’appel sur le site AGRITAKKH et en pj) : 

Axe 1 – Fruitiers et espaces maraîchers dans l’environnement (péri)urbain

Axe 2 – Aspects socio-économiques des activités maraîchères et des fruitiers

Axe 3 – Biodiversité végétale dans les espaces urbains et péri-urbains

Les résumés (500 mots) sont à envoyer à l’adresse mail suivante : agritakhh@gmail.com avec copie à  dioufmoctar@rocketmail.com.  Ils seront lus en double aveugle et évalués par les membres du comité scientifique. 

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Des voies pour les voix de Guinée équatoriale

Des voies pour les voix de Guinée équatoriale ; N° 414 Les Langues Néo-Latines – Septembre 2025

Première parution en France et dans la francophonie entièrement consacrée à la création et aux débats intellectuels en Guinée équatoriale. Le numéro est composé d’une étude introductive, de dix entretiens avec des intellectuel.les et artistes guinéo-équatoriens et de six articles scientifiques. Un complément numérique est téléchargeable gratuitement.
Coordinateurs : Grégory Dubois et César Ruiz Pisano.

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