colloque

Colloque « Le pouvoir des épidémies dans les villes d’Europe de l’Antiquité au XXe siècle. Santé, savoir, image et gouvernance »

Le colloque aura lieu au Campus Condorcet (Aubervilliers), métro Front Populaire (le bâtiment se trouve juste à la sortie du métro).

Bâtiment Sud – Salle 032

Une connexion Zoom sera aussi mise en place pour ceux ne pouvant se joindre à nous physiquement.

Jeudi 19 mai :

Participer à la réunion Zoom

https://zoom.us/j/91864586319?pwd=QlFmRlh2V3JCQUFtdlZpeXVoR0k4QT09

ID de réunion : 918 6458 6319

Code secret : 378250

Vendredi 20 mai :

Participer à la réunion Zoom

https://zoom.us/j/91097934390?pwd=YUpLekZWNEIvbStRTzlzV255Mkt5UT09

ID de réunion : 910 9793 4390

Code secret : 004669

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Colloque « 20e Colloque d’avril sur l’anglais oral de Villetaneuse »

Phonétique / phonologie : interface, régularités, réalisations

Conférencière invitée : Patrycja Strycharczuk (Manchester University)

Session spéciale : Histoire de l’ALOES

Pour fêter sa 20e édition, 40 ans après la toute première rencontre de 1982, le colloque de Villetaneuse sur l’anglais oral, organisé par l’Université Sorbonne Paris Nord et l’ALOES, souhaite mettre à l’honneur le passé et les fondateurs de l’association, tout en mettant l’accent sur les innovations et les techniques les plus récentes de la recherche en phonétique et phonologie.

Ainsi la 20e édition sera-t-elle marquée par une session spéciale « Histoire de l’ALOES », lors de laquelle témoigneront les fondateurs de l’ALOES et qui sera présidée par Michael O’Neil. Pour ce 20e anniversaire du colloque, nous avons aussi souhaité marquer l’évolution de la recherche et faire un lien avec le présent et le futur : nous aurons l’honneur d’accueillir comme conférencière invitée Patrycja Strycharczuk, de l’Université de Manchester, Maître de Conférences en linguistique et méthodes quantitatives. Patrycja Strycharczuk est spécialiste de phonétique articulatoire et l’étudie dans le contexte de la variation et du changement, travaillant ainsi à l’interface entre phonétique et phonologie, comme elle le montrera lors de sa conférence intitulée « The relationship between phonology and phonetics : perspectives from ongoing sound changes in English ».

Organisateur/trice(s) et institution d’affiliation :

Viviane Arigne (Université Sorbonne Paris Nord)

Nicolas Ballier (Université de Paris)

Pierre Fournier (Université Sorbonne Paris Nord)

Yann Fuchs (Université Sorbonne Paris Nord)

Grégory Furmaniak (Université Sorbonne Paris Nord)

Sophie Herment (Aix-Marseille Université).

Programme :

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Colloque international ” Actualité et histoire des violences incestueuses : entre occultation et révélation “.

Colloque international dans le cadre de la recherche ANR DERVI (Dire, Entendre, Restituer les Violences Incestueuses)
Date : 4-6 février 2021, Paris

RECTIFICATIF  et PROLONGATION : Suite à un problème technique de messagerie, nous n’avons pas pu recevoir les propositions de communication. Nous prions donc celles et ceux qui ont déjà adressé leur proposition de communication de bien vouloir la renvoyer à l’adresse suivante : colloque.dervi@gmail.com. Avec toutes nos excuses pour ce désagrément. En outre, la date limite pour l’envoi des propositions est reportée au 14 mars 2020.  

APPEL À PROPOSITIONS

Les sciences humaines et sociales, notamment l’anthropologie des XIXe et XXe siècles, ont posé l’inceste comme un interdit fondateur de toute société humaine (Durkheim ; Lévi-Strauss), incitant à le penser comme un invariant culturel dépouillé d’historicité. Dans les représentations communes, l’inceste est considéré comme impensable et innommable ; il est également assimilé à l’anomie monstrueuse et extraordinaire. Interdit et censé être inexistant (Dussy), indicible et donc imperméable à toute évaluation de sa réalité, l’inceste ne pouvait pas faire l’objet de débats publics, ni être appréhendé dans la trame ordinaire du quotidien.

Aujourd’hui, et de façon croissante depuis une vingtaine d’années, ce paradigme incestueux semble voler en éclats. Dénoncées comme un « mal absolu », les violences sexuelles commises sur les enfants, dont l’inceste, sont omniprésentes dans l’espace public. Les campagnes de prévention organisées par les pouvoirs publics se succèdent, les affaires criminelles impliquant des violences incestueuses défraient la chronique judiciaire, les témoignages de victimes investissent les médias (presse, télévision, sites internet), ainsi que d’autres formes narratives (cinéma, littérature, BD), tandis que les sondages alertent sur la fréquence de l’inceste (IPSOS/AIVI, 2010).

Organisé dans le cadre du programme de recherche ANR DERVI (« Dire, Entendre, Restituer les Violences Incestueuses ») par des anthropologues et des historiennes, ce colloque a pour objet l’étude de cette transformation, de ses enjeux épistémologiques et disciplinaires, ainsi que de ses multiples facteurs explicatifs. Il s’agira de comprendre, dans une perspective trans-disciplinaire et trans-périodes, la complexité du fait incestueux, qui peut s’appréhender comme une violence ordinaire réitérée dans un cadre familier, voire quotidien, malgré sa réprobation collective en apparence unanime.

Alors que depuis une trentaine d’années le silence qui pèse sur l’inceste a été mis en évidence dans de nombreuses études issues de champs disciplinaires variés (psychanalyse, histoire, anthropologie, gender studies), ce colloque centrera l’attention sur la divulgation de l’inceste et le moment crucial de son dévoilement, à des échelles (familles, réseaux institutionnels, médias), en des contextes (familial, judiciaire, administratif, médiatique, littéraire), suivant des modalités (révélation, dénonciation, témoignage, signalement, détection, récits, « affaires ») et avec des répercussions (indignation, indifférence, déni, scandale) variables. Qui dit ou montre quoi ? A partir de quand ? Qui entend quoi ? Qui en rend compte ? Quelles sont les modalités du dévoilement de l’inceste ? Comment est-il accueilli ?

Les communications s’attacheront à décliner les différentes représentations et significations de l’inceste selon l’identité de ceux qui y sont confrontés, leur position dans la famille (père, mère, frère, sœur, cousins, oncle, tante, etc.), la situation et les places de chacun (agresseurs, victimes, proches, témoins, travailleurs sociaux, magistrats, membres de la famille d’accueil, etc.). Elles tiendront compte des conceptions mouvantes de l’enfance, de la sexualité, de la famille et de la parenté, d’hier et d’aujourd’hui, qui éclairent les variables de la criminalisation et de la judiciarisation de l’inceste suivant les contextes sociaux et historiques donnés.

Ce colloque favorisera les contributions qui s’écarteront des représentations courantes de l’inceste comme acte extraordinaire, pour en décrypter le caractère ordinaire, et le penseront comme un fait social engageant le fonctionnement d’une collectivité. Loin de l’isoler, les communications pourront interroger l’inceste dans le cadre plus large des autres violences commises sur les enfants, au sein duquel il est dissimulé ou identifié, que ce soit par les travailleurs sociaux, les juges ou les chercheurs. De même, elles penseront les violences incestueuses au sein d’une configuration qui dépasse le couple attendu fille victime/père agresseur, en intégrant, le cas échéant, le voisinage et divers agresseurs.

De plus, ce colloque encouragera les propositions issues de différents champs disciplinaires (anthropologie, sociologie, histoire, droit, médecine, psychanalyse) et/ou émanant d’acteurs du monde professionnel (travailleurs sociaux, médecins, magistrats). Les communications proposeront une analyse diachronique ou synchronique des violences incestueuses, des études de cas ou des analyses plus vastes, selon des méthodes d’approches diverses (travail de terrain ethnographique, entretiens, études d’archives, expériences professionnelles, etc.). Elle pourront s’inscrire dans une périodisation étendue du Moyen Âge à nos jours, porter sur des échelles (locale, nationale, internationale) diverses, ainsi qu’envisager des analyses comparatistes.

Les communications intégreront l’un des quatre axes suivants :

    1.  Les révélations de l’inceste en contexte contemporain (famille et proches, protection de l’enfance, tribunaux, associations, etc.)

Les processus actuels de détection, de signalement, voire de prise en charge des situations incestueuses seront interrogées dans leur triple dimension sociale, médicale et judiciaire. A partir de quelles informations l’inceste est-il repéré et /ou signalé ? Pour qui, par qui (familiers, proches, voisins, médecins, assistants sociaux, etc.), sous quelle forme (rédactionnelle, descriptive, morale avec les signes de « bonne foi », etc.) et à partir de quels éléments ? Comment, chez les uns et chez les autres, se construit une conviction ? Comment les différents professionnels fondent-ils leur décision sur une situation ? Quelle différence posent-ils entre « risque » et « danger » ? Quelle est la part du doute dans leurs décisions ? Quels regards les différents personnels qui reçoivent les enfants portent-ils sur ces rapports, les faits incriminés et les parents ? Les normes sociales pesant sur les représentations du crime et des agresseurs, il faudra comprendre dans quelle mesure ces représentations des violences sexuelles contre les enfants et leur traitement sont tributaires du sexe, de l’âge, des liens de parenté, de la place dans la famille dans la société (emploi, catégorie sociale) de l’agresseur présumé.

    2. Les violences incestueuses en contexte judiciaire du Moyen Âge à nos jours

Les spécificités de l’inceste, voire son inscription dans un continuum de violences (« crimes de mœurs », mauvais traitements à enfants, infanticide, « libertinage », etc.), seront étudiées en partant du processus d’identification du « crime » et de sa peine en contexte judiciaire. Les normes sociales et légales qui en déterminent, voire en empêchent la répression, se recouvrent-elles ? Les études pourront se concentrer sur le fait répressif, les éléments de criminalisation, de procédure et de répression : selon quels savoirs (juridiques, médicaux, etc.) le crime est-il qualifié, poursuivi et puni ? Quels sont les mots pour dire le crime hier et aujourd’hui, dans la littérature savante et selon les justiciables ? Dans les dossiers pénaux, qui dénonce-t-on et comment ? Qui agresse qui et comment ? Il s’agira aussi d’éclairer les évolutions, ainsi que leurs facteurs d’explication, légales, sociales, culturelles : quelles sont les représentations du fait incestueux suivant les périodes ? A quelles conceptions de la famille, de l’enfance, de la jeunesse et de la sexualité, mais aussi du rôle de la justice, notamment répressive, renvoient-elles ? Dans quels contextes le fait incestueux déborde-t-il les arcanes de la justice pour intéresser le débat public ?

   3. Les interprétations médicales et psychanalytiques de l’inceste et de la violence à enfants

Les communications proposeront des analyses sur le discours médical et psychanalytique produit sur les violences incestueuses depuis l’émergence de la médecine aliéniste jusqu’à nos jours (rapports d’expertise et théorie médicale, discours médical dans les médias et la littérature de témoignage, XVIIIe-XXIe siècles). Quelles conditions de possibilité ont présidé au repérage par le corps médical de l’inceste comme réalité (examen du linge, examen du corps) ? Quelles sont les modalités de désignation du fait et des gestes incestueux ? Quels sont les liens de parenté retenus pour identifier l’inceste ? Comment les protagonistes sont-ils désignés et évalués ? Comment explique-t-on l’inceste ? L’inceste a-t-il été pensé dans le cadre d’autres violences exercées contre les enfants ? De quelles manières et à quelles conditions les conséquences de l’inceste subi ont-elles été repérées, identifiées, prises en compte et théorisées par les médecins ?

    4. Les violences incestueuses et leur réception dans l’espace public

Comment l’opinion se saisit-elle de la parole des victimes d’inceste ? Selon quelles modalités, avec quels acteurs et médiateurs une accusation/révélation est-elle portée dans un espace de visibilité, de discussions et de débats contradictoires ? Quels systèmes d’émotions, d’interprétations, d’argumentations, révélateurs de normes et de valeurs – partagées ou conflictuelles –, les affaires judiciaires fortement médiatisées soulèvent-elles ? Quelles formes de publicité sont données aux témoignages des victimes d’inceste ? Quels sont les contextes historiques, socio-économiques (stratégies éditoriales) et personnels (à quel âge, dans quelles situations) de ces mises en récit, et quelles formes narratives déploient-elles ? Quelles inflexions peut-on repérer dans la médiatisation des violences incestueuses ? Quand le sujet surgit-il dans les médias, à quel rythme, selon quelles modalités d’énonciation, en faisant intervenir quels protagonistes (victimes, médecins, magistrats, experts, etc.), dans quelles rubriques/émissions afin de saisir l’intérêt qu’il suscite et la manière dont il est pris en charge par le discours social ?

Les communications se dérouleront en français ou en anglais. Les propositions de 2 500 signes maximum (espaces compris) comprendront titre, résumé et principales références bibliographiques ainsi qu’une courte présentation de l’auteur (statut, discipline, rattachement institutionnel). Elles devront être envoyées par courriel à : colloque.dervi@gmail.com avant le 14 mars 2020.

Les résultats de la sélection seront communiqués le 30 avril 2020.

Comité d’organisation : équipe DERVI (ANR, CEMS/EHESS-CNRS ; Pléiade/Paris 13) : Anne-Claude Ambroise-Rendu (CHCSC/Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines), Sylvaine Camelin (Paris-Nanterre), Anne- Emmanuelle Demartini (Pléïade/Paris-13), Julie Doyon (FNS-Fribourg/Paris-13), Charlie Duperron (doctorant CEMS/EHESS-CNRS), Fabienne Giuliani (Post-Doctorante CEMS/EHESS-CNRS), Léonore Le Caisne (CEMS/EHESS-CNRS)

Comité scientifique :

Walter Albardier (psychiatre, responsable du CRIAVS d’Ile-de-France)
Christine Bard (historienne, professeure d’histoire contemporaine à l’université d’Angers)
Pascal Bastien (historien, professeur d’histoire de l’Europe moderne à l’université du Québec à Montréal) Elisabeth Claverie (anthropologue, directrice de recherche émérite au CNRS)
Alain Corbin (historien, professeur émérite d’histoire contemporaine à l’université Paris I Panthéon-Sorbonne) Agnès Fine (anthropologue, directrice d’étude émérite à l’EHESS)
Vincent Gourdon (historien, chargé de recherche au CNRS)
Thomas Laqueur (historien, professeur émérite à l’université de Berkeley) Véronique Le Goaziou (sociologue, chercheuse associée au LAMES-CNRS)
Jean-François Ruggiu (historien, professeur d’histoire moderne à l’université Paris IV, CNRS) Denis Salas (magistrat, président de l’Association française pour l’histoire de la justice) Sylvie Steinberg (historienne, directrice d’étude à l’EHESS)
Simon Teuscher (historien, professeur à l’université de Zurich) George Vigarello (historien, directeur d’étude à l’EHESS)

Site du projet ANR

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Colloque « Dynamique de genre, sexualité et racialisation dans les Amériques » du Pôle Nord-Est de l’Institut des Amériques.

IMPORTANT :

La date de remise des propositions pour le colloque du pôle Nord-Est de l’Institut des Amériques a été repoussée au *15 juin*.

Pour plus d’information : https://www.institutdesameriques.fr/fr/article/dynamique-de-genre-sexualite-et-racialisation-dans-les-ameriques

« Dynamique de genre, sexualité et racialisation dans les Amériques », Colloque Institut des Amériques, Pôle Nord-Est, Université Gustave Eiffel (UGE/UPEM), Paris ; les 12, 13, 14 novembre 2020

Scroll down for English version / Véanse a continuación el llamado a ponencias en español y português

Les questions de genre, de sexualité et de race sont devenues des indices sociaux, culturels et politiques incontournables pour décrypter le monde contemporain et revisiter les événements passés. Ce positionnement semble paradoxal dans la mesure où il met sur la ligne de front des groupes minorés en quête d’agentivité, de voix collectives et de ruptures épistémologiques pour faire face aux régimes de savoir en place.

Le 16 août 2019, le ministère de la Justice des États-Unis a déposé une requête auprès de la Cour suprême des États-Unis concernant les « discriminations en raison du sexe » afin d’en exclure les personnes LGBTQI+. Depuis plusieurs années, le gouvernement Trump mène ainsi une attaque systématique contre les droits des personnes LGBTQI+, en ciblant particulièrement les trans*, dans l’armée, l’éducation, la santé ou encore le sport[1]. Les atteintes portées au droit des femmes à disposer librement de leur corps se multiplient également depuis plusieurs années aux États-Unis, tout comme en Europe du reste. En 2019, 9 États ont adopté des lois limitant l’accès à l’avortement, dont le Missouri, le Kentucky, l’Alabama ou la Louisiane[2]. L’institut Guttmacher estime que plus de 97% des femmes en âge de procréer demeurant en Amérique latine et dans les Caraïbes vivent dans un pays où existent des lois restreignant l’avortement[3]. Aux États-Unis ou au Brésil, entre autres, l’affirmation d’un retour à un ordre patriarcal, blanc, hétérosexuel et la célébration d’un État-nation souverainiste, capitaliste et colonialiste sont indissociables des dynamiques liées aux genres et à la sexualité, qui occupent une place visible dans le champ politique contemporain. On pourra donc s’interroger sur la manière dont les questions de genre, de racialisation et de sexualité offrent un éclairage et une perspective sur de nombreuses questions politiques, depuis le socle même de la politique, la volonté de définir des catégories et un langage spécifique, jusqu’aux violences réelles et symboliques résultant de décisions idéologiques.

Les dynamiques de genre et de sexualité sont au cœur des problématiques politiques, économiques, culturelles, et sociales des Amériques, où les situations sont diverses et multiples[4]. Certains mouvements prônent des processus de normalisation des genres et des sexualités, d’autres cherchent à déconstruire les catégories ou luttent pour leur émancipation. Depuis le mois d’août 2019, les Mexicaines se mobilisent pour dénoncer les violences de genre[5]. Aux États-Unis, le gouvernement actuel promeut une politique encourageant des discriminations pour des raisons de genre, de sexe ou de race.

Les multiples intersections entre genres, sexualités, races rappellent la nécessité d’analyses multifactorielles. Plus particulièrement, la créativité représentationnelle et sociale des identifications plurielles suggère une dynamique performative des genres et des sexualités qui formule des modes de résistance politique et imaginaire. Entre le déterminisme social et culturel et une liberté individuelle absolue, se loge le potentiel des espaces de résistance collective. Le terrain fécond des Drag Balls montre, par exemple, comment une population noire et latinx aux États-Unis est intervenue contre son effacement littéral et symbolique grâce à la création sociale (les « maisons » accueillant des jeunes gays et trans* sans abris) et artistique (voguing etc.) d’un univers queer singulier. L’existence de ces manifestations, opérant aux interstices des normes, s’est étendue dans de nombreux pays (Brésil, France) grâce à tout un réseau de représentations (documentaires, universitaires, série télévisuelle, etc.)[6], démontrant la façon dont les approches croisées et hybrides prennent sens dans l’épaisseur de phénomènes minoritaires. Ce sont de telles approches fluides, complexes et intersectionnelles qui fournissent des pistes d’exploration des dynamiques de genre, de sexualités et de races.

Sans doute, cette énergie née de forces antagonistes, l’opposition entre le minoritaire et le majoritaire, permet de mettre en avant le(s) mouvement(s), les interactions qui articulent de nouvelles perspectives. La dynamique de genre, de sexualité et de racialisation met-elle fin aux engluements des approches statiques ? Permet-elle de repenser les interventions politiques, les dissidences sociales, les pratiques imaginaires afin de transformer le monde et ses modalités ? Est-elle une technologie pour une futurité utopique queer (Muñoz 2009), féministe, et décolonisée ? Formule-t-elle une épistémologie pour une pratique et un imaginaire décloisonnés ? Ces interrogations peuvent fournir quelques pistes sur le potentiel critique d’une dynamique créée par la friction entre genre, race et sexualité qui s’articule avec les questions de représentations et de circulations. Les nombreux échanges entre Porto Rico et New York (de West Side Story à Hamilton) soulignent bien l’obligation de faire dialoguer le politique, le social, le culturel et l’artistique afin de pouvoir rendre compte des relations entre les Caraïbes, l’Amérique du Nord et l’Amérique du Sud. Les perspectives décoloniales, queer et féministes offrent un élan critique qui dénaturalise, déconstruit et refuse l’aliénation résultant des oppositions binaires.

Le colloque IDA propose ainsi d’interroger les dynamiques de genre, de sexualités et de racialisation dans les Amériques selon une perspective contemporaine ou historique. Les questions de genres et de sexualités pourront être articulées avec d’autres objets, dans une approche pluri ou transdisciplinaire, incluant tous les aspects du genre ou des sexualités (trans, inter, queer, féministes, postcoloniales, décoloniales, intersectionnelles…)

Les axes de recherches privilégiés pourront inclure les thématiques suivantes :

  • Représentations politiques, sociales et culturelles (infrapolitique, mouvements structurés, historiographies)
  • Performer la dynamique de genre, de sexualité et de racialisation sur la page, à l’écran, à la scène, à la ville et au-delà (circulations, hybridité, non-binarité, fluidité)
  • Reproductions, appropriations, défaillances (pink washing, homonationalisme, régressions…)
  • Résistances militantes, historiographiques et épistémologiques (intersectionnalité, désidentification, réseaux…)

Proposition en français, anglais ou espagnol (titre + 500 mots + corpus ou sources bibliographiques, cadre théorique), 5 mots clés, et courte notice biographique (150 mots) à envoyer à IDAEST2020@gmail.com jusqu’au 15 avril 2020 inclus, réponse fin mai 2020.

Nous acceptons une variété de propositions : communication individuelle ou en groupe (3), table ronde, atelier etc.

Merci de suivre la norme suivante pour le Nom de fichier : IDA2020 + nom patronymique

[1] Sam Levin, “'A critical point in history': how Trump's attack on LGBT rights is escalating,” The Guardian, September 3, 2019, https://www.theguardian.com/world/2019/sep/03/trump-attack-lgbt-rights-supreme-court. Voir l’analyse proposée par Marche et Servel, https://journals.openedition.org/ideas/4363.

[2] “Abortion Bans: 9 States Have Passed Bills to Limit the Procedure This Year,” K.K. Rebecca Lai, New York Times, May 29, 2019, https://www.nytimes.com/interactive/2019/us/abortion-laws-states.html.

[3] https://www.guttmacher.org/fact-sheet/abortion-latin-america-and-caribbean.

[4] Omar G. Encarnación, Out in the Periphery: Latin America's Gay Rights Revolution, Oxford University Press, 2016.

[5] “AP Explains: Why Mexican Women March Against Gender Violence,” The Washington Post, September 8, 2019, https://www.washingtonpost.com/world/the_americas/ap-explains-why-mexican-women-march-against-gender-violence/2019/09/08/ebaa1270-d1ed-11e9-a620-0a91656d7db6_story.html.

[6] On peut citer, ici, le documentaire qui a mis en avant les Balls, Paris Is Burning de Jennie Livingston, l’ouvrage universitaire Butch Queen Up in Pumps de Marlon M. Bailey ou tout récemment la série Pose.

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ACT’R #3. Dialogues interdisciplinaires autour de concepts en Lettres, Langues, Sciences Humaines et des Sociétés

Cinq unités de recherche – EXPERICE, LEEC, PLEIADE,  TTN et UTRPP – contribuent à faire vivre la recherche  au sein de l’UFR Lettres Langues Sciences Humaines  et des Sociétés.

L’idée consiste à initier un dialogue entre les disciplines à  partir des travaux respectifs des Enseignants Chercheurs  volontaires de l’UFR, articulé autour des notions telles  que : « Mutation(s) Innovation(s) Création/ Créativité » ou  « Espace(s) Mouvement(s) Limite(s) » dans le triple but : d’une part, d’approcher les dimensions pluri-inter-et/ ou transdisciplinaires ; d’autre part, d’en préciser les  spécificités et les usages permettant d’enrichir les  différentes déclinaisons possibles de ces concepts.

Enfin, outre la visibilité donnée aux travaux des  chercheurs, cette manifestation scientifique permet  d’offrir de nouvelles opportunités d’échanges scientifiques  pouvant conduire à de nouvelles collaborations et au  montage de nouveaux projets de recherche.

Programme

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Colloque « La Commune de 1871 : l’histoire continue »

A l’occasion des 150 ans de la Commune, ce colloque entend non pas dresser un nouveau bilan des travaux effectués ces dernières
décennies, mais au contraire ouvrir une fenêtre sur l’histoire en train de se faire, pour donner un aperçu des connaissances à venir. Aussi donne-t-il très largement la parole à de jeunes chercheurs et chercheuses. Entre approche au ras du sol – des trains, des boulangeries, des ambulances – histoire connectée, histoire de la culture matérielle, histoire du genre, et étude des représentations et imaginaires sociaux, ils et elles exposeront la richesse des travaux en cours. Ce renouvellement dialoguera avec les interprétations plus amples proposées par des spécialistes confirmés. La manifestation se conclura enfin par une réflexion collective sur les manières de dire la Commune par l’édition, l’écriture et l’image, d’hier à aujourd’hui. Une manière d’affirmer que l’histoire de la Commune continue, elle aussi.

Inscription auprès de Sophie Lhermitte : sophie.lhermitte@univ-paris1.fr

Lieu : Site des Grands Moulins (75013, Paris)

Salles  et Adresses

14 octobre : site des Grands Moulins, Amphi Türing : bâtiment Sophie Germain, Place Aurélie Nemours, 75013 Paris
15 octobre : site des Grands Moulins, Amphi 12E, Halle aux farines, 10 rue Françoise Dolto, 75013 Paris.

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Annulé – Colloque : “Anglais oral”

20e colloque de Villetaneuse sur l’anglais oral – 27 et 28 mars 2020 ALOES 2020

Université Sorbonne Paris Nord (Pléiade – EA 7338) et ALOES

Phonétique / phonologie : interface, régularités, réalisations

Conférencière invitée : Patrycja Strycharczuk (Manchester University)
Session spéciale : Histoire de l’ALOES

Pour fêter sa 20e édition, le colloque de Villetaneuse sur l’anglais oral, organisé par l’Université Paris 13 et l’ALOES, souhaite mettre à l’honneur le passé et les fondateurs de l’association, tout en mettant l’accent sur les innovations et les techniques les plus récentes de la recherche en phonétique / phonologie.
Ainsi la 20e édition sera-t-elle marquée par une session spéciale « Histoire de l’ALOES », lors de laquelle témoigneront les fondateurs de l’ALOES : Alain Deschamps, Jean-Louis Duchet, Jean-Michel Fournier et Michael O’Neil. Ruth Huart sera également présente pour parler des premières éditions du colloque de Villetaneuse, et John Humbley nous fera aussi la joie de participer.
Pour ce 20e anniversaire du colloque, nous avons aussi souhaité marquer l’évolution de la recherche et faire un lien avec le présent et le futur : nous aurons l’honneur d’accueillir comme conférencière invitée Patrycja Strycharczuk, de l’Université de Manchester, Maître de Conférences en linguistique et méthodes quantitatives. Patrycja Strycharczuk est spécialiste de phonétique articulatoire et l’étudie dans le contexte de la variation et du changement, travaillant ainsi à l’interface entre phonétique et phonologie, comme elle le montrera lors de sa conférence intitulée « The relationship between phonology and phonetics : perspectives from ongoing sound changes in English ».
C’est en effet une thématique volontairement large « Phonétique / phonologie : interface, régularités, réalisations » que nous avons retenue pour la 20e édition du colloque. Nous invitons principalement des contributions traitant de phonétique et de phonologie, afin de questionner le va-et-vient permanent entre ces deux domaines. Est-il possible de les déconnecter ou l’un est-il indéfectiblement lié à l’autre ? Peut-on faire de la phonologie sans phonétique et inversement ? Les différentes réalisations de certains phénomènes seront mises en avant, avec leurs régularités et leurs irrégularités, et l’interface entre phonétique et phonologie sera donc privilégiée, aussi bien au niveau segmental que suprasegmental. Des phénomènes tels que la (dé)rhoticisation, le (dé)voisement, l’accentuation (ou la désaccentuation), les variations de longueur, les montées terminales, les variations rythmiques, et bien d’autres encore, pourront être étudiés au niveau phonétique et/ou phonologique, avec toujours un questionnement vers l’autre domaine. On pourra se demander à quel moment il est question de processus phonologique. Quand parle-t-on de changement et quand s’agit-il de variation ? Quelle est la limite, s’il en existe une, entre les deux domaines ? Les communications pourront se focaliser sur une variété d’anglais ou sur plusieurs, sur l’anglais L1 mais aussi l’anglais L2.
Chaque exposé durera 30 minutes et sera suivi de 10 minutes de discussion. Des communications affichées (posters) seront également envisagées. Merci d’envoyer vos propositions de communication anonymes (une page de 400 mots maximum, accompagnée d’une page comportant les noms et affiliations) avant le 6 janvier 2020, à l’adresse suivante : pierre.fournier@univ-paris13.fr
Contact : Pierre Fournier, Université Paris 13, pierre.fournier@univ-paris13.fr
Comité d’organisation : Viviane Arigne (Université Paris 13), Pierre Fournier (Université Paris 13), Yann Fuchs (Université Paris 13), Sophie Herment (Aix-Marseille Université).
Comité scientifique : Viviane Arigne (Université Paris 13), Nicolas Ballier (Université de Paris), Jérémy Castanier (Université de Picardie), Pierre Fournier (Université Paris 13), Yann Fuchs (Université Paris 13), Isabelle Gaudy-Campbell (Université de Lorraine), Isabelle Girard (Université du Littoral-Côte-d’Opale), Olivier Glain (Université de Saint-Etienne), Sylvie Hanote (Université de Poitiers), Sophie Herment (Aix-Marseille Université), Sylvain Navarro (Université de Paris), Nicolas Videau (Université de Poitiers).

Pre-conference workshop

En pré-ouverture du colloque de Paris 13, un atelier se tiendra à Paris Diderot le jeudi 26 mars 2020 sur la thématique suivante :

« 40 ans de Guierre »

A l’occasion des 40 ans de la publication de la thèse de Lionel Guierre sur l’accentuation en anglais, nous proposons de recueillir des témoignages, des prolongements, des mises en perspective du travail de Lionel Guierre sur la phonologie de l’anglais.
http://www.clillac-arp.univ-paris-diderot.fr/user/nicolas_ballier/guierre_2020
Organisateurs : Nicolas Ballier et Ives Trévian, Université de Paris. Contact : Nicolas Ballier – nicolas.ballier@univ-paris-diderot.fr

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