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Appel à contribution pour la revue Itinéraires : dossier “Fables du trauma”

Appel à contribution pour la revue Itinéraires : dossier “Fables du trauma”

Date limite de dépôt : 1er juin 2021


Argumentaire

Si le récit occupe une place centrale dans l’appréhension du trauma aujourd’hui, quelle place pouvons-nous offrir à la fable et au processus de fabulation?

Depuis la fin du XXe siècle, les travaux issus des trauma studies et des études littéraires ont pu faire état du rapport paradoxal que la notion de trauma entretient avec le récit. Ils ont insisté, d’une part, sur les implications narratives de la représentation problématique du trauma, et d’autre part, sur les fonctions éthiques, réparatrices et thérapeutiques de la mise en récit. Si fable et récit ne s’opposent pas nécessairement, aborder la question du trauma par le prisme de la fable et de la fabulation permet, en revanche, d’accorder une place plus importante au rôle et au fonctionnement de la fiction, à sa mise en scène en tant que telle, au travail d’étrangéification du réel, à l’imagination et à l’hybridation générique. Dans le sillage des travaux récents qui renouvellent l’étude des pouvoirs de la fiction, le présent dossier a pour perspective d’explorer les liens entre fable, fabulation et trauma.

« Fable » et « fabulation » comprennent une ambiguïté fructueuse liée à une triple acception : la fable comme activité d’imagination et d’invention (ou comme résultat de cette invention) ; la fable comme récit faux, mensonger, ou construction mythique ; ou encore la fable comme fabulation dans sa dimension clinique, invention de faits imaginaires que le sujet présente comme réels. En outre, la « fabulation » a été mobilisée par différents penseurs qui, chacun dans leur domaine, ont cherché à mettre en relief sa dimension positive et sa portée politique.

Reprenant à Henri Bergson le terme de fabulation mais lui donnant une nouvelle orientation, Gilles Deleuze met en relief la dimension productrice de la fabulation. Celle-ci est susceptible de constituer une force d’opposition aux récits dominants qui façonnent le monde mais aussi d’inventer ce « qui manque » en se dégageant d’un « actuel vécu » apparaissant dès lors comme « l’invivable », « l’intolérable ». Parce qu’elle perturbe les relations entre réalité et fiction, la fabulation engage un nouveau rapport possible au monde. Cette question intéresse de nombreux théoriciens et penseurs. Par exemple, Ronald Bogue s’empare de la fabulation deleuzienne pour aborder un corpus littéraire contemporain. Saidiya Hartman, en passant par ce qu’elle appelle la critical fabulation donne sa part de fiction aux archives photographiques. De son côté, Donna Haraway mobilise l’expression de speculative fabulation pour penser la portée critique et créatrice de récits. Lionel Ruffel, quant à lui, utilise le terme de fabulation pour analyser en littérature ces fictions « à effet de fiction » qui font de la fabulation et de la « dérive référentielle » des modes d’accès privilégié à la réalité.

Si l’on entend « fable » dans la plus grande extension du terme – du récit mensonger à l’élaboration de fictions ou de « contre-fictions », en passant par la production d’une lecture orientée, voire idéologique, des événements – apparaissent un certain nombre d’interrogations. Le trauma étant souvent considéré comme ce qui met en crise la dimension référentielle du langage (Caruth), ce qui engendre une déréalisation du monde ou ce qui est lié à des événements occultés, comment la fable et la fabulation en permettent-elles l’expression et l’accès ? À l’inverse, comment certaines fables participent-elles de ce phénomène d’occultation ? Quelles sont les modalités narratives, énonciatives et/ou discursives de ces récits et de ces discours ? Comment ces derniers concourent-ils à restaurer ou à construire une lisibilité du monde et des événements ou, au contraire, comment cherchent-ils à la déstabiliser, voire à engendrer de nouveaux possibles ? Quelle puissance inventive, diagnostique et critique peut être contenue dans les fables ou dans l’acte de fabulation appelés par le trauma ?

Enfin, un pas supplémentaire peut être fait dans la compréhension de l’expression « fables du trauma » : si l’on envisage le trauma comme une catégorie de pensée historique, un discours de savoir et un « régime de véridiction » particulier (Fassin et Rechtman), peut-on alors considérer qu’il constitue aujourd’hui un nouveau « grand récit » (Lyotard) occidental ? De ce point de vue, il s’agirait de s’intéresser aux productions littéraires et artistiques qui cherchent à mettre en scène, à troubler, voire réfuter cette « fable ».

Les propositions de contribution attendues pour ce dossier prendront en compte une ou plusieurs de ces questions qui ne sont pas exclusives les unes des autres. Elles porteront sur des œuvres littéraires/artistiques ou critiques de toutes aires géographiques qui explorent les liens entre trauma, fable et fabulation et s’intéressent aux implications, aux formes ou encore aux modes de circulation de ces dernières.

Merci de faire parvenir vos propositions (500 mots) ainsi qu’une bio-bibliographie à Alice Laumier (alicelaumier@gmail.com) et Rym Khene (rymkhene@gmail.com) d’ici le 1er juin 2021.

Calendrier

Date limite d’envoi des proposition : 1er juin 2021

Réponse : 15 juillet 2021

Remise des articles : 15 novembre 2021

Date de publication : 2022

Bibliographie indicative :

BALAEV Michelle, « Trends in Literay Trauma Theory », in Mosaic: An Interdisciplinary Critical Journal, vol. 41, n° 2, juin 2008.

BERGSON Henri, Les Deux sources de la morale et de la religion [1932], Paris, PUF, 2013.

BOGUE Ronald, Deleuzian Fabulation and the Scars of History, Edinburgh, Edinburgh University Press, 2010.

CARUTH Cathy, Unclaimed Experience: Trauma, Narrative and History, Baltimore, Johns Hopkins University Press, 1996.

COQUIO Catherine, Le Mal de vérité ou l’utopie de la mémoire, Paris, Armand Colin, 2015.

CRAPS Stef, Postcolonial Witnessing Trauma Out of Bounds, Palgrave Macmillan, 2013.

DELEUZE Gilles, L’Image-temps. Cinéma 2, Paris, Les Éditions de Minuit, coll. « Paradoxe », 1985.

FASSIN Didier et RECHTMAN Richard, L’Empire du traumatisme [2007]. Enquête sur la condition de victime, Paris, Flammarion, coll. « Champs essais », 2011.

HARAWAY Donna, Staying with the Trouble, Durham, North Carolina, Duke University Press, 2016.

HARTMAN Saidiya, Wayward Lives, Beautiful Experiments, New York, WW. Norton & Company, 2019.

LAZALI Karima, Le Trauma colonial. Une enquête sur les effets psychiques et politiques contemporains de l’oppression coloniale en Algérie, Paris, La Découverte, 2019.

LEYS Ruth, Trauma: A Genealogy, Chicago, University of Chicago Press, 2000.

LUCKHURST Roger, The Trauma Question, London, Routledge, 2008.

LYOTARD Jean-François, La Condition postmoderne, Paris, Les Éditions de Minuit, coll. « Critique », 1979.

RUFFEL Lionel, Volodine post-exotique, Nantes, Cécile Defaut, 2007.

WHITEHEAD Anne, Trauma Fiction,Edinburgh, Edinburgh University Press, 2004.

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Appel à contribution pour la revue Itinéraires : dossier “Publier la littérature”

Appel à contribution pour la revue Itinéraires : dossier “Publier la littérature”

Date limite de dépôt : 15 septembre 2021


Argumentaire 

Ce que plusieurs chercheurs et chercheuses ont appelé « la littérature hors du livre » (Rosenthal et Ruffel 2010 et 2018) occasionne aujourd’hui des changements profonds à l’idée même de « littérature », dans la mesure où l’on considère que celle-ci peut très bien être produite, publiée et reçue dans des contextes qui lui confèrent des parentés troublantes avec les arts de la performance. Outre qu’elle demande de nouvelles collaborations entre certaines disciplines (en particulier les études littéraires et théâtrales), la situation contemporaine permet peut-être de voir que ces liens existaient déjà par le passé, et invite par là à réévaluer la dimension performative de la littérature des siècles précédents. C’est ce double regard sur le présent et le passé, même très ancien, que ce dossier entend engager, dans une ouverture sur toutes les littératures. 

Les formes d’« écritures » contemporaines débordent largement le périmètre de ce qu’on appelle la « littérature ». Celle-ci excède parfois les limites posées en son temps par Nelson Goodman ([1968] 2011) : art à une phase (celle de son écriture), de régime allographique (qu’on ne peut pas contrefaire), dont l’« exécution » (l’écriture) précède toujours l’« implémentation » (sa publication et sa lecture). Autrement dit, la manière dont les textes « entre[nt] dans la culture » (Goodman [1984] 2009) gagne à être réinterrogée. De fait, l’« œuvre » de l’écrivain·e peut être « manifestée » – diversement – par des « objets » (Genette [1994] 2010) autres que le livre. La question de la publication gagne ainsi à être abordée dans son acception la plus large possible, comme la rencontre potentielle ou actualisée d’une œuvre (ou d’une partie de l’œuvre) avec un public. Celle-ci n’est pas nécessairement livresque, mais peut aussi intervenir via l’enregistrement, l’exposition ou la performance, par exemple. 

En ce qui concerne le contemporain, cette diversification des manières de publier – collages numériques, performances, podcasts, tags, etc. – est sans doute moins le signe d’une rupture avec le livre que celui d’une prise en considération de ses limites. Elle témoigne peut-être aussi d’une remise en question de la compréhension de l’activité littéraire comme système clos sur lui-même. Elle se comprend enfin, pour partie, à l’aune de la situation économique des divers auteurs et autrices, en concurrence ou en accompagnement des stratégies médiatiques et publicitaires des entreprises et des institutions. Même si ces pratiques de publication peuvent sembler nouvelles dans leur ampleur, il s’agit de prêter attention aux très nombreux précédents que l’histoire recèle : affiches, chansons, inscriptions urbaines, tracts, etc. On songera en outre aux nombreux espaces de socialisation dont la littérature a disposé par le passé, des salons aux clubs de lecture, en passant par la radio. Idéalement, la considération des pratiques littéraires contemporaines permettrait de faire retour sur des pratiques littéraires plus anciennes et réciproquement sur des pratiques « non littéraires ». 

On pourra se demander dans quelle mesure ces autres manières de publier les textes ressortissent, aujourd’hui et hier, à ce qu’on pourrait appeler le « faire littérature » (Abrecht et alii, 2019). Mais notre attention se portera en priorité sur les manières dont les diverses publications de l’œuvre fonctionnent auprès du public (y compris auprès du lectorat classique). Les reconfigurations de l’œuvre en tant qu’elle n’est plus nécessairement produite en amont et reçue en aval de la publication pourraient ainsi faire l’objet d’un commentaire, de la même manière que les figures d’auteur, d’éditeur et de public qui, selon les modalités, ne sont pas nécessairement distinctes. Quels dispositifs une telle publication agence-t-elle ? Comment les productions littéraires étudiées anticipent-elles des prolongements possibles et leurs réceptions effectives ? 

Cette investigation pourra donc se déployer sur trois plans indépendants, mais qu’il serait bienvenu de conjoindre. Il s’agira d’abord d’envisager la publication en lien avec des pratiques expérimentales ou exploratoires, notamment, qui invitent parfois à reconsidérer la popularisation des productions littéraires et leurs fonctions sociales. Une ouverture sur les héritages contemporains et les précédents historiques des pratiques étudiées rencontrera ensuite l’ambition transhistorique du numéro. L’analyse de ces pratiques de publication « hors du livre » devrait enfin permettre de réévaluer les raisons matérielles (économiques, stratégiques) qui poussent parfois des auteurs et autrices (ou des entreprises et institutions) à renoncer au livre, mais à s’en réapproprier aussi les codes sur un autre support (comme le numérique), ou à s’engager dans la voie de l’autoédition. 

Ainsi les axes privilégiés seront les suivants : 

  • Formes expérimentales de la publication 
  • Perspective transhistorique sur des pratiques contemporaines et anciennes 
  • Réflexions autour du support de publication et des stratégies auxquelles il répond 
  • Réception des formes de publication non livresques 
  • Nouveaux rapports entre auteur, éditeur et lecteur 

D’autres directions ne sont toutefois pas exclues a priori : dans ce cas, merci de prendre contact avec les directeurs·rices du numéro. 

Une première version complètement rédigée des articles est attendue pour le 15 septembre 2021. Il ne faut pas hésiter à prendre contact avec les directeurs·rices du numéro au préalable pour s’assurer de la pertinence de la proposition ou pour discuter de son orientation. Les articles définitifs seront à rendre pour la mi-janvier 2022 et seront évalués en double aveugle, selon les modalités habituellement suivies par la revue. Merci de faire parvenir la première version des articles aux trois co-directeur·ice·s du numéro : francois.demont@unil.chromain.bionda@fabula.org ; mathilde.zbaeren@unil.ch 

Calendrier 

Date limite de soumission des articles (version 1) : 15 septembre 2021 

Date de retour des articles finalisés : 15 janvier 2022 

Orientations bibliographiques 

Abrecht Delphine, Bionda Romain, Demont François, Sermier Émilien et Zbaeren Mathilde, « Faire littérature », dans id. et aliiFaire littérature. Usages et pratiques du littéraire (xixexxie siècles), Lausanne, Archipel, 2019, p. 517. 

Aron Paul et Viala Alain, L’Enseignement littéraire, Paris, PUF, 2005. 

Barras Ambroise et Eigenmann Éric (dir.), Textes en performance, Genève, MetisPresses, 2006. 

Bionda Romain, « Théâtre ou littérature ? Sur le fonctionnement artistique et opéral des textes de théâtre », dans Atelier de théorie littéraire, en ligne sur Fabula, 2018 : http://www.fabula.org/atelier.php?Theatre_ou_litterature

Bricco Elisa (dir.), Le Bal des arts. Le sujet et l’image : écrire avec l’art, Macerata, Quodlibet, 2015. Disponible en ligne : https://books.openedition.org/quodlibet/443

Butor Michel, « La littérature, l’oreille et l’œil » (1968), Répertoire III, Paris, Minuit, 1968, p. 391-403. 

Calderone Amélie, Entre la scène et le livre. Formes dramatiques publiées dans la presse à l’époque romantique (1829-1851), thèse sous la direction d’Olivier Bara, U. Lumière Lyon II, 2015. 

Chartier Roger (dir.), Pratiques de lecture (1985), Paris, Payot & Rivages, 2003. 

Id. et Cavallo Guglielmo (dir.), Histoire de la lecture dans le monde occidental (1995), Paris, Seuil, 2001. 

Dewey John, L’Art comme expérience (1934), trad. Jean-Pierre Cometti (dir.) et alii, Paris, Gallimard, 2005. Titre original : Art as Experience

Dubois Jacques, L’Institution de la littérature, introduction à une sociologie, Bruxelles, Labor, 1978. 

Dupont Florence, L’Invention de la littérature. De l’ivresse grecque au texte latin, Paris, La Découverte, 1994. 

Ducas Sylvie, La Littérature, à quel(s) prix ? Histoire des prix littéraires, Paris, La Découverte, 2013. 

Ferry Ariane et Naugrette Florence (dir.), Le Texte de théâtre et ses PublicsRevue d’histoire du théâtre, n° 245-246, 2010. 

Gefen Alexandre, L’Idée de littérature. De l’art pour l’art aux écritures d’intervention, Paris, José Corti, 2021.  

Genette Gérard, L’Œuvre de l’artImmanence et transcendance (1994). La Relation esthétique (1997), 2nde éd., Paris, Seuil, 2010. 

Goodman Nelson, Langages de l’art. Une approche de la théorie des symboles (1968, 1976), trad. Jacques Morizot (1990), Paris, Arthème Fayard, 2011. Titre original : Languages of Art. An Approach to a Theory of Symbols. 

Id.L’Art en théorie et en action (1984), trad. JeanPierre Cometti et Roger Pouivet (1996), Paris, Gallimard, 2009. Il s’agit des deux premiers chapitres d’Of Mind and Other Matters

Goulet Alain (dir.), Le Littéraire, qu’est-ce que c’est ?, Caen, PUC, 2001. 

Hanna Christophe, Nos dispositifs poétiques, Paris, Questions théoriques, 2010. 

Hirshi Stéphane, Legoy Corinne, Linarès Serge, Saemmer Alexandra et Vaillant Alain (dir.), La Poésie délivrée, Paris, PU de Paris Nanterre, 2017. 

Houdart-Merot Violaine et Petitjean Anne-Marie (dir.), Écritures créatives et Processus de créationLes Cahiers d’Agora, n° 1, s.d. [2018] : https://www.u-cergy.fr/fr/laboratoires/agora/cahiers-d-agora/numero-1.html 

Jey Martine et Perret Laetitia (dir.), L’Idée de littérature dans l’enseignement, Paris, Classiques Garnier, 2019. 

Joinnault Brigitte, Antoine Vitez : la mise en scène des textes non dramatiques. Théâtre-document, théâtre-récit, théâtre-musique, Paris, Max Milo et l’Entretemps, 2018. 

Laisney Vincent, En lisant en écoutant, Bruxelles, Les Impressions nouvelles, 2017. 

Maingueneau Dominique, Contre Saint Proust ou la Fin de la littérature, Paris, Belin, 2006. 

McKenzie Donald Francis, La Bibliographie et la Sociologie des textes (1986), trad. Marc Amfreville, Paris, Cercle de la Librairie, 1991. Titre original : Bibliography and the Sociology of Texts. 

Meizoz Jérôme, Faire l’auteur en régime néo-libéral. Rudiments de marketing littéraire, Genève, Slatkine, 2020. 

Id., « Extensions du domaine de la littérature », dans AOC. Analyse, opinion, critique, en ligne, 2018 : https://aoc.media/critique/2018/03/16/extensions-domaine-de-litterature/

Id.La Littérature « en personne ». Scène médiatique et formes d’incarnation, Genève, Slatkine, 2016. 

Nachtergael Magali, « Le devenir-image de la littérature. Peut-on parler de “néo-littérature” ? », dans Pascal Mougin (dir.), La Tentation littéraire de l’art contemporain, Paris, Presses du réel, 2017. 

Naudier Delphine, « Orchestrer la visibilité des écrivaines et des écrivains en France. Le “capital réputationnel” des attachées de presse », dans Recherches féministes, vol. 24, n° 1, Sans livres mais pas sans lettres : renouveler l’histoire des pratiques d’écriture des femmes, dir. Chantal Savoie et Marie-José des Rivières, 2011, p. 175-191. Disponible en ligne : https://www.erudit.org/fr/revues/rf/2011-v24-n1-rf5003448/1006085ar/

Plana Muriel, Roman, théâtre, cinéma au xxe siècle. Adaptation, hybridation et dialogue des arts, Paris, Bréal, 2014. 

Reinelt Janelle, « La politique du discours : performativité et théâtralité » (2002), trad. Virginie Magnat et Marc Boucher, dans Théâtre/Public, n° 205, Entre deux. Du théâtral et du performatif, dir. Josette Féral, 2012, p. 12-21. 

Rosenthal Olivia et Ruffel Lionel (dir.), La littérature exposée 2Littérature, n° 192, 2018 ; également en ligne : https://www.cairn.info/revue-litterature-2018-4.htm

Id. (dir.), La Littérature exposée. Les écritures contemporaines hors du livreLittérature, n° 160, 2010 ; également en ligne : https://www.cairn.info/revue-litterature-2010-4-page-3.htm

Sermon Julie et Chapuis Yvane (dir.), Partition(s). Objets et concept des pratiques scéniques (20e et 21e siècles), Paris, Les Presses du réel, 2016. 

Souriau Étienne-Émile, Les Différents Modes d’existence (1943), éd. Isabelle Stengers et Bruno Latour (2009), Paris, PUF, 2018. 

Stone Peters Julie, Theatre of the Book: 1480-1880. Print, Text, and Performance in Europe, New York, Oxford UP, 2000.  

Tackels Bruno, Les Écritures de plateau. État des lieux, Paris, Les Solitaires intempestifs, 2015. 

Théval Gaëlle, « Non-littérature ? », dans Itinéraires. Littérature, textes, cultures, n° 2017-3, Littératures expérimentales. Écrire, performer, créer à l’ère numérique, dir. Magali Nachtergael, en ligne, 2018 : https://journals.openedition.org/itineraires/3900

Id.Poésies ready-made, xxexxie siècles, Paris, L’Harmattan, coll. « Arts & Médias », 2015. 

Todorov Tzvetan, La Notion de littérature. Et autres essais, Paris, Seuil, 1987. 

Viard Bruno, « Restaurer la transitivité de la littérature », dans Claude Pérez et Jean-Raymond Fanlo (dir.), Enseigner la littérature à l’université aujourd’hui, Fabula, Colloques en ligne, 2011 : https://www.fabula.org:443/colloques/document1496.php  

Vouilloux Bernard, « Du dispositif », dans Philippe Ortel (dir.), Discours, image, dispositif. Penser la représentation II, Paris, L’Harmattan, 2008, p. 15-31. 

Id.Langages de l’art et Relations transesthétiques, Paris, L’éclat, 1997. 

Zenetti Marie-Jeanne, Factographies. L’enregistrement littéraire à l’époque contemporaine, Paris, Classiques Garnier, « Littérature, histoire, politique », 2014. 

Zumthor Paul, Performance, réception, lecture, Longueuil, Le Préambule, 1990. 

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Appel à contribution pour le Colloque « Censurer les arts – Encadrer les corps »

Appel à contribution pour pour le Colloque « Censurer les arts – Encadrer les corps »

Date limite de dépôt : 4 juillet 2021

Nous avons le plaisir de vous informer de l’ouverture de l’appel à communications pour le colloque transdisciplinaire « Censurer les arts – Encadrer les corps », qui se tiendra les 27, 28 et 29 janvier 2022 à Paris.

Ce premier argumentaire propose de réfléchir à l’opération de censure dirigée envers le corps sur la longue durée. Il est question d’y interroger les récurrences et les particularismes qui se jouent dans le domaine des arts et des représentations en France depuis la fin du Moyen-Âge. Entre les processus de dissimulation et de surexposition, quels corps sont effacés ou déformés ? Quelle place, quels lieux peuvent-ils se réapproprier grâce à leur agentivité ?

L’appel court jusqu’au 4 juillet 2021 et est ouvert à tout·e chercheur·se, quel que soit son statut ou sa discipline. Vous pouvez retrouver toutes les informations nécessaires à l’adresse : https://ateliercga.hypotheses.org/578

Pour toute question, vous pouvez écrire à censure2021@gmail.com

Organisateur/trice(s) et institution d’affiliation :
Atelier Corps, genre, arts d’EFiGiES
Association Queerinal de l’Ecole de Chartes

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Appel à contribution pour l’ouvrage collectif « Les esthétiques du désordre. Pour une autre généalogie de l’utopie »

Appel à contribution pour l’ouvrage collectif « Les esthétiques du désordre. Pour une autre généalogie de l’utopie »

Date limite de dépôt : 4 juillet 2021

Nous avons le plaisir de vous informer de l’ouverture de l’appel à contribution pour l’ouvrage collectif et transdisciplinaire « Les esthétique du désordre. Pour une autre généalogie de l’utopie », dont la publication est prévue en 2022 aux Éditions du Cavalier bleu.

L’ouvrage vise à proposer une relecture du genre de l’utopie sous l’angle du désordre, de l’anarchie, de la déconstruction et de la destruction. Il est question de rompre avec la tradition méditative du genre et de retrouver, notamment à travers les productions artistiques, une esthétique de l’instabilité dans l’utopie.

L’appel court jusqu’au 4 juillet 2021 et est ouvert à tou·te chercheur·se, quel que soit son statut ou sa discipline. Vous pouvez retrouver l’appel et toutes les informations nécessaires à : https://esthetiquesdudesordre.wordpress.com/ Pour toute question, vous pouvez écrire à itineraires2022@gmail.com

Organisateur/trice(s) et institution d’affiliation :
Judith Cohen, doctorante à l’Université Sorbonne Paris Nord
Samy Lagrange, doctorant à l’Université Sorbonne Paris Nord
Aurore Turbiau, doctorante à Sorbonne Université

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Appel à contribution : “Arts et éducation. Espagne, Amérique et Afrique hispanophones (XVIe-XXIe siècles)”

Appel à contribution “Arts et éducation. Espagne, Amérique et Afrique hispanophones (XVIe-XXIe siècles)”

Date limite de dépôt : 30 juin 2021

Argumentaire

Dans le cadre de la convention signée entre le Département d’Espagnol (Université Sorbonne Paris Nord) et le Département d’Etudes Ibériques et Latino-Américaines (Université Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan) en octobre 2020, les équipes d’enseignants-chercheurs préparent un numéro consacré à la thématique « Arts et éducation » à paraître à l’automne 2022.

La thématique retenue prend en compte la diversité des aires géographiques, des périodes chronologiques et la pluridisciplinarité inhérentes à l’hispanisme, tout en proposant de croiser deux questions auxquelles les enseignants-chercheurs sont sensibles : celle de la formation / transmission et celle du domaine artistique qui englobe lui-même un grand nombre de manifestations. Dans ce numéro, nous nous proposons d’étudier la place et la fonction des arts dans l’enseignement et l’éducation au sens large ; de réfléchir sur les choix opérés – et leurs motivations – par les instances décisionnelles ; et d’analyser leurs incidences sur les destinataires des projets artistiques et culturels.

Seront notamment privilégiées les contributions portant sur les axes suivants :

  • l’enseignement des arts : institutions et structures ; politiques éducatives d’enseignement des arts ; programmes et textes à visée éducative (traités, miroirs des princes, etc.)
  • l’éducation par les arts : théories et pratiques ; pédagogies alternatives ; arts/éducation populaires
  • l’ « utilisation » politique et idéologique des arts dans le cadre de l’éducation : transmission des savoirs et des valeurs ; création, représentation et diffusion d’une identité collective/d’un imaginaire collectif

Disciplines concernées : espagnol, portugais, littérature, civilisation, histoire culturelle, histoire des arts, didactique, linguistique

Aires géographiques concernées :Espagne, Amérique et Afrique hispanophones

Périodes chronologiques concernées : XVIe-XXIe siècles

Les propositions (résumé d’environ 350 mots et titre provisoire) sont à soumettre simultanément pour le 30 juin 2021 aux trois adresses suivantes :

  • helene.frison@univ-paris13.fr
  • sarah.pelletier@univ-paris13.fr
  • kouadio.djoko@ufhb.edu.ci

Langues de rédaction : français ou espagnol

Calendrier

Délai de recevabilité des propositions : 30 juin 2021

Réponse aux contributeurs : début juillet

Date de remise des articles : décembre 2021

Les articles feront l’objet d’une double expertise anonyme avant publication.

Publication du numéro : automne 2022.

Coordonnateurs

Sarah Pech-Pelletier et Hélène Frison (Université Sorbonne Paris Nord – ex-Université Paris 13)

Kouadio Djoko Luis Stéphane, Kanga Akissi Agnès Danielle et Kouamé N’Guessan Germain (Université Félix Houphouët-Boigny)

Comité Scientifique

LEVEQUE Mathilde (Université Sorbonne Paris Nord)

PHAM DINH Rose-May (Université Sorbonne Paris Nord)

ADOM Marie-Clémence (Université Félix Houphouët-Boigny)

KOUI Théophile (Université Félix Houphouët-Boigny)

AKROBOU AgbaEzéchiel (Université Félix Houphouët-Boigny)

KOFFI Tougbo (Université Félix Houphouët-Boigny)

YAO Jean Arsène (Université Félix Houphouët-Boigny)

KOUA Kadio Pascal (Université Félix Houphouët-Boigny)

GATTA née BONI Tanoa Marie Chantal (Université Félix Houphouët-Boigny)

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Appel à communications pour le colloque « Épidémie Covid au Royaume Uni »

Appel à communications pour le Colloque « Épidémie Covid au Royaume Uni »

Date limite de dépôt : avant le 10 janvier 2022

Nous avons le plaisir de vous informer de l’ouverture de l’appel à communications pour le colloque intitulé : “L’épidémie de Covid-19 au Royaume-Uni : action publique, enjeux politiques et impact social”.

Ce colloque se tiendra au Campus Condorcet (Aubervilliers) les 29 et 30 septembre 2022. Les communications pourront être présentées en français ou en anglais.

Les propositions de communication sont à envoyer avant le 10 janvier 2022 aux deux adresses suivantes : covid19Paris22@gmail.com et anemone.kober@univ-paris13.fr

Comité d’organisation : Anne Beauvallet (Univ. Toulouse Jean-Jaurès), Clémence Fourton (Sciences Po, Lille), Sabrina Juillet-Garzon (USPN, Pléiade), Anémone Kober-Smith (USPN, Pléiade), Corinne Nativel (UPEC), Rose-May Pham Dinh (USPN, Pléiade).

Télécharger l’annonce de l’appel à contribution

Appel à communications pour le colloque « Épidémie Covid au Royaume Uni » Lire la suite »

Appel à communications pour le colloque international « La place des femmes dans l’hispanisme : les pionnières » / « Ser mujer e hispanista: el papel de las pioneras »

women pioneers of Hispanism

Appel à communication

Colloque international « La place des femmes dans l’hispanisme : les pionnières »

Convocatoria

Congreso internacional “Ser mujer e hispanista: el papel de las pioneras”

Image : Lady Louisa Tennyson by Phillip John. Royal Scottish Academy of Art & Architecture

Date limite de dépôt : avant le 1er mai 2022

Nous avons le plaisir de vous informer de l’ouverture de l’appel à communications pour le colloque international intitulé : “La place des femmes dans l’hispanisme : les pionnières”.

Ce colloque se tiendra à Paris les 6 et 7 octobre 2022. Les communications pourront être présentées en français ou en espagnol.

Les propositions sont à envoyer avant le 1er mai 2022 aux deux adresses suivantes : cecile.fourreldefrettes@univ-paris13.fret ivanne.galant@univ-paris13.fr

Une réponse sera apportée, après examen des propositions, avant le 20 mai 2022. 

Le colloque sera suivi d’une publication des articles retenus après évaluation.

Organisation

  • Unité de Recherche pluridisciplinaire Pléiade, Université Sorbonne Paris Nord-Paris 13
  • Centre de Recherche sur l’Espagne Contemporaine (CREC), Université Sorbonne Nouvelle-Paris 3

Comité scientifique

  • Juan Carlos Baeza Soto (Université Sorbonne Paris Nord-Paris 13, Pléiade).
  • Brice Castanon-Akrami (Université Sorbonne Paris Nord-Paris 13, Pléiade)
  • Javier Domínguez-Arribas (Université Sorbonne Paris Nord-Paris 13, Pléiade).
  • Marie Franco (Université Sorbonne Nouvelle-Paris 3, CREC)
  • Hélène Frison (Université Sorbonne Paris Nord-Paris 13, Pléiade)
  • Eva Lafuente (Ecole polytechnique – Université Sorbonne Nouvelle-Paris 3, CREC)
  • Marie-Linda Ortega (Université Sorbonne Nouvelle-Paris 3, CREC)
  • Marian Panchón Hidalgo (Université de Grenade, Espagne)
  • Sarah Pech-Pelleter (Université Sorbonne Paris Nord-Paris 13, Pléiade)
  • Marcin Sarna (Université Pédagogique de Cracovie, Pologne)
  • Jorge Villaverde (Université Catholique de Lille, Sorbonne Université, CRIMIC)
  • Cécile Vincent-Cassy (Cergy Paris Université, UMR Héritages)

Télécharger l’appel à communication en français

Descargar la convocatoria en español

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XIX Congresso da AHILA (Associação de Historiadores Latino Americanistas). du 01 au 04 septembre 2020

Data de submissão de propostas até 02/09/2019

Colonização católica nas Américas e escravidão : sociedades, culturas e emancipações (séculos XVI-XXI)

O simpósio propõe conectar historiografias e temporalidades sobre a escravidão atlântica na “América Latina” – conceituada a partir da colonização católica, o que inclui a América Francesa, enfatizando uma perspectiva de longa duração (colonização, abolições e pós-abolição). O objetivo é possibilitar uma reflexão coletiva sobre a especificidade da experiência “afro-latina” no contexto da diáspora africana nas Américas, abordando a história e a memória da escravidão atlântica na região como um passado que se recusa a passar.

Como ponto de partida, propomos revisitar a conexão entre colonização católica, acesso à alforria e cidadania, pioneiramente colocada em relevo por Frank Tannembaum (Slave and Citizen, 1947). Trata-se de discutir as sociedades escravistas católicas das Américas, e suas conexões com a margem africana do comércio de cativos, sobretudo no que se refere à criação e desestruturação de “laços sociais racializados”, em contraponto com a experiência do Atlântico Norte de colonização protestante.

As propostas de trabalho, em seu conjunto, devem provocar uma reflexão sobre as Américas de colonização católica a partir das seguintes perspectivas: o estudo sobre os marcos jurídico-religiosos de legitimação da escravidão nos séculos XVI e XVII, o impacto do desenvolvimento das sociedades de plantation no século XVII, as ambiguidades entre a “era das revoluções” e a intensificação do tráfico atlântico nos século XVIII e XIX, as interseções entre mestiçagens, políticas de branqueamento, silêncios e invisibilidades nos séculos XIX, XX e XXI.

Inscrição de proposta de comunicações em : https://ahila2020.sciencesconf.org/registration
Organizadoras
  • Charlotte de Castelnau-L’Estoile (Historiadora, Professora titular, Université Paris Diderot, Identités, Cultures, Territoires, EA 337)
  • Hebe Mattos (Historiadora, Professora titular, Universidade Federal de Juiz de Fora, Laboratório de História Oral e Imagem)
  • Silvia Capanema (Historiadora, professora adjunta, Université Paris 13, Pléiade EA 7338)

XIX Congreso AHILA (Asociación de Historiadores de América latina)

Envío de propuestas : antes del 02/09/2019

Colonización católica en las Américas y esclavitud : sociedades, culturas y emancipaciones (siglo XVI-XXI)

Este simposio propone poner en relación las distintas temporalidades e historiografías de la esclavitud y de las sociedades posesclavistas —de la colonización, la abolición y el periodo posabolicionita— para abordar de forma colectiva y sobre un periodo de larga duración la especificidad de la experiencia “afrolatina”. Nos proponemos trabajar sobre la diáspora africana en las Américas latinas definidas por su catolicidad, lo cual incluye pues la América francesa. Se trata de abordar la historia y la memoria de la esclavitud atlántica en esta parte del mundo como un pasado aún presente.

Como punto de partida, nos proponemos revisar la articulación entre colonización católica y acceso a la emancipación y a la ciudadanía, puesta de realce de forma pionera por Frank Tannembaum (Slave and Citizen 1947). Se trata de debatir sobre las sociedades esclavistas católicas de las Américas, sus vínculos con los márgenes africanos relacionadas con el comercio de cautivos, a partir del desmantelamiento y de la recreación de los “vínculos sociales racializados”, como contrapunto de la experiencia del Atlántico norte con la colonización protestante.

Las propuestas de comunicación deberán estimular una reflexión sobre las Américas de colonización católica, en torno a la legitimación jurídica y religiosa de la esclavitud en América; al desarrollo de la sociedad de plantaciones en los siglos XVI y XVII, a las ambigüedades de la era de las revoluciones con la intensificación del tráfico atlántico en el siglo XVII, tanto como a las que atañen a la prohibición de la trata de esclavos en el siglo XIX; a las diferentes experiencias de abolición, a la interacción entre mestizajes, políticas de blanqueamiento, silencio e invisibilidad/visibilidad en los siglos XIX-XX.

Inscripción de propuesta de comunicación: https://ahila2020.sciencesconf.org/registration
Coordinadoras
  • Charlotte DE CASTELNAU-L’ESTOILE, Université Paris Diderot, Francia
  • Hebe MATTOS, Université Fédérale de Juiz de Fora, Brasil
  • Silvia CAPANEMA, Université Paris 13, Francia

XIX Congrès AHILA (Association d’Historiens Latino-américanistes)

Soumission de propositions: avant le 02/09/2019

Colonisation catholique dans les Amériques et esclavage : sociétés, cultures et émancipations (XVI-XXI siècles)

Ce symposium propose de mettre en relation les différentes temporalités et historiographies de l’esclavage et des sociétés post-esclavagistes – de la colonisation, de l’abolition et de la période post-abolitionniste – pour aborder de manière collective et dans la longue durée la spécificité de l’expérience « afro-latine ». Nous proposons de travailler sur la diaspora africaine dans les Amériques latines au sens de catholiques et incluant donc l’Amérique française. Il s’agit d’aborder l’histoire et la mémoire de l’esclavage atlantique dans cette partie du monde comme un passé toujours présent.

Comme point de départ, nous nous proposons de revisiter l’articulation entre colonisation catholique et accès à l’affranchissement et à la citoyenneté, mise en relief de manière pionnière par Frank Tannembaum (Slave and Citizen 1947). Il s’agit de discuter les sociétés esclavagistes catholiques des Amériques, et leurs liens avec la marge africaine liée au commerce des captifs, à partir de la déstructuration et de la recréation des « liens sociaux racialisés », avec en contre-point l’expérience de l’Atlantique nord de colonisation protestante.

Les propositions de communications devront stimuler une réflexion sur les Amériques de colonisation catholique, autour de la légitimation juridique et religieuse de l’esclavage en Amérique; du développement de la société de plantation aux XVIe et XVIIe siècle; des ambiguïtés de l’ère des révolutions avec l’intensification du trafic atlantique au XVIIIe siècle, tout comme celles de l’interdiction et de la traite au XIXe; des différentes expériences d’abolition; de l’intersection entre métissages, politiques de blanchiment, silence et invisibilité/visibilité aux XIXe-XXIe siècles.

Inscription de proposition de communication : https://ahila2020.sciencesconf.org/registration
Coordinatrices :
  • Charlotte DE CASTELNAU-L’ESTOILE, Université Paris Diderot, Francia
  • Hebe MATTOS, Université Fédérale de Juiz de Fora, Brasil
  • Silvia CAPANEMA, Université Paris 13, Francia

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Journée d’étude “Pouvoir et émotions : sensibilités, représentations et gouvernance dans l’Europe moderne (France, Espagne)”, 15 novembre 2019

Appel pour une journée d’étude qui aura lieue le 15 novembre 2019 à l’Université Paris-Est Marne-la-Vallée

Depuis le courant de l’histoire des mentalités, dans la tradition de l’école des Annales, de nouvelles perspectives historiographiques se sont ouvertes autour de la question des émotions. Cette thématique rassemble des chercheurs s’intéressant à la place occupée par la dimension affective dans la vie des sociétés mais également dans les rapports de pouvoir et la production/reproduction des inégalités. Sur le plan de l’histoire politique, l’émotion joue un rôle effectivement majeur en tant que réaction, stimulus ou lien entre les individus et les groupes sociaux. Des « communautés d’émotion » décrites, ici ou là, par les historiens font leur apparition lorsqu’un dirigeant, une élite ou une institution provoque, encadre ou, au contraire, censure une réaction collective qui, au-delà de toute orientation idéologique, identitaire ou genrée, prend la forme d’une réponse émotionnelle jamais neutre (plaintes, émeutes, pamphlets, chansons, violences, etc.).

Dans le contexte de l’époque moderne, la gestion de l’émotion concerne autant les dirigeants (traditionnellement, l’impassibilité affichée par les monarques tranche avec l’hybris des tyrans) que ceux qui y sont soumis et qui doivent, souvent sur commande, se réjouir (couronnement, victoire militaire ou mariage) ou se lamenter (défaite, complot, assassinat, décès, etc.). La société du spectacle, venue de la Cour, valorise-t-elle forcément toutes les émotions ou n’opère-t-elle pas un tri entre ce qui peut s’exprimer et se montrer et ce qu’il convient de dissimuler, d’intérioriser ? L’histoire sensible des monarchies françaises et espagnoles d’Ancien Régime recouvre un vaste panel d’émotions (celles des puissants, celles de leurs obligés) qui, parfois, atteignirent leur paroxysme à l’occasion de crises majeures. Ainsi, en marge d’une histoire politique du corps et de ses représentations, la prise en compte des affects permet une relecture constructive de l’histoire longue des rapports de domination dans les sociétés occidentales. Enfin, notons que les relations géopolitiques et les échanges culturels franco-hispaniques ont souvent donné lieu à des comparaisons entre deux royaumes longtemps ennemis. Sur le plan des références majeures et des concepts-clé du discours politique, les legs de l’Antiquité et les mutations de la Renaissance ont souvent rapproché ces deux Etats malgré des tensions et des conflits de part et d’autre des Pyrénées. Sur le plan de l’histoire des émotions, les discours « identitaires » français et espagnols, savamment instrumentalisés en période de conflit, reflètent une lecture « psychologique » figeant deux « Etats », voire deux « nations », et ramenant des populations très diverses à des stéréotypes affectifs dont témoignent les arts, les sciences et les lettres.

Cette journée d’étude transpériodique et interdisciplinaire (histoire, civilisation hispanique, histoire des arts, sciences politiques, etc.) entend interroger les rapports de pouvoir et de domination (sur le plan politique, économique psychologique ou symbolique) s’inscrivant dans une dimension sensible et s’exprimant par des émotions (adhésion, résistance, joie, tristesse, amour, haine, etc.) individuelles et/ou collectives qui peuvent aussi bien renforcer les structures de décision que les fragiliser en cas de contestation radicale. La représentation (ou la non-représentation) des émotions du pouvoir comme la manipulation des émotions à des fins de pouvoir, la circulation des émotions entre le pouvoir (roi, seigneur, ministre, valido, etc.) et le.s public.s dans une interaction non dépourvue d’ambiguïté, sinon de manipulation, sont les champs que cette journée d’études internationale entend explorer, dans le contexte franco-hispanique. Le domaine d’étude visé est l’époque moderne sans pour autant s’interdire d’explorer des repères plus anciens, dotés d’une valeur exemplaire ou fondatrice.

Envoi des propositions (titre provisoire, résumé de 10 lignes maximum, brève bio-bibliographie rappelant les titres et travaux) jusqu’au 13 mai 2019 à :

  • Stanis PEREZ, MSH Paris Nord, Pleiade : stanis.perez@mshparisnord.fr
  • Sarah Pech-Pelletier, Université Paris 13, Pleiade : sarah.pelletier@univ-paris13.fr
  • Christine OROBITG, Aix Marseille Université, TELEMME : christine.orobitg@gmail.com

Document

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Journée d’étude “Pouvoir et émotions : sensibilités, représentations et gouvernance dans l’Europe moderne (France, Espagne)”, 15 novembre 2019 Lire la suite »