La dame de cœur. Patronage et mécénat religieux des femmes de pouvoir dans l’Europe des XIVe-XVIIe siècles, PUR. 2016

de Murielle Gaude-Ferragu et Cécile Vincent-Cassy

Actes du colloque d’octobre 2012 soutenu par le CRESC et le conseil scientifique de l’université Paris 13.

Entre dévotions privées et mémoire dynastique, la question du mécénat et du patronage religieux des femmes de pouvoir permet d’aborder une histoire politique du pouvoir et de son partage entre les sexes. Loin de l’histoire engagée du genre, il faut concevoir le pouvoir en termes de complémentarité. À la confluence du politique et du religieux, ce livre aborde l’ensemble des reines-consorts des royaumes européens (France, Italie, Espagne, Pays-Bas) dont les parcours sont examinés sur un temps long, dans une perspective comparatiste.

Cette publication a été soutenue par le laboratoire Pléiade.

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Présentation de l’ouvrage sur France Culture, dans la “Fabrique de l’histoire”

À propos des auteurs

Murielle Gaude-Ferragu est maître de conférences à l’université Paris 13-Sorbonne Paris Cité. Elle a consacré ses recherches au pouvoir et à ses représentations à la fin du Moyen Âge, tant d’un point de vue cérémoniel (D’or et de cendres. La mort et les funérailles des princes dans le royaume de France au bas Moyen Âge, Presses universitaires du Septentrion, 2005), qu’à travers l’histoire du genre (La reine de France. Le pouvoir au féminin (XIVe-XVe siècle), Tallandier, 2014).

Cécile Vincent-Cassy est maître de conférences à l’université Paris 13-Sorbonne Paris Cité. Spécialiste de l’histoire religieuse et de la culture visuelle dans la Monarchie hispanique de la première modernité, elle est l’auteur de Les saintes vierges et martyres dans l’Espagne du XVIIe siècle. Culte et image, Casa de Velázquez, 2011, et a coédité La Cour céleste. La commémoration collective des saints au Moyen Âge et à l’époque moderne, Brepols, 2015.

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L’Académie de France à Rome. Le Palais Mancini : un foyer artistique dans l’Europe des Lumières (1725-1792), PUR. 2016

de Marc Bayard, Émilie Beck Saiello et Aude Gobet (dirs.)

Actes du colloque de la Villa Médicis.

Le Palazzo Mancini, siège de l’Académie de France à Rome de 1725 à 1792, est un endroit extrêmement perméable : lieu de passage, d’échanges et de sociabilité, ouvert sur Rome, Paris et l’Europe. Ce livre étudie le palais et l’institution qu’il abrite, son fonctionnement, ses acteurs et ses pratiques :
activité des artistes, relations avec Rome et avec les milieux étrangers de la ville, marché de l’art et devenir des oeuvres.

Avec le soutien de l’Académie de France à Rome et du Saint-Honoré Art Consulting.

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À propos des auteurs

Marc Bayard est conseiller culturel et scientifique au Mobilier national. Titulaire d’un doctorat en histoire de l’art (EHESS), il est ancien pensionnaire de l’Académie de France à Rome. Il a dirigé pendant six ans le département d’histoire de l’art de cette institution. Il a été également membre du cabinet du ministre de la Culture, M. Frédéric Mitterrand.

Émilie Beck Saiello est ancienne pensionnaire de l’Académie de France à Rome, diplômée de l’École du Louvre et docteur en histoire de l’art de la Scuola Normale Superiore de Pise et de l’université Paris 4-Sorbonne, elle est maître de conférences en histoire de l’art à l’université Paris 13.

Aude Godet est docteur en histoire de l’art (Paris 1-Panthéon-Sorbonne) et ancienne pensionnaire de l’Académie de France à Rome, elle est responsable du service d’études et de documentation du département des Peintures du musée du Louvre.

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Récits de société, revue Itinéraires. Littérature, textes, cultures N° 2015-1. 2015

Sous la direction de Mireille Brangé et de Magali Nachtergael

Quelle approche critique pour aborder les « innombrables récits » (Barthes) qui traversent et construisent notre imaginaire social ? Prise en tenailles entre le storytelling et le grand roman social, la notion de récit de société peut-elle réconcilier la littérature avec les usages communs de la narration, de l’anecdote au journalisme littéraire ? Dans l’optique d’un rapprochement disciplinaire entre histoire, littérature et sciences de l’information, ce volume interroge les formes que peut prendre le récit littéraire dans son amplitude à la fois générique et thématique. Il aborde d’abord l’idée de « récit de société » en la confrontant à des contre-modèles comme les mythes ou le storytelling, tout en intégrant la possibilité d’une approche transmédiale. Dans un second temps, le récit de société est travaillé comme un outil qui dépasse et transcende les genres littéraires, pour enfin agir comme un révélateur de désordres sociaux. La fiction narrative endosse alors un rôle de contre-pouvoir régulateur qui permet de reconfigurer les imaginaires, les repolitiser ou en faire apparaître les tabous. Le dossier est complété par une sélection de varia portant sur le Québec entrant en résonance avec le thème principal du volume avec un accent particulier mis sur les performances, les légendes et les pratiques musicales des Premières Nations.

Sommaire

Mireille Brangé et Magali Nachtergael, Présentation

Construction d’une notion

Ambre Abid-Dalençon, « Ceci est un récit » : prétentions et imaginaires narratifs en régime médiatique et marchand
François Dingremont, Pour une conception non utilitariste du storytelling
Sabrina Parent
, Fables « intermédiales » du temps, entre « mémoire du futur » et « mémoire de l’oubli » : L’Énigme du retour de Dany Laferrière et Ghosts are Guests de Myriam Hornard

Traversée des genres

Sophie Létourneau, La pensée magique en Californie : Where I Was From de Joan Didion
Pascal Gin, Souci narratif et enjeux de mobilité : le récit de société à l’épreuve du reportage littéraire
Thomas Vuong, Vie sociale et vie intérieure : la position lyrique dans les sonnets de Gwendolyn Brooks, Pier Paolo Pasolini et Tony Harrison
Ioana Andreescu, Saisir le « non-lieu » : usages utopiques de l’île dans la littérature européenne d’après-guerre

(Dés)ordres sociaux

Véronique Desnain, Style et idéologie dans le roman noir
Jacqueline Guittard, Autopsies en séries : la transparence et l’ombre

Varia

Isabelle St-Amand, La légende du windigo dans la création autochtone contemporaine au Québec
Jonathan Lamy Beaupré, Action-création : l’art de performance amérindien au Québec
Sophie Stévance, Les performances d’improvisation de Tanya Tagaq : une analyse descriptive de la culture ethno-pop

Pour lire la revue en ligne, cliquer ici

Crédits image : © Jason Rhoades, Untitled (From the body of work: My Madinah: in pursuit of my ermitage…), 2004, Hauser & Wirth – David Zwirner. Courtesy of Art Basel (DR).

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Stumbling blocks. Entraves et obstacles aux circulations : approches pluridisciplinaires, revue Itinéraires. Littérature, textes, cultures N° 2015-2. 2016

Sous la direction de Mathilde Lévêque et Claire Parfait

Dans la lignée des travaux de Werner et Espagne sur les transferts, ce numéro s’intéresse à tout ce qui peut empêcher les circulations et les transferts des textes, idées, personnes, langues, arts. Des spécialistes issus de disciplines aussi diverses que la littérature, la civilisation, l’histoire du livre, la linguistique, l’histoire de l’art, proposent des études de cas pour tenter d’esquisser une théorie de l’entrave. Les circulations et ces échanges ne se font en effet pas sans heurts ni formes d’incommunicabilité. Processus complexes, les transferts mettent en jeu des forces parfois contradictoires où se jouent des résistances, des retards, des replis sur soi. L’étude de la circulation des textes, des idées, des techniques, des arts ou des personnes ne saurait donc faire abstraction des obstacles, entraves et autres blocages qui, loin de contredire les processus de transferts, en sont partie intégrante ou, tout au moins, interrogent les mécanismes à l’œuvre dans ces mêmes processus.

Sommaire

Mathilde Lévêque et Claire Parfait, Présentation
Anne Coudreuse, L’histoire à fleur de peau
Sophie Heywood, Pippi Longstocking, Juvenile Delinquent? Hachette, Self-Censorship and the Moral Reconstruction of Postwar France
Émilie Beck-Saiello, La vue topographique en France au XVIIIe siècle : éclat et mésestime d’un genre
Fatma Ramdani, Entraves aux théories et aux activités du mouvement pour le contrôle des naissances en France et aux États-Unis (1873-1940)
Fabrice Mourlon, Transposition and Adaptation of Models in Post-Conflict Northern Ireland: The Personal Experience of Brandon Hamber
Céline Planchou, Situations de blocages dans la sphère de la protection de l’enfance : le statut particulier des enfants amérindiens aux États-Unis
Pierre Fournier Mathilde Lévêque, Cette petite sorcière est-elle si délicieuse ? Un exemple de blocage en littérature pour la jeunesse

Varia

Laëtitia Tordjman, Avant-gardes diasporiques et émergence du « tiers espace » : Banjo de Claude McKay et Les Contrebandiers d’Oser Warszawski
Misako Nemoto, Immigration émigrative dans Autobiographie de mon père de Pierre Pachet

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Crédits images : © Eustace Emoji Cropped. Par Fred Benenson. CC-BY 2.0. Source : Flickr.

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L’hystérie sur scène. Des Leçons de Charcot à l’enseignement de Freud et de Lacan, Hermann. 2016

d’Anne Bourgain-Wattiau, Pascale Molinier, Marie-Laure Abecassis (dirs.)

L’hystérie est à l’origine de la révolution freudienne. Mais avons-nous saisi toute la portée de ce changement introduit par Freud dans l’appareil du langage auquel se référait Charcot ? Celui-ci est pourtant décisif : au sein du dispositif analytique, l’hystérique ne doit plus seulement se faire voir, mais aussi se faire entendre, et surtout s’entendre dire. Avec Freud, l’objet du regard devient interne. Cet ouvrage, qui s’ouvre sur une présentation de la fameuse bibliothèque Charcot, met l’hystérie en scène selon différents angles (historique, sociologique, clinique, littéraire et théâtral) et interroge le lien entre hystérie et théâtre. Les auteurs montrent à quel point l’apport freudien modifie radicalement le rapport de maître à élève et de médecin à patient, jusqu’à l’invention de l’analyse profane, et comment l’enseignement de Lacan invite à garder la force subversive de cette découverte. Ce livre, qui convoque quelques figures de l’hystérie dans la clinique contemporaine mais aussi dans la littérature théâtrale, s’achève sur une version condensée de la pièce d’Antonio Quinet, La Leçon de Charcot, qui redonne corps à la célèbre présentation de malades hypnotisés de la fin du XIXe siècle.

Contributeurs

Marie-Laure ABECASSIS, Victor-Georges BARANOWSKI, Gabriel BINKOWSKI, Anne BOURGAIN, José Eduardo COSTA SILVA, Marco Antonio COUTINHO JORGE, Aline DE LUNA MORAES, Alain DIDIER-WEILL, Jean-Pierre DRAPIER, Pascal DUPOND, Marie JEJCIC, Marina KOUSSOURI, Paolo LOLLO, Anne LONGUET MARX, Regina MIRANDA, Pascale MOLINIER, Christian PISANI, Antonio QUINET, Réni SABATHIER, Juliette VION-DURY

Édition HERMANN, COLLECTION HORS COLLECTION, 254 pages – 15×23 cm – 28 €
ISBN : 978 2 7056 9169 1

Pour plus d’information, télécharger les documents suivants

À propos des auteurs

Anne Bourgain est psychanalyste, membre du Cercle freudien et maître de conférences HDR à l’université Paris-13.

Marie-Laure Abécassis est psychologue clinicienne. Elle travaille sur les figures du père et le complexe paternel dans la clinique contemporaine.

Pascale Molinier est professeur de psychologie du travail à l’université Paris-13 et est directrice du laboratoire UTRPP.

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Pour une histoire des possibles. Analyses contrefactuelles et futurs non advenus, Paris, Le Seuil. 2016

de Quentin Deluermoz et Pierre Singaravélou

Et si l’histoire, ou la vie, avait suivi un autre cours ? Ce que l’on appelle le raisonnement contrefactuel surgit spontanément dans les conversations pour nourrir des hypothèses sur les potentialités du passé et les futurs non advenus. Il traverse la littérature, les réflexions politiques et toutes sortes de divertissements. Que serait-il advenu si le nez de Cléopâtre avait été plus court ? Si Napoléon avait remporté la bataille de Waterloo ?

Quentin Deluermoz et Pierre Singaravélou prennent la question à bras le corps. Ils mènent l’enquête au sein d’une vaste littérature pour saisir la diversité des usages de l’analyse contrefactuelle ? des fictions uchroniques les plus loufoques aux hypothèses les plus sérieuses. Ils s’attachent à cerner précisément les conditions d’un usage légitime et pertinent pour les sciences sociales, repensant les enjeux de la causalité et de la vérité, des rapports entre histoire et fiction, entre déterminisme et contingence. L’enquête dévoile peu à peu la richesse d’un travail sur les possibles du passé, et ouvre sur des expérimentations dans le domaine de la recherche comme de l’enseignement.

Une réflexion ambitieuse et novatrice sur l’écriture de l’histoire, sa définition et sa mise en partage.

Pour en savoir plus

http://www.seuil.com/livre-9782021034820.htm

À propos des auteurs

Maître de conférences à l’université Paris 13 (laboratoire Pleiade), chercheur associé au CRH (EHESS) et membre de l’Institut Universitaire de France, Quentin Deluermoz travaille sur l’histoire sociale et culturelle des ordres et des désordres au XIXe siècle (France, Europe). Il a publié au Seuil, dans la série « La France contemporaine », Le Crépuscule des révolutions, 1848-1871 (2012 ; « Points Histoire », 2014).

Professeur d’histoire contemporaine à l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, chercheur à l’UMR SIRICE et membre de l’Institut Universitaire de France, Pierre Singaravélou a publié de nombreux ouvrages sur l’histoire du fait colonial aux XIXe et XXe siècles, et édité au Seuil Les Empires coloniaux, XIXe-XXe siècle (« Points Histoire », 2013). Il dirige les Publications de la Sorbonne et le Centre d’histoire de l’Asie contemporaine.

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Autour du Feu d’Henri Barbusse. Revue d’histoire littéraire de la France. 2015

de Denis Pernot et Sylvain Ledda (dirs.)

Ce numéro constitue l’aboutissement de la journée d’études sur le même sujet qui avait été soutenue par le laboratoire Pléiade.

Table des matières

Autour du Feu d’Henri Barbusse Sylvain LEDDA et Denis PERNOT, Présentation
Jérémy CAMUS, Depuis Le Feu jusqu’à Clarté : sacralisation barbussienne de la Grande Guerre
Ariane CHARTON, Barbusse et Alain-Fournier
Hervé DUCHÊNE, Comme un Hermès à deux têtes : L’Appel du sol d’Adrien Bertrand et Le Feu d’Henri Barbusse
Benjamin GILLES, Le Feu face à ses lecteurs. Une expérience de la lecture en 1916-1918
Sylvain LEDDA, Requiem ou symphonie funèbre ? Réflexions sur la mort dans Le Feu
Denis PERNOT, La guerre hors Le Feu : suppliants et crieurs
Esther PINON, Du Feu à Jésus : Henri Barbusse et le sacré
Bernard PUDAL, Barbusse : jalons pour une étude d’un capital symbolique singulier
Danielle RISTERUCCI, Lire Le Feu d’Henri Barbusse à l’ombre du mur
Françoise SIMONET-TENANT, Du carnet de notes au Feu : transposition ou métamorphose ?
Denis PERNOT, Le lexique du Feu : six lettres d’Henri Barbusse à Gaston Esnault
Henri BARBUSSE, « L’Espion » (L’OEuvre, 21 août 1916)

Varia

Francesco MONTORSI, Les choux gras de Panurge, la croisade de Léon X et le schisme de Luther
Bruno TRIBOUT, Aspects de la mémoire des mazarinades : réception de Mazarin et critique politique sous Louis XIV
Makoto MASUDA, Théorie du rythme et poétique de la rêverie chez Jean-Jacques Rousseau
Alain VAILLANT, Paule PETITIER, Qui fait la bête fait l’ange. Notes sur l’oiseau romantique
Nadja COHEN, Littérature « pure » et cinéma dans les années 1920 : quelques frictions génériques

Notes et documents

Patrick LABARTHE, Georges Blin et l’« alchimie de la douleur »

Références

CollectionRevue d’histoire littéraire de la France”
ISBN : 978-2-13-065380-6
ISSN : 0035-2411
ISSN en ligne : 2105-2689

Toute l’information sur Site PUF

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La Cour céleste. La commémoration collective des saints au Moyen Âge et à l’époque moderne, Turnhout, Brepols. 2015

de Olivier Marin et Cécile Vincent-Cassy (eds.)

Avec la collaboration de Murielle Gaude-Ferragu, Marie-José Michel et Andreas Sohn

En régime chrétien, le culte des saints ne met pas à l’honneur des personnages solitaires. Une même église, une même confrérie, un même autel sont d’ordinaire dédiés à plusieurs patrons; sur un même retable se pressent volontiers des cohortes de saints; en maintes circonstances, la liturgie aime égrener, par exemple dans le Canon de la messe ou sous la forme familière des litanies, les différents chœurs des élus.

Partant du constat que l’hagiographie n’est pas seulement vouée à l’exaltation du singulier ou de l’exceptionnel, le colloque s’est intéressé aux logiques qui ont présidé à la formation de ces associations plus ou moins larges de saints : est-ce purement et simplement addition d’intercesseurs augmentant leur efficacité par accumulation ? Comment se concilient les impératifs antithétiques d’exhaustivité et d’exemplarité ? De quelle ecclésiologie, faite de solidarité mais traversée aussi de conflits sous-jacents, ces dévotions collectives sont-elles porteuses?

Telles sont les questions auxquelles tentent de répondre une vingtaine d’historiens de l’art, liturgistes, littéraires, historiens, théologiens, anthropologues spécialistes du Moyen Âge et de l’époque moderne. En confrontant les études de cas sur une très longue durée et à l’échelle de tout le continent européen, ils posent les premiers jalons d’une histoire de la communion des saints, un objet hybride qui noue la dogmatique chrétienne, la pastorale déployée sur le terrain et les pratiques symboliques par lesquelles les fidèles l’ont diversement reçue.

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La vallée de Montmorency aux XVIIe et XVIIIe siècles. Paysage, économie et société aux portes de Paris, Les Indes Savantes. 2015

de Florent Merot

Préface de Marie-José Michel

À quelques kilomètres de Paris, la vallée de Montmorency constitue un laboratoire privilégié pour observer les évolutions paysagères d’une région ainsi que les rapports tissés entre les sociétés humaines et leur environnement quotidien au cours des XVIIe et XVIIIe siècles. Sous l’influence immédiate de la capitale et de ses multiples demandes, les ruraux mettent à profit les destructions causées par la Fronde pour procéder à une réorganisation totale de leur espace de vie. Du champ au village, des axes de communication à la forêt, le paysage est pensé pour être le plus productif possible et accompagner les rythmes de la croissance démographique locale et urbaine. Dès le règne de Louis XIV et jusqu’à l’aube du XIX siècle, la beauté naturelle des panoramas, l’incessante innovation et le savoir- faire des habitants, l’optimisation unique du système agricole font du vallon un petit pays universellement célèbre, de l’Europe jusqu’aux Amériques.

À propos de l’auteur

Florent Merot est docteur en histoire et docteur d’honneur de l’Université Paris 13. Membre du laboratoire Pléiade (Université Paris 13), il est spécialiste de l’histoire des campagnes parisiennes sous l’Ancien Régime. Ses recherches portent notamment sur les échanges économiques, sociaux et culturels entre les mondes ruraux et urbains, sur l’aménagement des paysages et les rapports qu’entretiennent les sociétés villageoises avec leur environnement.

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