Genre

Colloque international / Congreso internacional : “La place des femmes dans l’hispanisme : les pionnières” / “Ser mujer e hispanista: el papel de las pioneras”

Affiche Hispanisme Pionnières

John Phillip, Portrait of Lady Louisa Tennyson. Source : Royal Scottish Academy

ORGANISATION

Université Sorbonne Paris Nord et Unité de recherche pluridisciplinaire Pléiade / Centre de Recherche sur l’Espagne Contemporaine (CREC) de l’Université Sorbonne Nouvelle

AFFICHE ET PROGRAMME

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ARGUMENTAIRE

Comme dans bien d’autres domaines des sciences et des lettres, l’hispanisme est, à ses débuts, une affaire d’hommes. Les candidates au baccalauréat et celles qui poursuivaient leurs études sur les bancs de l’université étaient bien rares à la fin du XIXe siècle. En France, l’hispanisme devint académique entre 1884 et 1900, tout d’abord grâce à l’action isolée de quelques professeurs qui manifestaient un goût pour l’histoire, la littérature et l’art du pays voisin, principalement à Paris d’abord, puis Toulouse, Bordeaux et Montpellier. À la fin du XIXe siècle, l’espagnol commença à être enseigné dans le secondaire, puis l’agrégation fut créée en 1899. Il fallut attendre la Première Guerre mondiale pour voir apparaître les premières femmes lauréates, qui vinrent occuper les places laissées vacantes par les hommes mobilisés sur le front. Bien que le début des années 1920 fût marqué par un retour en force des hommes parmi les lauréats, un pas décisif avait été franchi, et progressivement une certaine mixité allait commencer à s’instaurer.

Quelle serait la carrière de ces premières hispanistes ? Est-elle comparable à celle de leurs homologues masculins ? Étaient-elles mieux acceptées dans certaines sphères, tandis que d’autres restaient principalement réservées aux hommes ? Pouvaient-elles aspirer à la même reconnaissance que ces derniers à une époque où, par exemple, l’attribution du prix Goncourt à une femme avait suscité de vives polémiques ? À première vue, l’enseignement semble être la voie privilégiée par nombre d’entre elles. Elles sont rares à rédiger une thèse, à la différence des agrégés de leur génération ou plus âgés. De même, la proportion d’articles qu’elles signaient dans les revues scientifiques était infime en comparaison de la production masculine. Ce fut par la traduction que nombre de femmes accédèrent à la littérature, contribuant ainsi à la circulation internationale des textes.

Ce colloque s’intéressera aux itinéraires singuliers et collectifs des pionnières de l’hispanisme, à leur degré d’intégration ou de marginalisation dans le(s) réseau(x) de la discipline, de l’Université et du monde des Arts et des Lettres, au rôle et à la place qui furent les leurs en leur temps. Loin de se limiter aux hispanistes françaises, ce colloque entend récupérer la mémoire d’hispanistes de tous horizons, ayant développé leur activité en lien avec l’Espagne ou l’Amérique Latine.

Les interventions s’insèreront dans un ou plusieurs des axes ci-dessous :

  • Études de cas ou études prosopographiques;
  • Réseaux nationaux et transnationaux ;
  • Formation, concours et carrière des pionnières de l’hispanisme ;
  • Leur place à l’université, dans des institutions (telles que l’Institut hispanique, le Colegio de España, la Casa de Velázquez, etc.), dans les sociétés savantes (par exemple, la Société des Langues Néo-Latines ou la plus récente SHF) et les associations ; certaines organisations ont-elles encouragé le développement de l’hispanisme au féminin ?
  • Les pionnières de l’hispanisme comme médiatrices au travers de l’édition, la traduction et le journalisme ou encore la conservation, les archives et les bibliothèques ;
  • Les voyageuses en Espagne et en Amérique latine.

PROGRAMME

JEUDI 6 OCTOBRE

9h15. Accueil

9h45. Ouverture du colloque : Françoise Palleau-Papin, directrice de Pléiade ; Marie Franco et Evelyne Ricci, co-directrices du CREC

10h00. Présentation : Cécile Fourrel de Frettes et Ivanne Galant

Table 1 : Les pionnières et les institutions de l’hispanisme

Présidence de séance : Ivanne Galant

10h15. Présentation inaugurale de Nancy Berthier, Sorbonne Université CRIMIC, Directrice de la Casa de Velázquez à Madrid.

10h30. Bernat Hernández (Universitat Autònoma de Barcelona, Espagne), « Our own early history… Las pioneras norteamericanas y el primer latinoamericanismo del siglo XX ».

10h50. Luis G. Martínez del Campo (Docteur en Histoire de la Universidad de Zaragoza, Espagne), « Académicas anónimas: La incorporación de las mujeres a la comunidad profesional de hispanistas británicos, 1920-1980 ».

11h10. Marcin Sarna (Université Pédagogique de Cracovie, Pologne), « Las pioneras del hispanismo en Polonia : el caso de Maria Strzalkowa ».

11h30-12h00. Débat

12h00. Déjeuner

Table 2 : Les pionnières en voyage

Présidence de séance : Brice Castanon-Akrami 

14h. Ivanne Galant (Université Sorbonne Paris Nord, CREC / Pléiade), « Voyageuses françaises en Espagne : de l’aventure à l’hispanisme ».

14h20. Allison Taillot (Université Paris Nanterre) et Virginie Gautier N’Dah-Sékou (UPEC), « Guerre d’Espagne et femmes de presse : quand les reportrices et les photoreportrices sont en première ligne »

14h40. Cécile Fourrel de Frettes (Université Sorbonne Paris Nord, Pléiade / CREC), « Le voyage en Espagne de Renée Lafont, hispaniste et écrivaine »

15h-15h30. Débat et pause

Table 3 : Les pionnières et l’art espagnol

Présidence de séance : Cécile Vincent-Cassy

15h30. Karine Durin (Université de Nantes), « L’héritage ignoré de Frances Yates (1899-1981)? Retour sur la culture hermétique du XVIIe siècle espagnol ».

15h50. Pere Gifra-Adroher (Université Pompeu Fabra de Barcelone, Espagne), « Elizabeth Robins Pennell y el hispanismo estadounidense de finales del siglo XIX ».

16h10. Isabel María Rubio Aparicio (chercheuse et écrivaine, Espagne), « Madame Infante, l’esprit de Goya. Jeannine Baticle ».

16h30-17h. Débat et pause

17h. Conférence de clôture : Efe Ruth Maicas et Marga Moreno Conde (Conservatrices du Musée Archéologique National, Madrid, Espagne), « Recuperar la memoria en femenino, las pioneras de los museos en España ».

17h40. Débat.

Présidence de séance : Cécile Fourrel de Frettes

18h. Fin de la première journée du colloque

* *

VENDREDI 7 OCTOBRE

9h15. Accueil

9h45. Conférence inaugurale : Rebecca Rogers (Professeure en histoire de l’éducation, Département Sciences de l’éducation, Université de Paris, Cerlis, CNRS), « L’accès des femmes à l’université en France, perspectives historiques et comparatives ».

10h25. Débat.

Présidence de séance : Ivanne Galant

Table 4 : Les médiatrices de la littérature hispanique

Première partie : les traductrices

Présidence de séance : Cécile Fourrel de Frettes

10h45. Noelia Pousada Lobeira (Universidad de Vigo), « Autoridad femenina y ambición literaria en la carta en español de Francisca de Passier al conde de Fuentes (1605) ».

11h05. Irene Atalaya (Universidad Autónoma de Madrid, Espagne), « Mathilde Pomès, femme de lettres et hispaniste au service de la traduction. La generación del 27 à travers son œuvre ». 

11h25. Marian Panchón Hidalgo (Universidad de Granada, Espagne) : « Traducir para universalizar: el epistolario de Mathilde Pomès (1886-1977) como testimonio de su labor traductora y visibilizadora en Francia ».

11h45-12h30. Débat

12h30. Déjeuner

Deuxième partie : Renée Lafont, de la traduction à la médiation

Présidence de séance : Marian Panchón Hidalgo

14h00. Hanane Mostefa (Universidad de Tlemcen de Abou Beker Belkaid, Algérie), « Pioneras traductoras en el olvido: la hispanista Renée Lafont como ejemplo ».

14h20. Julie Fintzel (Le Mans Université, Laboratoire 3L. AM), « Renée Lafont, passeuse de culture France-Espagne. Au-delà de la traduction ».

14h40-15h10. Débat et pause

Troisième partie : Contre-points : L’œuvre pionnière des philologues d’Espagne et d’Amérique latine dans le rayonnement de littérature hispaniqu

Président de séance : Juan Carlos Baeza Soto

15h10. Beatriz Domingues López (Universidad de Málaga),  « Cultura y prensa dirigida por mujeres: revistas hispanas del siglo XIX »

15h30. Rosa Bono (Universidad Autònoma de Barcelona, Espagne), « El comparatismo de María Rosa Lida ».

15h50. Rosa Vesta López Taylor (Universidad de Guadalajara) et Alejandra Carolina Díaz (Université de Bordeaux), « Del Siglo de Oro a las barriadas lumpen de la Ciudad de México: Helena Beristáin Díaz, filóloga, lingüista y divulgadora de la lengua y cultura hispánicas (1927-2013) ».

15h50-16h20. Débat et pause

16h20. Conférence de clôture : Christine Orobitg (Aix-Marseille Université), « Las dos Yolandas : la poétesse Yolanda Westphalen (1925) et l’universitaire Yolanda Westphalen (1954), naissance et généalogie de voix féminines dans l’hispanisme ».

17h. Débat

Président de séance : Juan Carlos Baeza Soto

17h30. Conclusions et clôture du colloque. Ivanne Galant et Cécile Fourrel de Frettes

Comité scientifique

  • Juan Carlos Baeza Soto (Université Sorbonne Paris Nord-Paris 13, Pléiade).
  • Brice Castanon-Akrami (Université Sorbonne Paris Nord-Paris 13, Pléiade)
  • Javier Domínguez-Arribas (Université Sorbonne Paris Nord-Paris 13, Pléiade).
  • Marie Franco (Université Sorbonne Nouvelle-Paris 3, CREC)
  • Hélène Frison (Université Sorbonne Paris Nord-Paris 13, Pléiade)
  • Eva Lafuente (Ecole polytechnique – Université Sorbonne Nouvelle-Paris 3, CREC)
  • Marie-Linda Ortega (Université Sorbonne Nouvelle-Paris 3, CREC)
  • Marian Panchón Hidalgo (Université de Grenade, Espagne)
  • Sarah Pech-Pelleter (Université Sorbonne Paris Nord-Paris 13, Pléiade)
  • Marcin Sarna (Université Pédagogique de Cracovie, Pologne)
  • Jorge Villaverde (Université Catholique de Lille, Sorbonne Université, CRIMIC)
  • Cécile Vincent-Cassy (Cergy Paris Université, UMR Héritages)
APPEL À COMMUNICATION

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Colloque « Dynamique de genre, sexualité et racialisation dans les Amériques » du Pôle Nord-Est de l’Institut des Amériques.

IMPORTANT :

La date de remise des propositions pour le colloque du pôle Nord-Est de l’Institut des Amériques a été repoussée au *15 juin*.

Pour plus d’information : https://www.institutdesameriques.fr/fr/article/dynamique-de-genre-sexualite-et-racialisation-dans-les-ameriques

« Dynamique de genre, sexualité et racialisation dans les Amériques », Colloque Institut des Amériques, Pôle Nord-Est, Université Gustave Eiffel (UGE/UPEM), Paris ; les 12, 13, 14 novembre 2020

Scroll down for English version / Véanse a continuación el llamado a ponencias en español y português

Les questions de genre, de sexualité et de race sont devenues des indices sociaux, culturels et politiques incontournables pour décrypter le monde contemporain et revisiter les événements passés. Ce positionnement semble paradoxal dans la mesure où il met sur la ligne de front des groupes minorés en quête d’agentivité, de voix collectives et de ruptures épistémologiques pour faire face aux régimes de savoir en place.

Le 16 août 2019, le ministère de la Justice des États-Unis a déposé une requête auprès de la Cour suprême des États-Unis concernant les « discriminations en raison du sexe » afin d’en exclure les personnes LGBTQI+. Depuis plusieurs années, le gouvernement Trump mène ainsi une attaque systématique contre les droits des personnes LGBTQI+, en ciblant particulièrement les trans*, dans l’armée, l’éducation, la santé ou encore le sport[1]. Les atteintes portées au droit des femmes à disposer librement de leur corps se multiplient également depuis plusieurs années aux États-Unis, tout comme en Europe du reste. En 2019, 9 États ont adopté des lois limitant l’accès à l’avortement, dont le Missouri, le Kentucky, l’Alabama ou la Louisiane[2]. L’institut Guttmacher estime que plus de 97% des femmes en âge de procréer demeurant en Amérique latine et dans les Caraïbes vivent dans un pays où existent des lois restreignant l’avortement[3]. Aux États-Unis ou au Brésil, entre autres, l’affirmation d’un retour à un ordre patriarcal, blanc, hétérosexuel et la célébration d’un État-nation souverainiste, capitaliste et colonialiste sont indissociables des dynamiques liées aux genres et à la sexualité, qui occupent une place visible dans le champ politique contemporain. On pourra donc s’interroger sur la manière dont les questions de genre, de racialisation et de sexualité offrent un éclairage et une perspective sur de nombreuses questions politiques, depuis le socle même de la politique, la volonté de définir des catégories et un langage spécifique, jusqu’aux violences réelles et symboliques résultant de décisions idéologiques.

Les dynamiques de genre et de sexualité sont au cœur des problématiques politiques, économiques, culturelles, et sociales des Amériques, où les situations sont diverses et multiples[4]. Certains mouvements prônent des processus de normalisation des genres et des sexualités, d’autres cherchent à déconstruire les catégories ou luttent pour leur émancipation. Depuis le mois d’août 2019, les Mexicaines se mobilisent pour dénoncer les violences de genre[5]. Aux États-Unis, le gouvernement actuel promeut une politique encourageant des discriminations pour des raisons de genre, de sexe ou de race.

Les multiples intersections entre genres, sexualités, races rappellent la nécessité d’analyses multifactorielles. Plus particulièrement, la créativité représentationnelle et sociale des identifications plurielles suggère une dynamique performative des genres et des sexualités qui formule des modes de résistance politique et imaginaire. Entre le déterminisme social et culturel et une liberté individuelle absolue, se loge le potentiel des espaces de résistance collective. Le terrain fécond des Drag Balls montre, par exemple, comment une population noire et latinx aux États-Unis est intervenue contre son effacement littéral et symbolique grâce à la création sociale (les « maisons » accueillant des jeunes gays et trans* sans abris) et artistique (voguing etc.) d’un univers queer singulier. L’existence de ces manifestations, opérant aux interstices des normes, s’est étendue dans de nombreux pays (Brésil, France) grâce à tout un réseau de représentations (documentaires, universitaires, série télévisuelle, etc.)[6], démontrant la façon dont les approches croisées et hybrides prennent sens dans l’épaisseur de phénomènes minoritaires. Ce sont de telles approches fluides, complexes et intersectionnelles qui fournissent des pistes d’exploration des dynamiques de genre, de sexualités et de races.

Sans doute, cette énergie née de forces antagonistes, l’opposition entre le minoritaire et le majoritaire, permet de mettre en avant le(s) mouvement(s), les interactions qui articulent de nouvelles perspectives. La dynamique de genre, de sexualité et de racialisation met-elle fin aux engluements des approches statiques ? Permet-elle de repenser les interventions politiques, les dissidences sociales, les pratiques imaginaires afin de transformer le monde et ses modalités ? Est-elle une technologie pour une futurité utopique queer (Muñoz 2009), féministe, et décolonisée ? Formule-t-elle une épistémologie pour une pratique et un imaginaire décloisonnés ? Ces interrogations peuvent fournir quelques pistes sur le potentiel critique d’une dynamique créée par la friction entre genre, race et sexualité qui s’articule avec les questions de représentations et de circulations. Les nombreux échanges entre Porto Rico et New York (de West Side Story à Hamilton) soulignent bien l’obligation de faire dialoguer le politique, le social, le culturel et l’artistique afin de pouvoir rendre compte des relations entre les Caraïbes, l’Amérique du Nord et l’Amérique du Sud. Les perspectives décoloniales, queer et féministes offrent un élan critique qui dénaturalise, déconstruit et refuse l’aliénation résultant des oppositions binaires.

Le colloque IDA propose ainsi d’interroger les dynamiques de genre, de sexualités et de racialisation dans les Amériques selon une perspective contemporaine ou historique. Les questions de genres et de sexualités pourront être articulées avec d’autres objets, dans une approche pluri ou transdisciplinaire, incluant tous les aspects du genre ou des sexualités (trans, inter, queer, féministes, postcoloniales, décoloniales, intersectionnelles…)

Les axes de recherches privilégiés pourront inclure les thématiques suivantes :

  • Représentations politiques, sociales et culturelles (infrapolitique, mouvements structurés, historiographies)
  • Performer la dynamique de genre, de sexualité et de racialisation sur la page, à l’écran, à la scène, à la ville et au-delà (circulations, hybridité, non-binarité, fluidité)
  • Reproductions, appropriations, défaillances (pink washing, homonationalisme, régressions…)
  • Résistances militantes, historiographiques et épistémologiques (intersectionnalité, désidentification, réseaux…)

Proposition en français, anglais ou espagnol (titre + 500 mots + corpus ou sources bibliographiques, cadre théorique), 5 mots clés, et courte notice biographique (150 mots) à envoyer à IDAEST2020@gmail.com jusqu’au 15 avril 2020 inclus, réponse fin mai 2020.

Nous acceptons une variété de propositions : communication individuelle ou en groupe (3), table ronde, atelier etc.

Merci de suivre la norme suivante pour le Nom de fichier : IDA2020 + nom patronymique

[1] Sam Levin, “'A critical point in history': how Trump's attack on LGBT rights is escalating,” The Guardian, September 3, 2019, https://www.theguardian.com/world/2019/sep/03/trump-attack-lgbt-rights-supreme-court. Voir l’analyse proposée par Marche et Servel, https://journals.openedition.org/ideas/4363.

[2] “Abortion Bans: 9 States Have Passed Bills to Limit the Procedure This Year,” K.K. Rebecca Lai, New York Times, May 29, 2019, https://www.nytimes.com/interactive/2019/us/abortion-laws-states.html.

[3] https://www.guttmacher.org/fact-sheet/abortion-latin-america-and-caribbean.

[4] Omar G. Encarnación, Out in the Periphery: Latin America's Gay Rights Revolution, Oxford University Press, 2016.

[5] “AP Explains: Why Mexican Women March Against Gender Violence,” The Washington Post, September 8, 2019, https://www.washingtonpost.com/world/the_americas/ap-explains-why-mexican-women-march-against-gender-violence/2019/09/08/ebaa1270-d1ed-11e9-a620-0a91656d7db6_story.html.

[6] On peut citer, ici, le documentaire qui a mis en avant les Balls, Paris Is Burning de Jennie Livingston, l’ouvrage universitaire Butch Queen Up in Pumps de Marlon M. Bailey ou tout récemment la série Pose.

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Séminaire « Recherches sur le masculin »

Objet encore peu étudié dans les sciences humaines et même dans les études de genre, le masculin attire de plus en plus l’attention des chercheuses et des chercheurs. Depuis les travaux pionniers des Men’s Studies dans les années 1970, il dessine un champ de recherches dynamique dans le monde entier.

Ce séminaire est consacré à l’actualité de la recherche et aux débats publics sur le masculin. Nous nous intéresserons à sa construction et à ses mutations jusqu’à nos jours, en prenant en compte tous les phénomènes qui l’affectent, notamment les conquêtes féministes, la désindustrialisation et la transformation des cultures viriles. Nous évoquerons les frontières toujours mouvantes du masculin, en lien avec les normes relatives aux corps et aux sexualités, ainsi qu’à la féminité. Il s’agira aussi d’analyser la manière dont l’ordre du genre oppose des masculinités de domination à des masculinités dissidentes. 

Ouvert à toutes et à tous, résolument pluridisciplinaire (histoire, civilisation, sociologie, anthropologie, littérature, etc.), le séminaire se tiendra sur le Campus Condorcet à partir du 15 octobre 2021. Il sera clôturé par une journée d’études en juin 2022.

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Corps masculins et nation : textes, images, représentations. Revue Itinéraires LTC, n° 2019-2 et 3. 2019

Corps masculins et nation : textes, images, représentations. Revue Itinéraires LTC, n° 2019-2 et 3. 2019

Itinéraires. Littérature, textes, cultures, n° 2019-2 et 3

Sous la direction de Sergio Coto-Rivel, Cécile Fourrel de Frettes et Jennifer Houdiard

Itinéraires. LTC

Décembre 2019, en ligne et en accès ouvert : https://journals.openedition.org/itineraires/6246

Depuis une dizaine d’années les études sur le genre et les masculinités gagnent de la place dans le paysage académique français, malgré l’opposition de ceux qui dénoncent une manipulation idéologique de la part des universitaires, dans le but de défaire le genre organisant les modes de fonctionnement sociaux et les rapports de domination. Dans ce contexte de remise en cause des luttes pour l’égalité femmes-hommes et pour les droits des personnes LGBTIQ, ce numéro double d’Itinéraires entend proposer un point de vue critique sur nos sociétés contemporaines pour faire émerger différentes approches de ce que l’on place traditionnellement sous le terme de « masculinité ». Tout en favorisant une démarche interdisciplinaire, qui permet de mettre en regard des productions littéraires et iconographiques de différentes aires géographiques et linguistiques, ce dossier se centre sur un aspect essentiel dans le processus de construction du masculin : le rapport au corps et le lien avec la nation.

Textes de Mélanie Texier, Sophie Bonadè, Sarah Porcheron, Jean-Christophe Corrado, Maria Chiara Gnocchi, Delphine Peiretti-Courtis, Pierre Damamme, Évelyne Coutel, Viria Delgadillo, Robin Hopquin, Jules Sandeau, Brigitte Bastiat, Emmanuel Le Vagueresse, Georges Letissier, Juliette Ledru et Stefano Genetti.

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Épistémologies du genre. Croisements des disciplines, intersections des rapports de domination, ENS éditions. 2018

ENS Éditions

Dirigé par Anne-Charlotte Husson, Lucie Jégat, Marion Maudet, Lucy Michel, Vanina Mozziconacci, Laura Tatoueix, Cécile Thomé et Maxime Triquenaux

Description

Que signifie, aujourd’hui, être chercheur.e et travailler avec le concept de genre ? Le genre ne se conçoit pas isolément. C’est ce que montrent les quatorze contributions réunies dans cet ouvrage, à partir de disciplines aussi variées que la géographie, l’histoire, la littérature, la sociologie, les STAPS, la linguistique, la psychologie sociale, les SIC, les sciences de l’éducation ou encore la philosophie.
D’une part, penser le genre engage des croisements entre les disciplines dont témoignent notamment les épistémologies féministes. D’autre part, cela implique de tenir compte de la multiplicité des rapports de domination, ce que permet en particulier une perspective intersectionnelle.
La pluridisciplinarité des études de genre est peut-être déjà une forme d’interdisciplinarité : le genre serait alors un carrefour aussi bien pour penser les différents rapports de pouvoir que pour formuler des questionnements réflexifs au sein des disciplines – mais également entre elles. En ce sens, l’ouvrage s’adresse aux chercheur.e.s en sciences humaines et sociales mobilisant le genre, mais pas uniquement : il intéressera également toutes celles et ceux qui travaillent à dévoiler les rapports de domination.

Sommaire

Préface – Christine Détrez

Introduction    

Partie 1. Pluralité et croisements des disciplines    

Le genre en Histoire : universalisme versus universalité plurielle
Michelle Zancarini-Fournel

Le genre en littérature : difficultés, fondements et usages d’un concept
Christine Planté    

Contribution à une épistémologie du genre sur le terrain de l’EPS
Sigolène Couchot-Schiex  

Les bibliothèques au prisme du genre.
L’apport critique de la méthodologie du genre appliquée à la classification des savoirs
Florence Salanouve  

Le genre : une épistémologie contributive pour l’analyse du discours
Marie-Anne Paveau

De la neutralité axiologique au réalisme des expériences vécues du standpoint
Une critique féministe de la relation de connaissance
Claude Gautier    

Partie 2. Multiplicité et intersections des rapports de domination 

Saisir l’articulation des rapports de domination : les défis d’une critique féministe de l’espace
Mélusine Dumerchat    

La fabrique du bouc-émissaire en crèche : souffrance et racisme dans le travail de care
François Ndjapou, Pascale Molinier    

Le genre est-il un cache-race ?
Intersections entre genre, classe sociale et « race » dans un projet éducatif sur « l’égalité filles-garçons » en sciences
Clémence Perronnet    

La subversion du genre dans la photographie de Nan Goldin
Mélanie Grué 

Le rôle des enseignant·e·s dans la contestation ou la consolidation d’hétéronormes en milieu scolaire
Gabrielle Richard  

Les « femmes déchues » et les pratiques des associations pour femmes à Liverpool (1890-1910) : Intersectionnalité et micro-histoire
Muriel Gleser-Neveu    

La statistique au service d’une pensée binaire dans l’Angleterre victorienne
Genre, émigration féminine et recensements
Marie Ruiz  

La racialisation de l’ordre des sexes dans l’Allemagne de l’entre-deux-guerres.
Trois cas d’antisémitisme genré
Jennifer Meyer

Conclusion
La recherche en études de genre en contexte polémique  

> Plus de détails (y compris l’introduction en libre accès) sur le site de l’éditeur 

> Version numérique sur OpenEdition

Avis de parution

Épistémologies du genre. Croisements des disciplines, intersections des rapports de domination, ENS éditions. 2018 Lire la suite »