Motion votée par l’UR Pléiade

Motion budget 2025 universités

L’UR PLEIADE s’inquiète du projet de loi de finance 2025.

Le projet présente la plus faible part du budget de l’État dévolue à l’enseignement supérieur et à la recherche depuis plus de vingt ans.

Ce budget compromet de fait l’avenir de l’enseignement supérieur et de la recherche publics.

C’est pourquoi l’UR PLEIADE réclame un budget permettant véritablement à l’ensemble des acteur·rices de l’enseignement supérieur et de la recherche de remplir leurs missions.

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AAC – L’œuvre multiple. Plurimédialité, recherche et création

L’œuvre multiple. Plurimédialité, recherche et création

DATE LIMITE DE SOUMISSION : 10 JANVIER 2026

Argumentation

À l’ère de la convergence numérique, l’œuvre d’art ou de création ne se limite plus à son médium premier. Elle se ramifie, se décline, circule et s’enrichit au contact d’autres supports et d’autres pratiques. Cette démultiplication médiatique n’a jamais été aussi visible qu’aujourd’hui : un roman devient série, un tableau évolue en installation, une performance se fait archive numérique, un récit se prolonge dans un jeu vidéo ou une fanfiction en ligne. Les études des cultures populaires et médiatiques ont été les premières à analyser ce phénomène. « Sérialité et culture médiatique : le lien organique des deux phénomènes fut justement plusieurs fois mis en perspective, appréhendé du côté de la production et de sa logique de flux comme du côté de la réception en ses usages et variantes. » (Migozzi, 2000, p. 17). Ce constat établi il y a vingt-cinq ans s’étend désormais bien au-delà de la seule sérialité médiatique, puisqu’il concerne à présent une grande partie des productions culturelles et artistiques, toutes légitimités et thématiques confondues. L’évolution des industries culturelles, des technologies de communication et des pratiques participatives invite ainsi à redéfinir nos objets d’étude et à repenser les frontières entre les disciplines. L’analyse de ces formes plurielles requiert la collaboration de chercheurs issus de champs variés : littérature, presse, cinéma, histoire, peinture, photographie, musique et chanson, bande dessinée et roman graphique, danse, art contemporain, performance, théâtre, spectacle vivant, écritures et dispositifs numériques.

Le présent appel à contributions pour un numéro de la revue Itinéraires entend fédérer cette diversité sous le concept de plurimédialité, définie comme l’ensemble des modalités selon lesquelles une œuvre se déploie, se prolonge ou se reconfigure à travers plusieurs supports matériels et dispositifs sémiotiques. La plurimédialité implique une coopération et une coexistence dynamique des formes et des médias, un dialogue entre texte, image, son, geste ou espace, qui redéfinit les contours esthétiques et signifiants de l’œuvre. Selon les cas, la plurimédialité peut être comprise d’un point de vue sémiotique, comme interaction de systèmes de signes hétérogènes au sein d’une même création ou entre plusieurs déclinaisons d’une œuvre, d’un point de vue médiologique, comme mutation des dispositifs de diffusion et d’inscription matérielle (du livre au web, de la scène à l’écran, du disque au clip), d’un point de vue esthétique, comme expérimentation formelle et ouverture des langages artistiques ou encore d’un point de vue culturel, comme réorganisation des pratiques de lecture, d’écoute et de visionnage dans un contexte de convergence médiatique. La plurimédialité recoupe et complète de la sorte les notions de transmédialité (Jenkins, 2006), de transfictionnalité (Saint-Gelais, 2011), de sérialité (Hills, 2002 ; Maigret, 2003 ; Thérenty, 2007 ; Letourneux, 2017) ou encore de remédiation (Bolter & Grusin, 1999). Elle se manifeste dans des formes très diverses qui ont en commun de déployer des constellations (Besson, 2015) de fictions, de discours, de supports et/ou d’objets, voire d’artefacts reliés les uns aux autres et composant un espace multimédial souvent de nature réticulaire : livres numériques enrichis, univers fictionnels déployés sur plusieurs supports, adaptations scéniques et vidéoludiques, créations collectives ou interactives, œuvres immersives, performances multimodales.

L’étude des pratiques contemporaines, sur lesquelles sera principalement centré ce numéro d’Itinéraires, gagne à articuler plusieurs champs de recherche : l’histoire culturelle des médias, la poétique des supports et des formes, l’analyse du discours et de la médiation, les théories de la fiction et de la narration transmédiale, les humanités numériques, les études de réception. Cette interdisciplinarité permet de saisir l’œuvre dans sa configuration matérielle et esthétique, d’observer la porosité croissante entre les sphères de production considérées comme légitimes et les cultures populaires, et de prendre en compte des pratiques expérimentales et émergentes où les rôles respectifs de l’auteur, du médium et du public se reconfigurent. Prenant acte de ces caractéristiques fondamentales, on pose l’hypothèse que les dynamiques de démultiplication plurimédiale ne se réduisent ni aux logiques commerciales des produits dérivés, ni aux effets d’une sérialité entendue comme simple répétition stéréotypée, ni aux clivages entre fait et fiction dont on sait les interactions complexes. Les ramifications plurimédiales de l’œuvre participent d’une reconfiguration profonde de l’acte créateur et du statut même de l’œuvre, désormais envisagée comme processus, dispositif ou réseau de formes.

À l’heure des industries créatives, des plateformes de streaming à abonnements, de la promotion des livres sur les réseaux sociaux et de l’édition monétisée des récits issus des coécritures en ligne, les déterminants économiques et matériels ont assurément leur importance. Mais, en complément de ces aspects, il s’agira surtout d’interroger les enjeux esthétiques et créatifs des expansions multimédiatiques : comment penser la continuité ou la fragmentation d’une œuvre plurimédiale ? Quelles tensions se jouent entre variation et fidélité, entre extension et recomposition ? En quoi ces mutations modifient-elles l’expérience esthétique du public, de plus en plus sollicité dans des formes de réception active, voire de co-création ? Pour tenter de répondre à ces questions, le numéro entend associer étroitement recherche et création, selon plusieurs angles : comme objet d’étude, à travers l’analyse de corpus ou de cas exemplaires d’œuvres plurimédiales ; comme espace de réflexion critique, via des entretiens et des collaborations entre chercheurs et artistes ; comme pratique expérimentale, en ouvrant la revue à des propositions elles-mêmes multimédiales ou performées qui associent rigueur scientifique et inventivité formelle. Afin de développer cette articulation, on orientera la réflexion dans trois directions principales : les supports, les réseaux et les dispositifs.

1) Supports : (re)création, remédiation, adaptation

Cet axe interroge les dynamiques d’évolution et de transformation des supports à travers lesquelles une œuvre se reconfigure. Il s’agit d’examiner comment le passage d’un médium à un autre (de l’écrit au visuel, du sonore au performatif, du papier au numérique) entraîne des mutations esthétiques, narratives et symboliques. La perspective portera sur les processus de recréation et de remédiation, c’est-à-dire sur la manière dont une œuvre s’actualise dans de nouveaux environnements médiatiques tout en réélaborant sa matérialité, ses scansions et son mode d’adresse. Les contributions pourront analyser les effets de traduction intermédiatique, les tensions entre fidélité et invention, ou encore les stratégies d’adaptation créatrice qui redéfinissent la continuité d’un univers artistique à travers la pluralité des supports.

Parmi les cas envisageables, figurent notamment : la transposition d’une œuvre littéraire vers un support (audio)visuel impliquant la recomposition du rythme narratif et de la matérialité du texte en images et en sons ; l’adaptation d’un récit en jeu vidéo ou en expérience interactive engageant la modification du rapport à la narration et la reconfiguration du dispositif d’immersion ; la réédition numérique augmentée ou hypertextuelle, où les annotations, liens et supports multimédias transforment la lecture linéaire en expérience exploratoire ; la recréation scénique ou performative par la mise en voix, la lecture-performance, le théâtre immersif ou des adaptations chorégraphiques traduisant le texte en geste, espace et rythme ; la reprise ou le détournement d’œuvres dans un nouveau contexte médiatique sous forme de remix, mashup ou collage, etc.

2) Réseaux : créations collectives multisupports

Ce second axe porte sur les configurations collectives et relationnelles de la création plurimédiale. Il explore la manière dont les œuvres émergent, se développent ou se prolongent dans des réseaux de pratiques et de collaborations, qu’elles soient institutionnelles, communautaires ou participatives. Ces dynamiques de co-création interrogent à la fois la dimension processuelle de l’œuvre (comprise comme un ensemble évolutif et adressé) et la construction partagée du sens entre créateurs et publics. On pourra étudier la constitution d’écosystèmes artistiques où se croisent plusieurs médias, les dispositifs de création collective qui s’appuient sur l’interaction ou la participation, ainsi que les formes d’écriture collaborative favorisant la démultiplication et la réinvention des récits.

Quelques sujets d’intérêt pourraient être les suivants : les plateformes d’écriture participative proposant des espaces numériques où plusieurs auteurs contribuent à un univers narratif commun (artefacts incarnant la fiction, cadavres exquis en ligne, wikis littéraires, bibles de mondes imaginaires) ; les productions des communautés de fans (fanfictions, fanarts, jeux inspirés d’univers, fanzines, blogs partagés) formant des réseaux de création et de prolongement des œuvres ; les collectifs artistiques interdisciplinaires réunissant auteurs, plasticiens, musiciens, codeurs, performeurs, graphistes qui conçoivent ensemble des projets hybrides mêlant plusieurs médias ; les spectacles construits avec le public par improvisations collectives ou performances connectées en direct, où la frontière entre créateur et spectateur s’efface, etc.

3) Dispositifs : stratégies d’appropriation, d’acclimatation, effets d’engagement

Ce dernier axe invite à réfléchir aux modalités d’appropriation des œuvres et des fictions, qu’elles relèvent de démarches esthétiques, sociales ou politiques. Il entend analyser comment les dispositifs médiatiques et artistiques favorisent l’engagement des publics et la recontextualisation des récits, en les adaptant à de nouveaux cadres de réception, de diffusion ou d’action. On s’intéressera aux formes d’acclimatation des œuvres à des contextes spécifiques, aux usages stratégiques de la fiction comme outil critique ou émancipateur, notamment à travers l’agentivité des récits, ainsi qu’aux dispositifs pédagogiques ou participatifs qui confèrent aux créations contemporaines une dimension expérientielle transformatrice.

Les études pourraient notamment concerner les cas suivants : les projets interactifs (installations, expositions, fictions en réalité virtuelle, expériences sensorielles) qui engagent le spectateur dans un rapport immersif et réflexif à l’œuvre ; les appropriations créatives et militantes des littératures de l’imaginaire (Besson, 2021) détournant des univers narratifs pour exprimer des revendications politiques, identitaires ou sociales, et construire des espaces de résistance ; les productions transmédias à vocation citoyenne ou inclusive (webdocs, fictions sociales en ligne, jeux sérieux) incitant à la réflexion et à l’implication ; plus généralement les projets où la fiction déborde le cadre diégétique de la représentation pour devenir une méthode d’action ou un vecteur de transformation (jeux de rôles, narrations spéculatives, ateliers de design fiction), etc.

Modalité de soumission

Les propositions d’articles, d’une longueur d’environ 300 mots accompagnées d’une brève notice biobibliographique, sont à envoyer avant le 10 janvier 2026 aux deux adresses des directrices du numéro : christele.couleau@univ-paris13.fr et valerie.stienon@univ-paris13.fr.

** Les normes rédactionnelles, à suivre scrupuleusement, sont détaillées sur le site de la revue : https://journals.openedition.org/itineraires/2255.

Calendrier prévisionnel

  • 31 octobre 2025 : lancement de l’appel à contributions ;
  • 10 janvier 2026 : date limite de réception des propositions ;
  • 10 juin 2026 : date limite de réception des articles** ;
  • 20 mars 2027 : date de retour des articles révisés ;
  • Publication prévue au dernier trimestre de 2027.

Coordination

Christèle Couleau, université Sorbonne Paris Nord, christele.couleau@univ-paris13.fr.

Valérie Stiénon, université Sorbonne Paris Nord, valerie.stienon@univ-paris13.fr.

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AAC – De quelles peurs le genre est-il le nom ?

De quelles peurs le genre est-il le nom ?

DATE LIMITE DE SOUMISSION : 7 JANVIER 2026

RÉSUMÉ

Nous interrogeons les peurs et résistances suscitées par les études de genre et les mouvements anti-genre, qualifiés de «  panique morale  ». Il valorise les apports critiques des études de genre à l’émancipation, à la justice sociale et au care, tout en analysant les logiques de délégitimation, les effets institutionnels et politiques, ainsi que les fragilisations psychiques et matérielles. L’événement accueille des contributions variées (sciences sociales, arts, architecture, santé, etc.) pour explorer les discours, imaginaires, conséquences et formes de résistances aux politiques d’égalité, en France et dans le monde, et promouvoir une réflexion sur les dynamiques d’émancipation contemporaines.

Communications classiques, posters, performances, vidéos, lectures, témoignages : toutes les formes de réflexion et de restitution sont envisageables. 

Pour cela il convient d’envoyer une proposition (peu importe le format) à l’adresse suivante colloquegenre2026@gmail.com avant le 7 janvier.

Le comité d’organisation adressera ses réponses le 15 janvier.

Ces propositions doivent comprendre :

  • Votre / vos nom(s) et affiliations universitaires, professionnelles ou associatives
  • Un titre et un résumé de votre proposition (2500 signes, espaces comprises)
  • Une courte biographie (500 signes, espaces comprises) et bibliographie

A la suite de ces deux journées, nous envisageons rapidement la possibilité d’une publication : à cette fin, les textes issus des communications seront à rendre pour le 15 juin. D’autres informations à ce sujet seront transmises ultérieurement. 

Le colloque aura lieu à Paris, Campus Condorcet les 5-6 mai 2026.

La proposition doit comporter un résumé (10-15 lignes maximum), un titre provisoire et une brève bio-bibliographie.

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Trouble dans la cartographie Contre-cartographie et changements de paradigme

Trouble dans la cartographie Contre-cartographie et changements de paradigmes

DATE LIMITE DE SOUMISSION : 1ER DÉCEMBRE 2025

RÉSUMÉ

La cartographie est intimement liée à l’exercice du pouvoir. Adoptée par les empires, les Églises, les grandes compagnies commerciales ou les États, elle a été une modalité de la mainmise sur les territoires et les espaces. À grande échelle, les cartographes devaient recenser les terres agricoles, à petite échelle, les routes, les villes et les côtes et la sémiologie était déterminée en fonction de ce qui avait de l’importance pour la spéculation ou l’extractivisme. Aujourd’hui, sous les multiples couches des cartes techniques que produit la géomatique, se révèlent les préoccupations prioritaires des administrations : les réseaux, les droits de propriété, ce qui peut être aménagé, ce qui doit être protégé.

Dans l’univers académique, la cartographie a fait l’objet d’une codification et d’une standardisation de plus en plus pointilleuses, aboutissant à une sémiologie de plus en plus étroite. Des classes primaires jusqu’aux formations des ingénieur·es, un protocole d’apprentissage inculque le sens de ce qui est important et mérite d’être cartographié selon des ordres hiérarchiques convenus. Au xxie siècle, les processus de digitalisation et l’économie de plateformes ont fait entrer l’humanité connectée dans de multiples cartes où les individus produisent en continu des informations qui permettent non seulement de qualifier mais aussi de donner de la valeur aux lieux. Désormais se pose la question du sens de cette nouvelle cartographie géolocalisée, permanente et standardisée au point d’accompagner chaque action au profit de nouveaux opérateurs privés qui marchandisent tout aussi bien les déplacements que les goûts et les envies. Ces nouvelles cartes ne sont plus de simples outils de la prise de décision ; elles assistent, guident, voire contrôlent, les usagères et usagers via des algorithmes de plus en plus sophistiqués.

Les cartes soutiennent les opérations de la grande transformation du monde au mépris des effets des projets d’infrastructures sur ce qui existe déjà, autant sur le vivant, humain et non-humain, que sur l’environnement. Cette violence cartographique se lit, a contrario, également dans le déni de ce qui n’est pas représenté sur les cartes officielles et qui pose la question profonde de la « reconnaissance » cartographique.

La déconstruction des cartes a mis au jour les enjeux de pouvoir qui sous-tendent la cartographie et le milieu académique interroge aujourd’hui la production et le recours aux cartes avec une prudence critique. Or, avec les Systèmes d’Information Géographique (SIG) et la dématérialisation numérique, la géovisualisation a pris le pas sur la cartographie et ce sont désormais les « data » qui sont au cœur du processus de création et d’analyse. La maintenance des banques de données occupe l’essentiel du temps des géomaticien·nes et le traitement graphique de leur travail se fait via des logiciels simplifiés qui appauvrissent largement la sémiologie cartographique au nom d’un processus continu de rationalisation et de fonctionnalisation. Les professionnel·les subissent à la fois une embolie des données cartographiques et un émiettement des connaissances géographiques qui impactent jusqu’à la validation des décisions politiques des administrations territoriales.

Le besoin d’une nouvelle cartographie se fait sentir et pose alors la question de l’intérêt général. Dans de nombreux domaines la représentation du territoire et de problèmes et enjeux à travers la cartographie se doit en effet d’impliquer toutes les actrices et acteurs de la cité afin de contribuer à une intelligibilité et à une décision motivée et partagée.. La démocratisation des techniques cartographiques et l’ouverture des données autour des nouveaux géocommuns numériques doivent ainsi contribuer à des pratiques partagées, qui concernent tout autant la recherche en sciences humaines et sociales que la société civile.

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Idéologie et imaginaire linguistiques en Espagne (1492-1625)

Idéologie et imaginaire linguistiques en Espagne (1492-1625)

Marie-Eglantine Lescasse

De 1595 à 1625 paraissent coup sur coup en Espagne un ensemble d’ouvrages essentiels sur la langue castillane, depuis les Discursos (1595) de Gregorio López Madera, jusqu’à l’Arte (1625) de Gonzalo Correas, définissant un moment particulièrement fécond de la pensée sur la langue. Sur la période, la langue castillane acquiert progressivement le statut de langue littéraire et de culture, qui était autrefois réservé aux langues savantes.

Depuis l’émergence d’un courant puriste, jusqu’à la mise à distance de l’héritage de la langue et de la culture latine, en passant par l’extravagante théorie du castillan primitif, c’est l’histoire de cette progressive émancipation et des multiples discours qu’elle a suscités que ce livre retrace.

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AAC – Intime et psyché : discours et représentations de la vie intérieure dans l’Europe de la première modernité

Intime et psyché : discours et représentations de la vie intérieure dans l’Europe de la première modernité

DATE LIMITE DE SOUMISSION : 1er AVRIL 2026

RÉSUMÉ

Le volet IV du projet de recherche « Intime et intimité » – lancé depuis 2019 et qui a déjà donné lieu à 3 colloques et publications – aura lieu les 3 et 4 décembre 2026 à l’Université du Mans. Le thème retenu pour ce nouveau colloque international est Intime et psyché : discours et représentations de la vie intérieure dans l’Europe de la première modernité.

Les propositions de communication sont à envoyer avant le 1er avril 2026.

Langues acceptées : français, anglais, espagnol

La proposition doit comporter un résumé (10-15 lignes maximum), un titre provisoire et une brève bio-bibliographie.

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Colloque « Des liens aux réseaux du sang : controverses scientifiques et réactions sociétales. Europe occidentale, XVIe-XXe siècles » (12-13 novembre 2026)

[Appel à communication] Colloque « Des liens aux réseaux du sang : controverses scientifiques et réactions sociétales. Europe occidentale, XVIe-XXe siècles »

DATE LIMITE DE SOUMISSION : 15 JANVIER 2026

Colloque organisé par l’Université Sorbonne Paris Nord / UR PLEIADE et l’Institut de l’histoire des sciences de l’Académie polonaise à Varsovie les 12 et 13 novembre 2026

RÉSUMÉ

Le sang est un objet d’étude qui a traversé les siècles en raison de ses enjeux scientifiques et sociétaux. Ce fluide vital est vecteur de croyances et, dans certains cas, utilisé comme marqueur social indélébile. Il crée des tensions, des ostracismes, souvent avec le concours complice des instances de savoir ou de pouvoir.

La question est de déterminer en quoi le discours savant, traditionnel ou innovant, et les représentations populaires ont pu se mélanger ou, au contraire, se distinguer radicalement. Dans certains cas, les découvertes et les ruptures en termes de réception et de vision autour du sang et des liens qu’il génère ont pu conduire à des controverses intenses, parce qu’à l’encontre de conceptions traditionnelles jugées incontestables. Des discours savants se sont opposés, des réseaux se sont mobilisés. Changer la perception du sang des femmes, des étrangers ou des malades n’était pas sans conséquence. Mais, en l’état, ces turbulences autour d’un sang dont les qualités sont à reconsidérer sont encore mal connues.

Objectif du colloque

Nous souhaitons ouvrir cette réflexion à une large communauté de chercheur/ses : historiens et historiennes de la médecine et de la santé, spécialistes en hématologie, en génétique, mais aussi philosophes, ethnologues et sociologues. Cette diversité disciplinaire est indispensable pour comprendre la richesse des polémiques nées autour des « réseaux du sang » et la manière dont elles ont fait évoluer à la fois les savoirs, les pratiques, les gestes et les sensibilités. 

Nous aborderons, du point de vue des sciences humaines et sociales, les réseaux qui ont pu jouer un rôle autour des controverses relatives aux liens du sang dans leurs dimensions sociales, politiques et scientifiques. La diversité des normes, des espaces, des discours et des acteurs concernés ne sera pas éludée, bien au contraire. Nous nous interrogerons aussi sur la manière dont la compréhension des liens biologiques et familiaux, rendue possible par la génétique, a transformé, depuis plus d’un siècle, la définition normée et genrée de la « santé » (prise en charge des maladies héréditaires, anticipations thérapeutiques, nouvelles stratégies de soin). Cela nous permettra de mieux comprendre comment ces connaissances, plus ou moins bien acceptées, plus ou moins bien diffusées, ont contribué à transformer le rôle du sang et de ce qu’il contient dans le maintien de la cohésion familiale (l’ancien modèle aristocratique lié au fantasme de la pureté du sang résistait mal à la réalité des naissances « monstrueuses ») face à la maladie.

Zone géographique concernée : Europe méditerranéenne, occidentale et orientale.

Temporalité : XVIe-XXe siècles (période allant des premières théories sur la circulation sanguine aux premières percées scientifiques sur la génétique).

Thèmes abordés

  • Liens du sang, théories hématologiques et communautés savantes en opposition
  • Savoirs hématologiques et normes religieuses : une confrontation sous-estimée ? 
  • Expressions des sensibilités populaires au fil des progrès et des connaissances scientifiques sur le sang
  • Représentations des liens du sang comme sujet polémique dans les textes et les arts

Les objectifs que nous nous sommes fixés sont les suivants :

  • Comprendre l’impact des réseaux scientifiques européens dans les recherches sur les questions du sang et le développement des pratiques de santé qui s’y réfèrent
  • Comprendre l’incidence des découvertes scientifiques sur le sang sur les inégalités sociales et la perception des pauvres, de certains malades ou des étrangers
  • Observer la diversité des acteurs mobilisés pour améliorer la recherche sur le sang
  • Repenser l’être et la santé au fil des découvertes scientifiques sur le sang (préjugés et divisions des sociétés)
  • Redéfinition des liens sociaux et des rapports entre les sexes en fonction des évolutions des connaissances sur le sang (sang menstruel, ménopause)
  • Comprendre comment fut instrumentalisée la question du sang durant les crises sanitaires et sociales par les autorités publiques

Nous proposons d’articuler notre approche à travers quatre axes :

  • Les notions de liens et de réseaux du sang : théories et pratiques
  • La circulation des idées et des connaissances scientifiques sur le sang
  • La projection de représentations sur le sang et leurs évolutions
  • Les tensions scientifiques, politiques et sociétales au sujet du sang et des réseaux qu’il crée

Mots-clés thématiques

Sang, savoirs, normes, controverses, représentations.

Date limite de soumission

Les propositions de communication (300-400 mots) en français, en anglais ou en polonais, accompagnées d’une courte notice biographique, sont à envoyer d’ici le 15 janvier 2026 à 

sabrina.juillet-garzon@sorbonne-paris-nord.fr, renata.paliga@ihnpan.pl, sarah.pelletier@univ-paris13.fr, stanis.perez@univ-paris13.fr

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2024-1 | 2025 Représentations de la catastrophe au XXIe siècle dans les arts plastiques et la littérature : quelles réponses collectives et intimes ?

2024-1 | 2025
Représentations de la catastrophe au XXIe siècle dans les arts plastiques et la littérature : quelles réponses collectives et intimes ?

Coordinatrices : Elsa Ayache et Anne Coudreuse

Contributeur·trice·s : Ysé Sorel Guérin, Jeanne Devautour Choi, Richard Bégin, Marion Laval-Jeantet, Kenza Jernite, Olivier Long, Frédérique Toudoire-Surlapierre, Simon Bréan, Guillaume Bridet, Pascale Weber, Jovensel Ngamaleu, Abdoulaye Diouf

Lorsque des arts de la représentation (littérature, arts plastiques étendus aux arts de la scène, sonores et cinématographiques) s’intéressent en 2025 à la catastrophe, de quoi traitent-ils exactement ? Quels fils rouges traversent et rassemblent les œuvres ? Que disent les analyses qui les accompagnent et les positionnements qu’elles sous-tendent ? Si l’examen de la notion de catastrophe n’est pas nouveau, le xxie siècle a ouvert une ère marquée par une succession accélérée de crises écologiques, sanitaires, économiques ou politiques, locales et globales. Face à ces événements traumatiques, différentes modalités de réponses s’offrent à nous. Ce numéro interdisciplinaire propose d’en relever les points saillants selon une approche toujours sensible et nuancée. Ainsi, les questions de changements d’échelle, du rôle de la perception mais aussi du travail des médiums de l’art, de la force des images et des récits créés sont particulièrement observés. Transfigurations et prospections opèrent, nous permettant une traversée consciente et sensible des événements comme une compréhension enrichie du phénomène catastrophique. D’autres horizons culturels et méthodes de recherche se dessinent. Ils montrent enfin comment les réponses collectives et les expériences intimes demeurent plus que jamais entrelacées et interdépendantes.

Sommaire :

Elsa Ayache et Anne Coudreuse

Représentations de la catastrophe au xxie siècle dans les arts plastiques et la littérature : quelles réponses collectives et intimes ?. Introduction au numéro

ENJEUX DES POSITIONNEMENTS FACE A LA CATASTROPHE

Ysé Sorel Guérin

Les artistes et l’Anthropocène

Jeanne Devautour Choi

Défaire l’héritage d’une métonymie catastrophiste : vers une réappropriation littéraire de la représentation d’Haïti à l’occasion du séisme de janvier 2010

PERCEPTIONS ET MEDIUMS ARTISTIQUES DE LA CATASTROPHE

Richard Bégin

L’expérience sonore du désastre

Marion Laval-Jeantet

La lumière noire, une expression catastrophique

Kenza Jernite

Dramaturgies de la catastrophe : apocalypses, déluges et fins du monde sur les scènes contemporaines européennes

FORCE DES IMAGES ET DES RECITS : VERS QUELS TRANSFIGURATIONS ET RENOUVELLEMENTS CULTURELS ?

Olivier Long

Chimères de Daniel Richter (Danser la catastrophe)

Frédérique Toudoire-Surlapierre

Du bon usage scandinave du film-catastrophe

FICTIONS PROSPECTIVES ET RENOUVELLEMENT DES METHODES DE RECHERCHE

Simon Bréan et Guillaume Bridet

Voix narratives, voies politiques : du chaos imminent à des lendemains possibles ?

Pascale Weber

Imaginer la catastrophe

VARIA

Jovensel Ngamaleu

« Témoigner des périls de notre civilisation » : entretien avec Liliana Cora Foşalău

Abdoulaye Diouf

Écriture transpersonnelle et mise en question de l’intime dans Souvenirs pieux (1974) et Archives du Nord (1977) de Marguerite Yourcenar : perspective intermédiale

Lien vers le site de l’éditeur : https://journals.openedition.org/itineraires/16674

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Sous les verrous. Une histoire sociale de la prison (France, premier XXe siècle)

Sous les verrous. Une histoire sociale de la prison (France, premier XXe siècle)
Elsa Génard

Avoir froid, être sanctionné pour bavardage, n’envoyer des lettres qu’à des membres reconnus de sa famille, voir son pécule fondre quand la santé fait défaut, être incité à signer un engagement volontaire pour rejoindre le front en pleine Première Guerre mondiale… Les « papiers de prison » – registres, dossiers, bulletins, rapports, correspondances – donnent accès, pour qui prend le temps de les décortiquer, aux rapports de pouvoir et à la texture des vies enfermées. La prison républicaine y apparaît alors dans toute son historicité : un monde clos, ancré dans ses routines, mais traversé par les dynamiques sociales de son époque.

Historienne du quotidien, Elsa Génard jongle avec les sources pénitentiaires du premier XXe siècle, faisant feu de tout bois : elle compte, compare, recoupe les informations, identifie des récurrences, perce les formulations administratives, recompose les trajectoires biographiques. En s’emparant de cet univers en marge de la société pour en faire un modèle historiographique, elle propose ainsi à la fois une leçon de méthode et une réflexion sur le rôle et la place de la prison dans le monde contemporain.

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