Université du Littoral Côte d’Opale 9-10 novembre 2023
Après deux colloques qui ont mis en lumière les représentations émotionnelles et spatiales de l’intime au siècle d’or (Université Sorbonne Paris Nord, 2019) puis l’intimité corporelle aux XVIe et XVIIe siècles (Université de Bourgogne Franche-Comté, octobre 2021), s’ouvre le troisième volet de la réflexion sur l’intime.
Tomás Padró, Alegoría de la proclamación de la Primera República Española, La Flaca, 6-III-1873.
À l’occasion des 150 ans de sa proclamation, le colloque « La première République en images » entend examiner l’épisode historique qu’est la Première République espagnole à l’aune de l’iconographie politique à laquelle il a donné lieu, afin de récupérer et d’historiciser les images de/sur cette période tout en leur rendant leur identité et leur(s) significations(s). Des études monographiques ou comparées sur tous les types de pratiques plastiques mobilisées par cette iconographie (caricatures, gravures, peintures, photographies, sculptures, scénographies, etc.) pourront donc alimenter la réflexion de ce colloque, que ces pratiques aient été élaborées en Espagne ou à l’étranger, ou qu’elles aient pour support des objets de la vie quotidienne (éventails, vaisselle, boîtes d’allumettes, tabac, etc.).
Axes
Inventaire de l’imagerie de la Première République : personnel politique, événements et lieux représentés ; motifs, emblèmes, symboles, allégories ou scénographies mobilisées.
Les acteurs de cette production : artistes, entités et institutions ; canaux de diffusion.
Imagerie et Politique durant la Première République : imageries républicaines (unitaire, fédéraliste, etc.) ; imageries d’une autre tendance politique.
Diversité espagnole de l’iconographie de la Première République : à l’échelle péninsulaire ; spécificités de l’imagerie d’Outre-mer.
Rapports entre textes et images de la Première République : échos et interrelations ; convergences et divergences.
Circulation transnationale de l’imagerie de la Première République : en Europe et en Amérique.
Construction diachronique : ruptures et continuités avec l’imagerie du règne d’Isabelle II et du Sexenio démocratique ; postérité de cette iconographie à partir de la Restauration.
Communications
Le Colloque est co-organisé par les différentes universités des membres de l’ASCIGE : Université Sorbonne Nouvelle, École polytechnique, Université de Nantes, Université Sorbonne Paris Nord et Université Gustave Eiffel. Il aura lieu à la Sorbonne Nouvelle (Paris) du 26 au 28 octobre 2023.
Les propositions de communication (titre, résumé de 400 mots et brève biobibliographie) devront être envoyées à l’adresse électronique suivante : congresorepublicaASCIGE@polytechnique.fr. La date limite d’envoi des propositions est fixée au 15 mars 2023. Celles-ci seront examinées par le comité d’organisation et le comité scientifique ; les participants seront informés avant le 15 mai 2023 de l’acceptation de leur proposition.
Langue des communications : en espagnol de préférence, mais les communications en français et en anglais pourront également être admises.
Les communications qui rempliront les critères attendus par le comité d’organisation et le comité scientifique en termes de rigueur scientifique seront réunies dans un volume collectif.
Organisation : ASCIGE (Atelier du CREC sur le satirique, la caricature et l’illustration graphique en Espagne)
Comité d’organisation : Cécile Fourrel de Frettes, Frédéric Gracia, Eva Lafuente, Isabelle Mornat, Marie-Linda Ortega, Marie Salgues.
Colloque à Universidad de los Andes (UniAndes), Bogotá, Colombie,
6 et 7 septembre 2023
L’appel à communications du prochain colloque international « Patrimonios alimentarios en América latina. Enfrentar las desigualdades y los cambios globales ». L’évènement se tiendra à Bogotá (Colombie), les 6 et 7 septembre prochains, à l’Université de los Andes (UniAndes).
Vous trouverez ci-dessous l’appel à communications contenant toutes les informations relatives à la soumission des propositions, attendues pour le 19 mars 2023 à l’adresse suivante : paal.2023@gmail.com
Penser la race dans les approches sociales du langage, dossier de la revue Langage & société 177
Coordinatrices : Marie-Anne Paveau et Suzie Telep
Résumé :
La race est actuellement une catégorie aussi cruciale que discutée en sciences humaines et sociales, tant en France que dans le monde anglophone. Ce dossier a donc pour objectif d’intégrer la notion comme paramètre du travail de recherche dans les linguistiques sociales françaises. L’approche choisie est épistémologique et théorique et vise à explorer la race comme réalité sociolangagière et discursive aussi bien en sociolinguistique qu’en analyse du discours.
Pour ce faire, nous proposons de considérer la race comme un signe, motivant une « sémiotique raciale » et justifiant la conaturalisation du langage, du corps et de la race, mais également sa déconstruction à partir de l’exemple de la blackness (Telep). La race est également inscrite en langue et en discours sous des formes implicites qui puisent dans les stéréotypes comme par exemple dans certains noms décrivant les couleurs de la chair (Paveau). Elle peut aussi se retrouver renforcée et essentialisée comme le montrent certains discours de revitalisation linguistique (Boitel).
Sommaire
« Présentation. D’une réalité langagière et discursive des faits de race », Marie-Anne Paveau, Suzie Telep
« Penser la race comme signe : propositions pour une sémiotique raciale », Suzie Telep
« La couleur de la chair. Race, langue et linguistique en France », Marie-Anne Paveau
« Revitalisation linguistique, colonialisme et rapports sociaux de race. Contribution à partir du cas de la revitalisation du náhuat au Salvador », Quentin Boitel
La fabrique des sociabilités en Europe et dans les colonies. Espaces et identités (XVIIIe-XIXe siècles)Valérie Capdeville & Kimberley Page-Jones (dir.)…
Éducation, formation, enseignement dans les territoires de la monarchie ibérique (Xve-XVIIe siècle), e-Spania, n°44Sous la direction de Sarah Pech-Pelletier (PLEIADE)…
Ce dossier recueille les contributions d’une journée d’étude organisée le 15 novembre 2019, à l’Université Gustave Eiffel et consacrée au « Matériau historique dans les productions grand public (Espagne et Amérique) ». Nous étions alors partis du constat que de plus en plus de productions grand public étaient – et sont toujours – consacrées à l’histoire de l’Espagne et/ou de l’Amérique latine, qu’il s’agisse de revues, de bandes dessinées, de romans graphiques, de jeux vidéo, de fresques historiques, de biopics ou encore de séries télévisées. La multiplication de ces productions participe, semble-t-il, d’un regain d’intérêt pour l’histoire, lié, bien souvent, aux questions mémorielles et procède d’un phénomène de « dédisciplinarisation ». Nous avons articulé les débats autour des notions de « matériau historique » et de « productions grand public » plutôt que de parler d’« histoire » et de « fiction ». Ces productions, quelle que soit leur forme, rivalisent non seulement avec les publications scientifiques, mais aussi avec d’autres moyens de transmission de l’histoire que sont, par exemple, les musées, les expositions temporaires. Si ces dernières parviennent à attirer du monde, c’est, cependant, sans commune mesure avec les films, séries, romans graphiques ou encore paroles de chanson. D’autre part, l’expression renvoie à une volonté de vulgariser et de diffuser un discours auprès d’un large public. Il ne s’agit donc pas uniquement de mettre l’histoire à disposition du public, mais bien de chercher à construire une lecture de l’histoire qui, la plupart du temps, assume sa dimension militante.
La fabrique des sociabilités en Europe et dans les colonies. Espaces et identités (XVIIIe-XIXe siècles)Valérie Capdeville & Kimberley Page-Jones (dir.)…
Éducation, formation, enseignement dans les territoires de la monarchie ibérique (Xve-XVIIe siècle), e-Spania, n°44Sous la direction de Sarah Pech-Pelletier (PLEIADE)…
Compte-rendu du café géopolitique avec Lauric HENNETON sur les élections de mi-mandat aux États-Unis
Les élections américaines de mi-mandat (situées au milieu d’un mandat présidentiel de quatre ans) servent à renouveler les 435 membres de la Chambre des Représentants, 1/3 du Sénat et une série de mandats plus locaux (gouverneurs, assemblées d’États, juges, shérifs…). Pour beaucoup d’observateurs, elles apparaissent comme un indicateur d’adhésion ou de rejet à l’administration en place depuis deux années, avec à la clé, la possibilité pour l’autre camp de gagner la majorité au Congrès (Chambre des Représentants+Congrès) et de davantage contrôler les décisions. Mais les Midterms sont aussi l’occasion pour les électeurs de répondre à des référendums locaux, (…) voir suite : https://beyondborderlines.wordpress.com/2022/12/11/compte-rendu-du-cafe-geopolitique-du-10-decembre-anime-par-lauric-henneton-universite-versailles-saint-quentin-en-yvelines-sur-les-elections-de-mi-mandat-aux-etats-unis/
Compte-rendu du café géopolitique avec Diego BUŇUEL sur Informer en temps de guerre du 17 novembre 2022
Diego BUŇUEL a été grand reporter à Envoyé Spécial pendant 17 ans et a réalisé des reportages dans environ 90 pays pour le National Geographic dans l’émission Ne dites pas à ma mère. Loin des mass médias et de l’information annonçant de simples bilans humains (« un mort est une tragédie, un million de morts est une statistique » disait Staline), son but a été de chercher des histoires pour comprendre le quotidien des populations dans des pays en conflit. (….) suite : https://beyondborderlines.wordpress.com/2022/11/21/compte-rendu-du-cafe-geopolitique-informer-en-temps-de-guerre-avec-diego-bunuel/
Où et comment est-il aujourd’hui possible de faire l’expérience des émotions littéraires ? La sphère privée de la lecture individuelle constitue bien sûr une première réponse. L’évocation des lieux d’enseignement que sont l’école et l’Université vient ensuite. Mais que pourrait-on dire de cette expérience au sein de la cité ? Dans quelle mesure participe-t-elle de la vie publique, et informe-t-elle des usages, des pratiques, des modes de sociabilités ? Rendre compte des lieux, des espaces, des pratiques dans lesquels l’individu peut faire aujourd’hui l’expérience des émotions littéraires partagées, c’est, d’une certaine manière, parler de la vitalité de la littérature.
Sommaire :
Aurélie Mouton-Rezzouk et Bérengère Voisin
« Des lieux, des publics, des dispositifs, des communautés pour expérimenter aujourd’hui les émotions littéraires. Présentation du numéro »
Excursus
Marie Maurel de Maillé
« Lieux d’écrits »
Lectures publiques
Michèle Fontaine et Mathilde Roussigné
« Quelle archive pour les émotions littéraires ? Le cas de l’événement mille lectures d’hiver »
Julia Gros de Gasquet
« Le festival de la Correspondance de Grignan : lire en toutes lettres »
Arnaud Rykner
« Lire ou écrire, il ne faut pas choisir. L’écrivain et la lecture en public »
Céline Pardo
« L’émotion du poème incarné : les lectures à une voix des Épiphanies par Henri Pichette »
Lieux et expositions
Pauline Hachette
« Circulations affectives autour d’une citation littéraire à succès »
Laurence Boudart et Christophe Meurée
« Objets authentiques, objets sacrés : de la construction de l’émotion patrimoniale »
Sandra Glatigny
« De l’émotion littéraire à l’émotion patrimoniale : “Flaubert dans la ville” »
Floriane Toussaint
« Hemingway à La Havane : entre mise en scène de l’émotion et évocation d’une présence »
Varia
Julia Pont et Sam Rachebœuf-Allard
« À la folie de Joy Sorman. Livre de voix, livre de corps : une enquête sur le fil »
João Cândido e os navegantes negros : a revolta da chibata e a segunda abolition
Silvia Capanema
Présentation
Edition : Malê
Autrice : Silvia Capanema
Résumé :
En novembre 1910, plus de 2300 marins brésiliens prirent le contrôle des principaux bâtiments de guerre de la République du Brésil et braquèrent leurs canons sur la capitale Rio de Janeiro afin d’obtenir l’abolition des châtiments corporels dans la Marine. Victorieux dans un premier temps, les marins furent trahis et massacrés quelques mois plus tard, suscitant l’émotion de l’opinion publique. Devenue depuis un véritable lieu de mémoire, la « Revolta da Chibata » (Révolte du Fouet) contribua à créer un nouvel héros national : « l’amiral noir » João Cândido. L’histoire du soulèvement s’est nourrie d’appropriations et usages multiples – du mouvement social à la tradition historiographique brésilienne.
Ces jeunes hommes, pour la plupart originaires du nord-est du Brésil, noirs ou métis en majorité, formés à l’école des apprentis marins, voyageaient dans de nombreux pays étrangers où ils pouvaient échanger leurs expériences avec d’autres matelots. À bord cependant, ils demeuraient soumis à une discipline rigoureuse et confrontés à la persistance de préjugés hérités du régime esclavagiste, dans le contexte de la modernisation accélérée de la Marine de guerre. Les marins aspiraient pourtant à devenir des acteurs à part entière de ce processus et revendiquaient la liberté, condition première de la citoyenneté. Ils organisèrent une des plus importantes révoltes de la Première République et de l’histoire de l’Armada brésilienne. Un soulèvement aux implications politiques multiples marquant le passage de revendications sur l’usage du corps physique du marin à l’émergence d’une conscience commune : celle du Corps des Marins Nationaux. Ce livre propose d’analyser la révolte à l’aune des apports récents de l’histoire sociale, politique et culturelle de la période post-esclavagiste et, de manière plus générale, du XXe siècle brésilien.
(Livre en langue portugaise)
Mots-clés : Marine, Histoire de la Première République au Brésil, Révolte, Événement, Identités, Mémoire, Discipline, Circulation, Pouvoir, Citoyenneté, Corps, Ra
La fabrique des sociabilités en Europe et dans les colonies. Espaces et identités (XVIIIe-XIXe siècles)Valérie Capdeville & Kimberley Page-Jones (dir.)…
Éducation, formation, enseignement dans les territoires de la monarchie ibérique (Xve-XVIIe siècle), e-Spania, n°44Sous la direction de Sarah Pech-Pelletier (PLEIADE)…