Remedios Varo, Bordando el manto terrestre

Séminaire “Itinéraires de la traduction” (2023-2024) : Séance 2, “Traduire la langue maternelle, traduire la langue plurielle”

Légende de l’image : Remedios Varo, Bordando el manto terrestre (Embroidering the Earth’s Mantle), 1961.

Séance en mode hybride (voir le lien TEAMS ci-dessous)

PRÉSENTATION

Le séminaire “Itinéraires de la traduction” s’inscrit dans le cadre des activités de l’axe 4 de Pléiade.

Nous avons le plaisir de vous convier à la deuxième séance de l’année 2023-2024 qui sera consacrée à « Traduire la langue maternelle, traduire la langue plurielle ».

PROGRAMME

Accueil et présentation par Aurélie Journo et Cécile Fourrel de Frettes

14h00. Ana María Gentile (Université de la Plata, Argentine). « Traduire la prose poétique vers la langue étrangère : défis et réflexions »

Libérée des contraintes formelles – notamment de la tyrannie du vers et de la rime – qui caractérisent le poème classique, la prose poétique constitue un genre littéraire dont la traduction présente de nombreux défis et invite à des réflexions toujours intéressantes.

À partir donc de notre expérience de traduction de l’ouvrage Como el dios que gestaba en su muslo, du poète argentin Guillermo Eduardo Pilía, publié chez L’Harmattan sous le titre La jambe de Rimbaud (2021), nous proposons une étude littéraire des poèmes originaux et des réflexions traductologiques sur la version française, langue seconde pour nous.

La prose poétique dont les mots évoquent la vie de Rimbaud nous a poussée d’une part à des recherches littéraires, terminologiques et lexicales dans différents domaines (géographie, histoire, médecine, …) ; l’édition bilingue publiée nous conduit d’autre part à analyser le contrat de lecture proposé pour un parcours en miroir dans lequel le lecteur demeure actif et peut avoir accès au projet de traduction poursuivi.

Des cas d’étude seront ainsi offerts dans le but de susciter le débat et la réflexion autour de la traduction de ce type de genre littéraire, notamment lorsque la traduction n’a pas été faite vers notre langue première, en l’occurrence l’espagnol.

14h45. Françoise Palleau-Papin (Université Sorbonne Paris Nord, Pléiade). « Bergers, de W.S. Merwin: un texte hanté »

Ce texte en prose du poète lauréat (sous le Président Obama), publié aux Éditions Fanlac en novembre 2023, est hanté par le français et l’occitan cachés au cœur de son lexique, mais aussi de sa syntaxe, ce que la traduction en français s’applique à restituer, au risque de la banalisation. On parle habituellement de traduction hantée lorsqu’elle laisse encore entendre la langue de départ. Mais curieusement, c’est la langue de départ qui semble chez Merwin hantée par la langue d’arrivée, l’anglais de l’auteur cherchant avant tout à transmettre à ses lecteurs anglophones sa connaissance du Quercy par des emprunts, des gloses et des calques du français et de l’occitan. Ainsi, il ouvre son usage de l’anglais à des étrangetés intéressantes, et favorise une exploration de l’inconnu de la langue, dont la traduction peut aussi rendre compte.Séminaire Itinéraires de la traduction

15h15. César Ruiz Pisano (Université Sorbonne Paris Nord, Pléiade). « L’écriture à l’épreuve de la polyglossie en Guinée Équatoriale : l’exemple de Barlock (2013) d’Estanislao Medina Huesca »

Barlock: Los hijos del gran búho est un roman polyphonique et citadin. Les protagonistes de cette opera prima d’Estanislao Medina Huesca nous font découvrir la capitale de la Guinée Équatoriale (G. E.), Malabo, ses quartiers, ses habitants et sa vie quotidienne au rythme effréné. Il s’agit d’un portrait complexe de la G. E.  d’aujourd’hui, avec ses attraits et ses dangers. Un pays qui ne peut se soustraire à ses passés : le précolonial, le colonial et le postcolonial.

Territoire de confluences ethniques diverses, la réalité linguistique de ce petit pays situé au centre-ouest de l’Afrique attire notre attention en raison de sa grande richesse. L’atlas linguistique de la G. E. sert à l’écrivain de ressort narratif car il fait dialoguer plusieurs langues dans son récit au fil des rencontres et selon les contextes d’usage : le castillan en tant que langue véhiculaire, tout comme le pidgin (de lexie anglaise), le bubi (de l’île de Bioko où se situe la capitale), le fang (des terres continentales), le fá d’Ambô (pidgin de lexie portugaise), le ndowe et quelques émergences du français. 

Cette œuvre fera l’objet de notre analyse en tant que source de questionnements métalinguistiques et épilinguistiques autour de la traduction / l’auto-traduction afin de comprendre sa dynamique narrative.

Si vous souhaitez intervenir lors d’une prochaine séance,
n’hésitez pas à nous contacter : cecile.fourrel.de.frettes@gmail.com / aurelie.journo@univ-paris13.fr

Pour vous connecter, merci de suivre le lien Teams suivant :

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PROGRAMME 2023-2024

Séance 1 : « Traduction et poésie ». Discutant : Marcin Sarna, Université Pédagogique de Cracovie, Enseignant-chercheur invité de l’UR Pléiade et traducteur. Invité.s : Marie Karas-Delcourt (traductrice littéraire, interprète-médiatrice en services publics et chanteuse polyglotte), « L’utilisation de la variante lunfardo (cocoliche) dans le castillan standard rioplatense : dialectes et sociolectes dans la poésie argentine de Florencia Piedrabuena (exemples de traductions avec des extraits de poèmes du recueil ‘Lenguas de Mendigua’) » ; Andrés Urdaneta (doctorant, Universidad Autónoma de Madrid) : “Réception et traduction du sonnet “Voyelles” de Rimbaud dans l’Espagne du début du XXe siècle”.

SÉANCES 2022-2023

Séance 1 consacrée aux doctorant.e.s : voir le programme ici.

Séance 2 : « La traduction à l’épreuve de la langue classique ». Invitées : Marie-Églantine Lescasse (Université de Caen Normandie), « L’apport des humanités numériques à l’étude de la traduction : Juan Martín Cordero, traducteur d’Érasme et de Vivès » ; Cécile Dudouyt (Université Sorbonne Paris Nord, UR Pléiade), « Imiter en traduisant : fragments traduits du théâtre grec dans le répertoire théâtral de la première modernité » ; Louis Watier (Université Toulouse II – Jean Jaurès), « Matière orale, forme écrite ? Traduire le nahuatl classique ».

Séance 3 : « Itinéraires de traducteur.rices : expériences individuelles et collectives de la traduction ». Invitées : Sara Manuel Cacioppo (Università degli Studi di Palermo) “La mise en scène du corps féminin dans l’œuvre d’Amélie Nothomb et sa traduction en Italie” ; Hélène Frison (USPN, Pléiade/CREC-UR 2292) et Marie Salgues (Sorbonne Nouvelle, CREC-UR 2292/CRAL-UMR 8566 CNRS-EHESS), “Traduire pour la scène / Traduire pour l’oreille”.

SÉANCES 2021-2022

Séance 1 : une séance inaugurale, consacrée à la notion d’”itinéraires” dans la circulation des textes traduits, avec les interventions de Camille Bloomfield, Marian Panchón Hidalgo, Aurélie Journo et Cécile Fourrel ; retrouvez le programme ici

Séance 2 : une rencontre autour des liens entre traduction et culture de masse, avec Pedro Mogorrón Huerta, Natalia Soler Cifuentes et Céline Planchou ; retrouvez le programme ici.

Séance 3 : une séance consacrée à la “Traduction collaborative”, au cours de laquelle trois expériences de traduction collaborative furent présentées par Cécile Dudouyt, Agathe Torti et les membres de la revue Café, Aurélie Journo, Agathe Bonin et Marie Karas Delcourt

Date

01 Mar 2024
Expired!

Heure

14:00 - 17:00

Étiquettes

Séminaires

Lieu

Campus Condorcet, salle 3.122 (Bâtiment Sud, 3e étage)
Aubervilliers
Catégories

Autre(s) organisateur(s)