Colloque international ” Actualité et histoire des violences incestueuses : entre occultation et révélation “.

Colloque international dans le cadre de la recherche ANR DERVI (Dire, Entendre, Restituer les Violences Incestueuses)
Date : 4-6 février 2021, Paris

RECTIFICATIF  et PROLONGATION : Suite à un problème technique de messagerie, nous n’avons pas pu recevoir les propositions de communication. Nous prions donc celles et ceux qui ont déjà adressé leur proposition de communication de bien vouloir la renvoyer à l’adresse suivante : colloque.dervi@gmail.com. Avec toutes nos excuses pour ce désagrément. En outre, la date limite pour l’envoi des propositions est reportée au 14 mars 2020.  

APPEL À PROPOSITIONS

Les sciences humaines et sociales, notamment l’anthropologie des XIXe et XXe siècles, ont posé l’inceste comme un interdit fondateur de toute société humaine (Durkheim ; Lévi-Strauss), incitant à le penser comme un invariant culturel dépouillé d’historicité. Dans les représentations communes, l’inceste est considéré comme impensable et innommable ; il est également assimilé à l’anomie monstrueuse et extraordinaire. Interdit et censé être inexistant (Dussy), indicible et donc imperméable à toute évaluation de sa réalité, l’inceste ne pouvait pas faire l’objet de débats publics, ni être appréhendé dans la trame ordinaire du quotidien.

Aujourd’hui, et de façon croissante depuis une vingtaine d’années, ce paradigme incestueux semble voler en éclats. Dénoncées comme un « mal absolu », les violences sexuelles commises sur les enfants, dont l’inceste, sont omniprésentes dans l’espace public. Les campagnes de prévention organisées par les pouvoirs publics se succèdent, les affaires criminelles impliquant des violences incestueuses défraient la chronique judiciaire, les témoignages de victimes investissent les médias (presse, télévision, sites internet), ainsi que d’autres formes narratives (cinéma, littérature, BD), tandis que les sondages alertent sur la fréquence de l’inceste (IPSOS/AIVI, 2010).

Organisé dans le cadre du programme de recherche ANR DERVI (« Dire, Entendre, Restituer les Violences Incestueuses ») par des anthropologues et des historiennes, ce colloque a pour objet l’étude de cette transformation, de ses enjeux épistémologiques et disciplinaires, ainsi que de ses multiples facteurs explicatifs. Il s’agira de comprendre, dans une perspective trans-disciplinaire et trans-périodes, la complexité du fait incestueux, qui peut s’appréhender comme une violence ordinaire réitérée dans un cadre familier, voire quotidien, malgré sa réprobation collective en apparence unanime.

Alors que depuis une trentaine d’années le silence qui pèse sur l’inceste a été mis en évidence dans de nombreuses études issues de champs disciplinaires variés (psychanalyse, histoire, anthropologie, gender studies), ce colloque centrera l’attention sur la divulgation de l’inceste et le moment crucial de son dévoilement, à des échelles (familles, réseaux institutionnels, médias), en des contextes (familial, judiciaire, administratif, médiatique, littéraire), suivant des modalités (révélation, dénonciation, témoignage, signalement, détection, récits, « affaires ») et avec des répercussions (indignation, indifférence, déni, scandale) variables. Qui dit ou montre quoi ? A partir de quand ? Qui entend quoi ? Qui en rend compte ? Quelles sont les modalités du dévoilement de l’inceste ? Comment est-il accueilli ?

Les communications s’attacheront à décliner les différentes représentations et significations de l’inceste selon l’identité de ceux qui y sont confrontés, leur position dans la famille (père, mère, frère, sœur, cousins, oncle, tante, etc.), la situation et les places de chacun (agresseurs, victimes, proches, témoins, travailleurs sociaux, magistrats, membres de la famille d’accueil, etc.). Elles tiendront compte des conceptions mouvantes de l’enfance, de la sexualité, de la famille et de la parenté, d’hier et d’aujourd’hui, qui éclairent les variables de la criminalisation et de la judiciarisation de l’inceste suivant les contextes sociaux et historiques donnés.

Ce colloque favorisera les contributions qui s’écarteront des représentations courantes de l’inceste comme acte extraordinaire, pour en décrypter le caractère ordinaire, et le penseront comme un fait social engageant le fonctionnement d’une collectivité. Loin de l’isoler, les communications pourront interroger l’inceste dans le cadre plus large des autres violences commises sur les enfants, au sein duquel il est dissimulé ou identifié, que ce soit par les travailleurs sociaux, les juges ou les chercheurs. De même, elles penseront les violences incestueuses au sein d’une configuration qui dépasse le couple attendu fille victime/père agresseur, en intégrant, le cas échéant, le voisinage et divers agresseurs.

De plus, ce colloque encouragera les propositions issues de différents champs disciplinaires (anthropologie, sociologie, histoire, droit, médecine, psychanalyse) et/ou émanant d’acteurs du monde professionnel (travailleurs sociaux, médecins, magistrats). Les communications proposeront une analyse diachronique ou synchronique des violences incestueuses, des études de cas ou des analyses plus vastes, selon des méthodes d’approches diverses (travail de terrain ethnographique, entretiens, études d’archives, expériences professionnelles, etc.). Elle pourront s’inscrire dans une périodisation étendue du Moyen Âge à nos jours, porter sur des échelles (locale, nationale, internationale) diverses, ainsi qu’envisager des analyses comparatistes.

Les communications intégreront l’un des quatre axes suivants :

    1.  Les révélations de l’inceste en contexte contemporain (famille et proches, protection de l’enfance, tribunaux, associations, etc.)

Les processus actuels de détection, de signalement, voire de prise en charge des situations incestueuses seront interrogées dans leur triple dimension sociale, médicale et judiciaire. A partir de quelles informations l’inceste est-il repéré et /ou signalé ? Pour qui, par qui (familiers, proches, voisins, médecins, assistants sociaux, etc.), sous quelle forme (rédactionnelle, descriptive, morale avec les signes de « bonne foi », etc.) et à partir de quels éléments ? Comment, chez les uns et chez les autres, se construit une conviction ? Comment les différents professionnels fondent-ils leur décision sur une situation ? Quelle différence posent-ils entre « risque » et « danger » ? Quelle est la part du doute dans leurs décisions ? Quels regards les différents personnels qui reçoivent les enfants portent-ils sur ces rapports, les faits incriminés et les parents ? Les normes sociales pesant sur les représentations du crime et des agresseurs, il faudra comprendre dans quelle mesure ces représentations des violences sexuelles contre les enfants et leur traitement sont tributaires du sexe, de l’âge, des liens de parenté, de la place dans la famille dans la société (emploi, catégorie sociale) de l’agresseur présumé.

    2. Les violences incestueuses en contexte judiciaire du Moyen Âge à nos jours

Les spécificités de l’inceste, voire son inscription dans un continuum de violences (« crimes de mœurs », mauvais traitements à enfants, infanticide, « libertinage », etc.), seront étudiées en partant du processus d’identification du « crime » et de sa peine en contexte judiciaire. Les normes sociales et légales qui en déterminent, voire en empêchent la répression, se recouvrent-elles ? Les études pourront se concentrer sur le fait répressif, les éléments de criminalisation, de procédure et de répression : selon quels savoirs (juridiques, médicaux, etc.) le crime est-il qualifié, poursuivi et puni ? Quels sont les mots pour dire le crime hier et aujourd’hui, dans la littérature savante et selon les justiciables ? Dans les dossiers pénaux, qui dénonce-t-on et comment ? Qui agresse qui et comment ? Il s’agira aussi d’éclairer les évolutions, ainsi que leurs facteurs d’explication, légales, sociales, culturelles : quelles sont les représentations du fait incestueux suivant les périodes ? A quelles conceptions de la famille, de l’enfance, de la jeunesse et de la sexualité, mais aussi du rôle de la justice, notamment répressive, renvoient-elles ? Dans quels contextes le fait incestueux déborde-t-il les arcanes de la justice pour intéresser le débat public ?

   3. Les interprétations médicales et psychanalytiques de l’inceste et de la violence à enfants

Les communications proposeront des analyses sur le discours médical et psychanalytique produit sur les violences incestueuses depuis l’émergence de la médecine aliéniste jusqu’à nos jours (rapports d’expertise et théorie médicale, discours médical dans les médias et la littérature de témoignage, XVIIIe-XXIe siècles). Quelles conditions de possibilité ont présidé au repérage par le corps médical de l’inceste comme réalité (examen du linge, examen du corps) ? Quelles sont les modalités de désignation du fait et des gestes incestueux ? Quels sont les liens de parenté retenus pour identifier l’inceste ? Comment les protagonistes sont-ils désignés et évalués ? Comment explique-t-on l’inceste ? L’inceste a-t-il été pensé dans le cadre d’autres violences exercées contre les enfants ? De quelles manières et à quelles conditions les conséquences de l’inceste subi ont-elles été repérées, identifiées, prises en compte et théorisées par les médecins ?

    4. Les violences incestueuses et leur réception dans l’espace public

Comment l’opinion se saisit-elle de la parole des victimes d’inceste ? Selon quelles modalités, avec quels acteurs et médiateurs une accusation/révélation est-elle portée dans un espace de visibilité, de discussions et de débats contradictoires ? Quels systèmes d’émotions, d’interprétations, d’argumentations, révélateurs de normes et de valeurs – partagées ou conflictuelles –, les affaires judiciaires fortement médiatisées soulèvent-elles ? Quelles formes de publicité sont données aux témoignages des victimes d’inceste ? Quels sont les contextes historiques, socio-économiques (stratégies éditoriales) et personnels (à quel âge, dans quelles situations) de ces mises en récit, et quelles formes narratives déploient-elles ? Quelles inflexions peut-on repérer dans la médiatisation des violences incestueuses ? Quand le sujet surgit-il dans les médias, à quel rythme, selon quelles modalités d’énonciation, en faisant intervenir quels protagonistes (victimes, médecins, magistrats, experts, etc.), dans quelles rubriques/émissions afin de saisir l’intérêt qu’il suscite et la manière dont il est pris en charge par le discours social ?

Les communications se dérouleront en français ou en anglais. Les propositions de 2 500 signes maximum (espaces compris) comprendront titre, résumé et principales références bibliographiques ainsi qu’une courte présentation de l’auteur (statut, discipline, rattachement institutionnel). Elles devront être envoyées par courriel à : colloque.dervi@gmail.com avant le 14 mars 2020.

Les résultats de la sélection seront communiqués le 30 avril 2020.

Comité d’organisation : équipe DERVI (ANR, CEMS/EHESS-CNRS ; Pléiade/Paris 13) : Anne-Claude Ambroise-Rendu (CHCSC/Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines), Sylvaine Camelin (Paris-Nanterre), Anne- Emmanuelle Demartini (Pléïade/Paris-13), Julie Doyon (FNS-Fribourg/Paris-13), Charlie Duperron (doctorant CEMS/EHESS-CNRS), Fabienne Giuliani (Post-Doctorante CEMS/EHESS-CNRS), Léonore Le Caisne (CEMS/EHESS-CNRS)

Comité scientifique :

Walter Albardier (psychiatre, responsable du CRIAVS d’Ile-de-France)
Christine Bard (historienne, professeure d’histoire contemporaine à l’université d’Angers)
Pascal Bastien (historien, professeur d’histoire de l’Europe moderne à l’université du Québec à Montréal) Elisabeth Claverie (anthropologue, directrice de recherche émérite au CNRS)
Alain Corbin (historien, professeur émérite d’histoire contemporaine à l’université Paris I Panthéon-Sorbonne) Agnès Fine (anthropologue, directrice d’étude émérite à l’EHESS)
Vincent Gourdon (historien, chargé de recherche au CNRS)
Thomas Laqueur (historien, professeur émérite à l’université de Berkeley) Véronique Le Goaziou (sociologue, chercheuse associée au LAMES-CNRS)
Jean-François Ruggiu (historien, professeur d’histoire moderne à l’université Paris IV, CNRS) Denis Salas (magistrat, président de l’Association française pour l’histoire de la justice) Sylvie Steinberg (historienne, directrice d’étude à l’EHESS)
Simon Teuscher (historien, professeur à l’université de Zurich) George Vigarello (historien, directeur d’étude à l’EHESS)

Site du projet ANR

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Colloque « Dynamique de genre, sexualité et racialisation dans les Amériques » du Pôle Nord-Est de l’Institut des Amériques.

IMPORTANT :

La date de remise des propositions pour le colloque du pôle Nord-Est de l’Institut des Amériques a été repoussée au *15 juin*.

Pour plus d’information : https://www.institutdesameriques.fr/fr/article/dynamique-de-genre-sexualite-et-racialisation-dans-les-ameriques

« Dynamique de genre, sexualité et racialisation dans les Amériques », Colloque Institut des Amériques, Pôle Nord-Est, Université Gustave Eiffel (UGE/UPEM), Paris ; les 12, 13, 14 novembre 2020

Scroll down for English version / Véanse a continuación el llamado a ponencias en español y português

Les questions de genre, de sexualité et de race sont devenues des indices sociaux, culturels et politiques incontournables pour décrypter le monde contemporain et revisiter les événements passés. Ce positionnement semble paradoxal dans la mesure où il met sur la ligne de front des groupes minorés en quête d’agentivité, de voix collectives et de ruptures épistémologiques pour faire face aux régimes de savoir en place.

Le 16 août 2019, le ministère de la Justice des États-Unis a déposé une requête auprès de la Cour suprême des États-Unis concernant les « discriminations en raison du sexe » afin d’en exclure les personnes LGBTQI+. Depuis plusieurs années, le gouvernement Trump mène ainsi une attaque systématique contre les droits des personnes LGBTQI+, en ciblant particulièrement les trans*, dans l’armée, l’éducation, la santé ou encore le sport[1]. Les atteintes portées au droit des femmes à disposer librement de leur corps se multiplient également depuis plusieurs années aux États-Unis, tout comme en Europe du reste. En 2019, 9 États ont adopté des lois limitant l’accès à l’avortement, dont le Missouri, le Kentucky, l’Alabama ou la Louisiane[2]. L’institut Guttmacher estime que plus de 97% des femmes en âge de procréer demeurant en Amérique latine et dans les Caraïbes vivent dans un pays où existent des lois restreignant l’avortement[3]. Aux États-Unis ou au Brésil, entre autres, l’affirmation d’un retour à un ordre patriarcal, blanc, hétérosexuel et la célébration d’un État-nation souverainiste, capitaliste et colonialiste sont indissociables des dynamiques liées aux genres et à la sexualité, qui occupent une place visible dans le champ politique contemporain. On pourra donc s’interroger sur la manière dont les questions de genre, de racialisation et de sexualité offrent un éclairage et une perspective sur de nombreuses questions politiques, depuis le socle même de la politique, la volonté de définir des catégories et un langage spécifique, jusqu’aux violences réelles et symboliques résultant de décisions idéologiques.

Les dynamiques de genre et de sexualité sont au cœur des problématiques politiques, économiques, culturelles, et sociales des Amériques, où les situations sont diverses et multiples[4]. Certains mouvements prônent des processus de normalisation des genres et des sexualités, d’autres cherchent à déconstruire les catégories ou luttent pour leur émancipation. Depuis le mois d’août 2019, les Mexicaines se mobilisent pour dénoncer les violences de genre[5]. Aux États-Unis, le gouvernement actuel promeut une politique encourageant des discriminations pour des raisons de genre, de sexe ou de race.

Les multiples intersections entre genres, sexualités, races rappellent la nécessité d’analyses multifactorielles. Plus particulièrement, la créativité représentationnelle et sociale des identifications plurielles suggère une dynamique performative des genres et des sexualités qui formule des modes de résistance politique et imaginaire. Entre le déterminisme social et culturel et une liberté individuelle absolue, se loge le potentiel des espaces de résistance collective. Le terrain fécond des Drag Balls montre, par exemple, comment une population noire et latinx aux États-Unis est intervenue contre son effacement littéral et symbolique grâce à la création sociale (les « maisons » accueillant des jeunes gays et trans* sans abris) et artistique (voguing etc.) d’un univers queer singulier. L’existence de ces manifestations, opérant aux interstices des normes, s’est étendue dans de nombreux pays (Brésil, France) grâce à tout un réseau de représentations (documentaires, universitaires, série télévisuelle, etc.)[6], démontrant la façon dont les approches croisées et hybrides prennent sens dans l’épaisseur de phénomènes minoritaires. Ce sont de telles approches fluides, complexes et intersectionnelles qui fournissent des pistes d’exploration des dynamiques de genre, de sexualités et de races.

Sans doute, cette énergie née de forces antagonistes, l’opposition entre le minoritaire et le majoritaire, permet de mettre en avant le(s) mouvement(s), les interactions qui articulent de nouvelles perspectives. La dynamique de genre, de sexualité et de racialisation met-elle fin aux engluements des approches statiques ? Permet-elle de repenser les interventions politiques, les dissidences sociales, les pratiques imaginaires afin de transformer le monde et ses modalités ? Est-elle une technologie pour une futurité utopique queer (Muñoz 2009), féministe, et décolonisée ? Formule-t-elle une épistémologie pour une pratique et un imaginaire décloisonnés ? Ces interrogations peuvent fournir quelques pistes sur le potentiel critique d’une dynamique créée par la friction entre genre, race et sexualité qui s’articule avec les questions de représentations et de circulations. Les nombreux échanges entre Porto Rico et New York (de West Side Story à Hamilton) soulignent bien l’obligation de faire dialoguer le politique, le social, le culturel et l’artistique afin de pouvoir rendre compte des relations entre les Caraïbes, l’Amérique du Nord et l’Amérique du Sud. Les perspectives décoloniales, queer et féministes offrent un élan critique qui dénaturalise, déconstruit et refuse l’aliénation résultant des oppositions binaires.

Le colloque IDA propose ainsi d’interroger les dynamiques de genre, de sexualités et de racialisation dans les Amériques selon une perspective contemporaine ou historique. Les questions de genres et de sexualités pourront être articulées avec d’autres objets, dans une approche pluri ou transdisciplinaire, incluant tous les aspects du genre ou des sexualités (trans, inter, queer, féministes, postcoloniales, décoloniales, intersectionnelles…)

Les axes de recherches privilégiés pourront inclure les thématiques suivantes :

  • Représentations politiques, sociales et culturelles (infrapolitique, mouvements structurés, historiographies)
  • Performer la dynamique de genre, de sexualité et de racialisation sur la page, à l’écran, à la scène, à la ville et au-delà (circulations, hybridité, non-binarité, fluidité)
  • Reproductions, appropriations, défaillances (pink washing, homonationalisme, régressions…)
  • Résistances militantes, historiographiques et épistémologiques (intersectionnalité, désidentification, réseaux…)

Proposition en français, anglais ou espagnol (titre + 500 mots + corpus ou sources bibliographiques, cadre théorique), 5 mots clés, et courte notice biographique (150 mots) à envoyer à IDAEST2020@gmail.com jusqu’au 15 avril 2020 inclus, réponse fin mai 2020.

Nous acceptons une variété de propositions : communication individuelle ou en groupe (3), table ronde, atelier etc.

Merci de suivre la norme suivante pour le Nom de fichier : IDA2020 + nom patronymique

[1] Sam Levin, “'A critical point in history': how Trump's attack on LGBT rights is escalating,” The Guardian, September 3, 2019, https://www.theguardian.com/world/2019/sep/03/trump-attack-lgbt-rights-supreme-court. Voir l’analyse proposée par Marche et Servel, https://journals.openedition.org/ideas/4363.

[2] “Abortion Bans: 9 States Have Passed Bills to Limit the Procedure This Year,” K.K. Rebecca Lai, New York Times, May 29, 2019, https://www.nytimes.com/interactive/2019/us/abortion-laws-states.html.

[3] https://www.guttmacher.org/fact-sheet/abortion-latin-america-and-caribbean.

[4] Omar G. Encarnación, Out in the Periphery: Latin America's Gay Rights Revolution, Oxford University Press, 2016.

[5] “AP Explains: Why Mexican Women March Against Gender Violence,” The Washington Post, September 8, 2019, https://www.washingtonpost.com/world/the_americas/ap-explains-why-mexican-women-march-against-gender-violence/2019/09/08/ebaa1270-d1ed-11e9-a620-0a91656d7db6_story.html.

[6] On peut citer, ici, le documentaire qui a mis en avant les Balls, Paris Is Burning de Jennie Livingston, l’ouvrage universitaire Butch Queen Up in Pumps de Marlon M. Bailey ou tout récemment la série Pose.

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Appel à projets : Émergence en Recherche 2020

L’action « Émergence en Recherche » est destinée à accompagner le démarrage d’une thématique nouvelle, de façon à obtenir suffisamment de résultats préliminaires pour faire ensuite l’objet de demandes de type ANR, projet européen ou autre, et à contribuer ainsi à la dynamique de la recherche et à sa structuration au niveau des Facultés.

Dans le cadre de la politique scientifique soutenue par l’IdEx, la promotion de l’interdisciplinarité est un objectif complémentaire de cette action et disposera d’une enveloppe spécifique. Les projets proposant une interdisciplinarité originale et à forte valeur ajoutée sont particulièrement encouragés.

Documents

Télécharger le texte de lancement de l’appel.

Pour télécharger le document de soumission, consultez la page suivante.

Pour plus d’information

Adresse de publication de l’appel à projets : https://u-paris.fr/appels-a-projets/

Contact : idex.recherche@u-paris.fr.

À noter

Les projets portés par les membres de Pléiade doivent être co-portés par un enseignant-chercheur ou un chercheur Université de Paris (qui sera le déposant auprès de sa faculté ou de la commission inter-disciplinaire).

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Appels à projets Campus Condorcet : Ateliers Condorcet et Journées doctorales

IMPORTANT : Les candidats ont dorénavant jusqu’au 15 mai, midi, pour transmettre leurs projets.

En savoir plus : https://www.campus-condorcet.fr/actualites/appels-a-projets-du-campus-condorcet-la-date-de-cloture-decalee-au-15-mai

Dossiers de candidature

  • Prenant la suite des Ateliers Condorcet, les nouveaux Ateliers ont pour ambition de susciter des coopérations originales entre les 11 institutions membres du Campus, pour des activités de recherches dont le lieu naturel sera désormais le site du Campus. Ces ateliers seront financés pendant deux ans pour un montant maximum de 2500 euros par an et renouvelables pour deux ans.
  • Prenant la suite des Journées doctorales Condorcet, les nouvelles Journées doctorales ont pour ambition de susciter des coopérations originales entre les 11 institutions membres du Campus, pour des activités de recherches dont le lieu naturel sera désormais le site du Campus. Ces journées seront préparées par un financement d’un an d’un montant de 1500 euros au maximum et devront être organisées sur le site du Campus.

Pour télécharger le dossier des Ateliers et le dossier des Journées doctorales, ou pour toute information complémentaire, consultez la page suivante.

Calendriers

Les calendriers de cette initiative, importante pour la vie scientifique du Campus, seront les suivants :

1) Pour les Ateliers

  • Les dossiers de candidature devront être déposés avant le 30 avril 2020 à midi, date de rigueur.
  • Ils seront examinés par le Conseil scientifique du Campus dans le courant du mois de mai 2020.
  • Les résultats seront publiés au mois de juin 2020.
  • Le versement de la subvention interviendra en septembre 2020.

2) Pour les Journées doctorales

  • Les dossiers de candidature devront être déposés avant le 30 avril 2020 à midi, date de rigueur.
  • Ils seront examinés par le Conseil scientifique du Campus dans le courant du mois de mai 2020.
  • Les résultats seront publiés au mois de juin 2020.
  • Le versement de la subvention interviendra en septembre 2020.

Bien attentivement à toutes et tous,

Barbara Cassin, présidente du Conseil scientifique du Campus Condorcet

Contact

sec-conseilscientifique@campus-condorcet.fr

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Dans le cadre de de l’appel à projets 2020, le Campus Condorcet a retenu Atlas Marianus Ibericus. Images mariales dans le monde ibérique XVIe-XXIe siècles

Atlas Marianus Ibericus. Images mariales dans le monde ibérique XVIe-XXIe siècles.

Cécile VINCENT-CASSY (Université Sorbonne Paris Nord) – Françoise CREMOUX (Université Paris 8 Vincennes Saint-Denis)

En Espagne et dans les états de l’Amérique hispanique, l’histoire des cultes mariaux ne connaît pas de solution de continuité entre l’époque moderne et l’époque contemporaine. La réflexion sur les images mariales, les dévotions qui leur sont liées et leur circulation s’inscrit dans deux perspectives historiographiques : celle de l’histoire de l’art et de sa « géographie » et celle des études du religieux. 

Le séminaire se tiendra les vendredis 15 janvier, 11 février, 12 mars, 16 avril, 7 mai et 11 juin 2021, entre 10h et 12h au Campus Condorcet, sous une forme « hybride » (virtuelle et/ou présentielle)

Renseignements : vincent-cassy@univ-paris13.fr

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Journée d’études (Dé)jouer la contrainte, (dé)lier ses mains. Traduire avec la contrainte en poésie

Organisateurs :  Paolo Bellomo (CERC-Université Sorbonne nouvelle Paris 3 ; EA 1573, Université Paris 8-Vincennes) // Camille Bloomfield (Pléiade-Université Paris 13 ; Thalim-Université de la Sorbonne Nouvelle ; Outranspo) // Irène Gayraud (CRLC-Paris Sorbonne ; Outranspo)

Date : 4 juin 2021

Lieu : IUT de Bobigny – Université Paris 13. 1 rue de Chablis, 93000 Bobigny

La question de la traduction de la contrainte est particulièrement fascinante en ce qu’elle offre une perspective originale pour penser la traduction littéraire en général. L’étude de la traduction des textes contraints rend en effet visibles des stratégies traductives habituellement masquées : faut-il traduire par exemple la forme du texte, son jeu-même, ou plutôt le résultat produit par celui-ci ? Est-ce possible de faire les deux à la fois ? Comment traduire une littérature faite notamment de formes fixes, ou fondée sur des procédés sonores, rythmiques voire visuels qui la situent parfois dans le champ de l’intraduisible ? On pense évidemment au corpus oulipien, des Cent mille milliards de poèmes aux Alphabets de Perec, en passant par Compléments de nom, le poème infini de Michèle Métail ou les poèmes en anagrammes d’Oskar Pastior, mais aussi aux formes antiques ou médiévales (notamment combinatoires) et à leur réappropriation par les poètes contemporains.

En effet, la poésie, en tant qu’elle adopte très souvent une forme spécifique (qui peut porter sur le vers, la strophe, la forme des poèmes ou même celle des recueils), que celle-ci soit fixée par la tradition (le sonnet, l’alexandrin…) ou inventée pour un recueil en particulier (comme dans ∈ de Jacques Roubaud ou l’Ipersonetto d’Andrea Zanzotto), pose à la traduction des questions très proches de celles de la littérature à contrainte. D’une certaine manière, la poésie est déjà littérature à contrainte, de même que la traduction est déjà écriture à contrainte. Comment, dès lors, faire dialoguer les travaux sur la traduction de la poésie avec ceux sur la traduction de la contrainte ? S’agit-il des mêmes questionnements, pour les traducteurs et pour les chercheurs ? Y a-t-il une différence entre traduire une forme poétique fixe et traduire un texte écrit avec une contrainte inédite ?

Dans la réflexion que nous nous proposons d’avoir, la contrainte n’est pas seulement formelle. De même, elle n’affecte pas seulement les textes. Elle peut aussi investir les conditions de production de la traduction : traduction collective, traduction-minute, traduction en collaboration avec l’auteur, auto-traduction… Les formes de la contrainte choisie sont donc multiples, mais la démarche diffère radicalement des traductions faites “sous contrainte”, c’est-à-dire dans des conditions imposées par quelqu’un d’autre que l’auteur·rice.

La traduction de la contrainte permet en outre d’interroger la pratique du traducteur et la pensée de la traduction qui l’habite plus ou moins consciemment. En quoi le traducteur d’une littérature à contrainte reproduit-il et démultiplie-t-il le geste de l’auteur, de l’oeuvre originale ? En effet, plus le texte résiste à la traduction, plus le traducteur doit réinventer ses outils, son éthos, et répondre aux appels de l’intraduisible, en assumant que son œuvre actualise seulement l’une des possibles vies de l’original dans cette langue étrangère. Cela permet-il à ces traductions d’agir à la fois comme lectures critiques et miroirs poétiques et donc d’interpréter autrement les œuvres originales ?

Sur le plan méthodologique et organisationnel, la journée sera ouverte à des formes innovantes et participatives d’intervention ainsi qu’à de la recherche-création ; elle mêlera communications scientifiques, tables rondes faisant dialoguer poètes, traducteurs et chercheurs, et lectures ou performances poétiques. Co-organisée notamment par deux membres de l’Outranspo (Ouvroir de translation potencial), elle inclura un atelier de traduction de poésie à contrainte animé par quelques membres de ce collectif.

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Quelques références bibliographiques

“Translating constrained literature / Traduire la littérature à contrainte”, dossier coordonné par C. Bloomfield et D. Schilling, Modern Language Notes (French Issue), The Johns Hopkins University Press, vol. 131 n°4, septembre 2016, 162 p.

“Traduire la contrainte”, revue Formules n°2, Noesis, 1998, 270 p.

A. Cordingley, C.Frigau Manning (dir.), Collaborative translation : from the Renaissance to the Digital age, London, New York, Bloomsbury Academic, 2017, 260 p.

“Voyage et équipage”, Cahier “Traduire en équipe”, revue Traduire n°233, 2015, URL : https://journals.openedition.org/traduire/720

D. Weissmann, V. Broqua, Sound /Writing : traduire-écrire entre le son et le sens. Homophonic translation – traducson – Oberflächenübersetzung, Editions des archives contemporaines, Coll. «Multilinguisme, traduction, création», 2019.

T. Samoyault, « Vulnérabilité de l’oeuvre en traduction », Genesis, n° 38, 2014, p. 57-68.

*** Propositions d’une demi-page maximum à envoyer avant le 15 novembre 2020 aux trois adresses suivantes : camille.bloomfield@univ-paris13.fr / gayraud.irene@gmail.com / p.bellomo@hotmail.it

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Colloque Féminicides au XIXe siècle en France : socio-histoire, enjeux et représentations

Colloque « Féminicides au XIXe siècle en France : socio-histoire, enjeux et représentations »

Appel à communications

© Image : Graciela Hasper, Sin título, 1996, acrílico sobre tela, 120 x 181 cm.
Tous nos remerciements à l’artiste pour son aimable autorisation.

Date limite de dépôt : 11 janvier 2021

  • Margot Giacinti, doctorante en science politique à l’ENS de Lyon
  • Samy Lagrange, doctorant en histoire à l’Université Sorbonne Paris Nord
  • Mathilde Leïchlé, doctorante en histoire de l’art à l’Université PSL / EPHE
  • Lucie Nizard, doctorante en littérature française à l’Université Paris 3-Sorbonne Nouvelle
  • Rémi Rouméas, doctorant en sociologie à l’ENS de Lyon

Organisateur/trice(s) et institution d’affiliation

Le colloque se tiendra à l’ENS de Lyon les 14 et 15 mai 2021.

 L’appel à communications pour le colloque interdisciplinaire « Féminicides au XIXe siècle en France : socio-histoire, enjeux et représentations » est prolongé jusqu’au 11 janvier 2021. Il se tiendra les 14 et 15 mai 2021 à l’ENS de Lyon et se propose de faire un point sur la recherche émergente, à travers les prismes de l’histoire culturelle, de la sociologie, du droit, de l’histoire de l’art et de la littérature. Toutes les informations sont à retrouver sur le site internet dédié.

Ayant vocation à favoriser un dialogue interdisciplinaire, cet appel est ouvert à tou·te·s les chercheur·se·s quelle que soit leur discipline. Les propositions sont à envoyer au plus tard le 11 janvier 2021 à colloquefeminicides2021@gmail.com.

Vous retrouverez également l’appel et toutes les informations relatives à l’évènement à l’adresse :  https://colloquefeminicides2021.wordpress.com/

Colloque Féminicides au XIXe siècle en France : socio-histoire, enjeux et représentations Lire la suite »

Journées d’étude HispanismeS : de la marge au croisement des disciplines ?

Journées d’étude “HispanismeS : de la marge au croisement des disciplines ?”

Appel à communications

© Image : Graciela Hasper, Sin título, 1996, acrílico sobre tela, 120 x 181 cm.
Tous nos remerciements à l’artiste pour son aimable autorisation.

Date limite de dépôt : 15 janvier 2021

Appel à communication en français, espagnol, portugais et catalan

Journées d’étude Université Sorbonne Paris NordSociété des Hispanistes Français

Jeudi 3 et vendredi 4 juin 2021Campus de Villetaneuse et Campus Condorcet (Aubervilliers)

Télécharger l’appel en pdf ici.

Lors de ces journées d’étude, qui incluront une réunion du bureau et du comité de la Société des Hispanistes Français ainsi qu’une Assemblée générale, il s’agira de questionner le paradigme des « disciplines » et des échanges ou croisements entre elles. En effet, les hispanistes, avec les lusistes et les catalanistes, ne se définissent pas comme des spécialistes de telle ou telle discipline, mais comme des spécialistes de domaines étrangers. Ainsi, nous postulons que nous sommes aux marges des disciplines, placés dans une sorte de marginalité. Mais celle-ci serait-elle seulement synonyme de marginalisation ? N’impliquerait-elle pas plutôt de nous placer, avec les autres enseignants-chercheurs des domaines étrangers, dans une position de médiation entre les disciplines, au sein même de nos formations et de nos recherches, et entre les collègues d’autres départements et laboratoires, identifiés pour leur part par une seule discipline (si tant est que cela soit possible dans les faits) : historiens, spécialistes de littérature, linguistes, géographes, sociologues, anthropologues, historiens de l’art, etc. ?

Aujourd’hui nous faisons le constat que la recherche, de façon générale, est dans une dynamique de globalisation. Par ailleurs, les chercheurs en « humanités » sont invités à mettre en œuvre un dialogue non seulement interne, entre les disciplines qui les constituent, mais aussi externe, avec les disciplines de sciences dures, les médecins, les économistes, les juristes, etc., ainsi qu’à « passer à l’ère du numérique ». Quel rôle y jouent les spécialistes de domaines étrangers ? Quel rôle doivent/peuvent-ils y jouer ?

Les hispanistes, travaillant main dans la main avec les lusistes et les catalanistes dans les universités françaises, ont-ils une identité propre au sein des spécialistes de domaines étrangers ? L’hispanisme, ou plutôt les hispanismes, sont à un tournant, dans un moment de redéfinition. Ils s’écartent de l’hispanisme porté en héritage depuis le début du XXe siècle en France. Dans celui-ci le Moyen Âge et le Siècle d’Or avaient la part belle parce qu’ils étaient un prolongement des études classiques. Désormais, comme dans tous autres domaines étrangers, les thèses de doctorat portent en grande majorité sur la période contemporaine. Mais dans les hispanismes celles-ci portent en outre pour plus de la moitié sur les pays de l’Amérique ibérique, avec une présence notable et croissante des études filmiques, et plus généralement des arts visuels, ce que l’on ne peut constater dans aucun autre domaine étranger en France.

Nous proposons dans ce cadre de mettre en œuvre et en débat la question du passage de la marge au croisement des disciplines dans les différents domaines de formation et de recherche des lettres et sciences humaines et sociales : où et comment passer de la pluri- à la transdisciplinarité ?

Les termes de ce qui définit les différents domaines de formation et de recherche sont eux-mêmes discutés, en particulier le terme de « civilisation ». L’on constate également l’usage croissant du paradigme des « Studies », des « Cultural Studies », des « Visual Studies », « Gender Studies », etc. Quelle place dans ce cadre pouvons-nous accorder dans l’hispanisme européen à l’expression de « Spanish Studies » ou de « Iberian Studies » forgée par le monde anglo-saxon ?

Afin de ne pas apporter de réponse toute faite à ces questions, les journées d’étude de Paris 13 donneront la parole à des chercheurs de « disciplines » différentes. Nous organiserons des ateliers parallèles, avec interventions (en français, espagnol, portugais ou catalan) de 20 minutes sélectionnées par le comité d’organisation.

Vous pouvez envoyer vos propositions de communication à hispanistesparis13@gmail.com avant le 15 janvier 2021. En plus d’indiquer le titre, ces propositions devront inclure un résumé et 5 mots-clés et un bref CV de l’auteur de la proposition.

Hispanismos: ¿del margen al cruce de disciplinas?

Jornadas de estudio Universidad de París 13

Sociedad de Hispanistas Franceses

Jueves 3 y viernes 4 de junio de 2021

Campus de Villetaneuse y Campus Condorcet (Aubervilliers)

En el marco de estas jornadas, que incluirán una reunión de la dirección y otra del comité de la Sociedad de Hispanistas Franceses, así como una asamblea general, se tratará de cuestionar el paradigma de las “disciplinas” y de los intercambios o cruces entre ellas. De hecho, los hispanistas, con los lusistas y los catalanistas, no se definen como especialistas de una u otra disciplina, sino de unas “áreas” extranjeras. De este modo, postulamos que estamos al margen de las disciplinas, que nos encontramos en una suerte de marginalidad. Pero, ¿será esta solamente sinónimo de marginalización? O, más bien, ¿no implicará situarnos, con los otros investigadores sobre áreas extranjeras, en una posición de mediación entre las distintas disciplinas, dentro de nuestras propias estructuras de docencia e investigación, pero también entre los colegas de otros departamentos y grupos de investigación, identificados por su parte con una única disciplina (suponiendo que esto sea posible): historiadores, especialistas de literatura, lingüistas, geógrafos, sociólogos, antropólogos, historiadores del arte, etc.?

Hoy constatamos que la investigación, de modo general, está en una dinámica de globalización. Por lo demás, se incita a los investigadores del ámbito de “humanidades” a un diálogo no solo interno, entre las disciplinas que las constituyen, sino también externo, con las ciencias duras, con los médicos, los economistas, los juristas, etc., así como a “pasar a la era digital”. ¿Qué papel tienen los especialistas de áreas extranjeras en este contexto? ¿Qué papel deben/pueden tener?

Los hispanistas, que trabajan estrechamente con los lusistas y los catalanistas en las universidades francesas, ¿tienen una identidad propia entre los especialistas de áreas extranjeras? El hispanismo, o más bien los hispanismos, se encuentran en un momento crucial, de redefinición. Se apartan del hispanismo heredado desde principios del siglo XX en Francia. En este hispanismo, la Edad Media y el Siglo de Oro ocupaban un lugar preponderante, porque constituían una prolongación de las humanidades clásicas. Hoy en día, como en las demás áreas extranjeras, las tesis doctorales versan en su gran mayoría sobre el periodo contemporáneo. Y además, más de la mitad de ellas versan sobre países latinoamericanos, con una presencia notable y creciente de estudios fílmicos, y más en general de estudios sobre las artes visuales, lo que no se puede constatar en ninguna otra área extranjera estudiada en Francia.

En este contexto, proponemos debatir la cuestión del paso desde el margen al cruce de disciplinas, en los distintos ámbitos de formación e investigación en letras y ciencias humanas y sociales: ¿dónde y cómo pasar de la pluri- a la transdisciplinariedad?

Son objeto de discusión los propios términos que delimitan los distintos ámbitos de formación e investigación, en particular el término “civilización”. Se constata igualmente un uso creciente del paradigma de los “Studies”, de los “Cultural Studies”, “Visual Studies”, “Gender Studies”, etc. En este marco, ¿qué lugar podemos reservar, en el hispanismo europeo, a las nociones de “Spanish Studies” o “Iberian Studies” forjadas por el mundo anglosajón?

Para no aportar a estas cuestiones una respuesta preestablecida, las jornadas de estudio de la Universidad de París 13 darán la palabra a investigadores de “disciplinas” diferentes. Organizaremos talleres paralelos, con intervenciones (en español, portugués, catalán o francés) de 20 minutos seleccionadas por el comité de organización.

Las propuestas de comunicación pueden mandarse a hispanistesparis13@gmail.com antes del 15 de enero de 2021. Además de indicar del título, deberán incluir un resumen de 10 líneas y 5 palabras clave y una breve presentación del autor de la propuesta.

HispanismoS: da margem ao cruzamento de disciplinas?

Jornada de estudos – Universidade Paris 13

Sociedade dos Hispanistas da França

Quinta-feira 3 e Sexta-feira 4 de junho de 2021

Campus de Villetaneuse e Campus Condorcet (Aubervilliers)

Na ocasião dessa jornada de estudos, que inclui uma reunião do comitê da Sociedade de Hispanistas da França bem como uma Assembleia Geral, busca-se questionar o paradigma das « disciplinas » e das trocas ou cruzamentos entre elas. Com efeito, os hispanistas, junto com os lusistas ou catalanistas, não se definem propriamente como especialistas de uma ou outra disciplina, mas como especialistas de domínios estrangeiros. Assim, postulamos que estamos às margens das disciplinas, situados numa forma de marginalidade. Mas será que se trata somente de uma forma de marginalização? Ou não seria mais pertinente pensar que estamos, juntamente com outros professores-pesquisadores de áreas estrangeiras, numa posição de mediação entre as disciplinas, no âmbito mesmo das nossas formações e das nossas pesquisas, e entre os colegas de outros departamentos e laboratórios, que são identificados a uma única disciplina (se é que, de fato, isso seja possível): historiadores, especialistas de literatura, linguistas, geógrafos, sociólogos, antropólogos, historiadores da arte, etc.?

Na atualidade, constatamos que a pesquisa, de maneira geral, encontra-se numa dinâmica de globalização. Além disso, os pesquisadores em « humanidades » são convidados a colocar em prática um diálogo não somente interno, entre as disciplinas sociais e humanas, mas também externo, com as disciplinas das ciências tidas como « duras », com profissionais das áreas de saúde, economistas, juristas, etc, além da imposição das necessidades próprias da « era digital ». Qual papel exercem os especialistas dos domínios estrangeiros? Qual papel devem/podem desempenhar?

Será que os hispanistas, trabalhando associados aos lusistas e catalanistas nas universidades francesas, possuem uma identidade própria no meio dos especialistas de domínios estrangeiros? O hispanismo, ou mais particularmente oS hispanismoS, encontra-se num momento de guinada, de redefinição, tendendo a distanciar-se de um hispanismo que tem suas origens, na França, no início do século XX, quando a Idade Média e o Século de Ouro tinham um lugar privilegiado já que o campo era visto como um prolongamento dos estudos clássicos. No entanto, nos últimos tempos, como nos outros domínios estrangeiros, as teses de doutorado portam na sua grande maioria sobre o período contemporâneo. Além disso, surgem progressivamente novos trabalhos no domínio dos hispanismos que privilegiam os países ibero-americanos, com forte e crescente presença dos estudos cinematográficos e, de maneira mais geral, das artes visuais, o que não se constata em nenhuma outra área estrangeira na França.

Nesse contexto, propomos refletir e debater sobre a questão da passagem da margem ao cruzamento de disciplinas nos diferentes domínios de formação e de pesquisa em letras e ciências humanas e sociais: onde e como se concretiza a passagem da pluri à transdisciplinaridade?

Os próprios termos que definem os diferentes domínios de formação e de pesquisa podem ser discutidos, em particular a noção de «civilização». Constata-se da mesma forma o uso crescente do paradigma dos «Studies», «Cultural Studies», dos «Visual Studies», dos «Gender Studies», etc. Nesse sentido, qual lugar atribuir no hispanismo francês à expressão de «Spanish Studies» forjada no mundo anglo-saxônico?

Sem pretender esgotar essas questões, a jornada de estudos de Paris 13 busca dar voz a pesquisadores de diferentes «disciplinas». Serão organizados ateliês paralelos, com intervenções de 20 minutos (em português, espanhol, catalão o francês) selecionadas pelo comitê de organização

As propostas de comunicação devem ser enviadas antes do 15 de janeiro de 2021 para o endereço: hispanistesparis13@gmail.com, indicando o título e um resumo de 10 linhas e 5 palavras-chave e uma breve apresentação do autor da proposta. 

HispanismeS: del marge a l’encreuament de les disciplines ?

Jornades d’estudi Université Sorbonne Paris Nord

Société des Hispanistes Français

Dijous 3 i Divendres 4 de juny de 2021

Campus de Villetaneuse et Campus Condorcet (Aubervilliers)

En aquestes jornades d’estudi que inclouran una reunió de la junta i del comitè de la Société des Hispanistes Français, així com una Assemblea General, es tractarà de qüestionar el paradigma de les « disciplines » i dels intercanvis o encreuaments entre elles. Els hispanistes, amb els lusistes i els catalanistes no es defineixen com a especialistes d’una o una altra disciplina, sinó com a especialistes d’àmbits estrangers. D’aquesta manera, mantenim que som al marge de les disciplines, ubicats en una mena de marginalitat. Però seria aquesta darrera només sinònim de marginació? No implicaria més aviat ubicar-nos, amb d’altres docents-investigadors dels àmbits estrangers, en una posició de mediació entre les disciplines, al si de les nostres carreres universitàries i de les nostres recerques, i entre els col·legues d’altres departaments i equips de recerca, identificats per la seva banda, per una única disciplina (si és que això fos possible en els fets): historiadors, especialistes de literatura, lingüistes, geògrafs, sociòlegs, antropòlegs, historiadors d’art, etc.

Actualment constatem, generalment, que la investigació es troba en una dinàmica de globalització. A més, s’està convidant els investigadors en « humanitats » a implementar un diàleg no només intern, entre les disciplines que en formen part, sinó també extern, amb les disciplines de ciències dures, els metges, les economistes, els juristes, etc., així com “a passar a l’era digital”. Quin paper hi juguen els especialistes d’àmbits estrangers? Quin paper han de/poden jugar-hi?

Tenen els hispanistes, que treballen plegats amb els lusistes i els catalanistes a les universitats franceses, una identitat pròpia al si dels especialistes d’àmbits estrangers?  L’hispanisme, o més aviat, els hispanismes, es troben en un canvi, en un moment de re-definició. S’aparten de l’hispanisme llegat des del començament del segle XX a França en el qual l’Edat Mitjana i el Segle d’Or tenien gran importància perquè eren la prolongació dels estudis clàssics. Ara, com passa a tots els altres àmbits estrangers, les tesis de doctorat se centren en el període contemporani. En els hispanismes, però més de la meitat de les tesis se centren en els països de l’Amèrica Ibèrica, amb una presència notable i creixent d’estudis fílmics, i més generalment d’arts visuals, el que no es pot constatar en cap altre àmbit estranger a França.

Proposem, en aquest marc, aplicar i debatre la qüestió del pas del marge a la intersecció de les disciplines en els diferents àmbits de docència i d’investigació en lletres i en ciències humanes i socials: on i com passar de la pluri- a la transdisciplinaritat ?

Es discuteixen també els termes d’allò que defineix els diferents àmbits de les carreres universitàries i de les recerques, en concret el terme de “civilització”. Es constata també l’ús cada cop més gran del paradigma « Studies », dels « Cultural Studies », dels « Visual Studies », del « Gender Studies », etc. Quin lloc en aquest marc podem donar dins de l’hispanisme europeu a l’expressió «  Spanish Studies » ou d’ « Iberian Studies » forjat pel món anglo-saxó?

Per no donar una resposta tota feta a aquestes qüestions, les jornades d’estudi de Paris 13 donaran la paraula a investigadors de « disciplines » diferents. Organitzarem tallers paral·lels, amb intervencions (en francès, espanyol, portuguès o català) de 20 minuts seleccionades pel comitè d’organització.

Encara es poden enviar les propostes de comunicació a hispanistesparis13@gmail.com abans del 10 de gener de 2021. A més d’indicar-ne el títol, aquestes propostes hauran d’incloure un resum i 5 paraules-claus.

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